Martin St-Louis rejette catégoriquement Patrik Laine : « Prouve-moi que tu mérites plus »
Si l'attaquant espérait que son passage avec l’équipe nationale finlandaise lui permettrait de rebâtir une certaine crédibilité auprès de Martin St-Louis, il vient de recevoir une réponse brutale.
À peine revenu à Montréal, le Finlandais a vu son entraîneur l’envoyer promener publiquement en conférence de presse.
Interrogé par les journalistes sur le tournoi de Laine et sur ses déclarations insistantes selon lesquelles il avait besoin de plus de temps de jeu pour produire, St-Louis a été sans pitié.
Le message était aussi cinglant que brutale : il se fout complètement de ce que Laine a fait avec la Finlande.
« Si tu en joues 11, prouve-moi que tu devrais en jouer plus. »
Cet extrait vidéo va donner des sueurs froides dans le dos de Laine.
Voilà la réponse sèche et expéditive de Martin St-Louis. Il n’a même pas tenté de cacher son irritation devant la question, coupant court à toute discussion sur un éventuel regain de forme de Laine.
La traduction est simple : tu veux du temps de jeu? Arrête de tourner les coins ronds et travaille.
St-Louis refuse de lui donner un passe-droit. Le ton employé par le coach en disait long. Il n’a pas l’intention d’accorder à Laine le moindre avantage sous prétexte qu’il a mieux performé sous un autre entraîneur.
Les performances de Laine sous le chandail finlandais n’ont aucune valeur aux yeux de St-Louis. C’est ce qu’il fait à Montréal qui déterminera son sort.
Dans les faits, Laine a effectivement été plus impliqué dans le jeu avec la Finlande. Il a eu ses meilleurs moments contre la Suède, où son capitaine Aleksander Barkov lui a envoyé des fleurs après le match en déclarant qu’il avait été le joueur le plus utile à l’équipe.
Mais tout cela est insignifiant aux yeux de St-Louis. Ce que Laine a fait à l’international ne l’intéresse pas. Le coach du Canadien lui a répondu avec un mur de glace :
« Mon but, ce n’est pas de faire jouer Patty un certain chiffre de minutes, c’est à lui de me pousser à en donner plus. »
Traduction : c’est à lui de prouver qu’il mérite plus, pas à moi de lui en donner.
Une attaque personnelle?
Oui, vous avez bien lu. Ce qui est frappant, c’est que St-Louis a visiblement pris les propos de Laine comme une attaque personnelle. Il n’a pas seulement rejeté l’argument du Finlandais, il l’a fait avec agacement, presque avec mépris.
Laine a clairement voulu faire passer un message à son coach :
« Donne-moi du temps de glace et je vais produire. » Mais pour St-Louis, c’est un non catégorique. Il ne veut rien savoir. Il voit plutôt Laine comme un joueur nonchalant qui veut tout obtenir sans effort.
On sent que le coach du Canadien ne digère pas la façon dont Laine a glissé ces remarques durant le tournoi. Il l’a probablement vu comme une tentative de contourner son autorité en s’appuyant sur les médias finlandais. Une erreur monumentale.
Laine vient de se compliquer la vie.
S'il espérait que ce tournoi lui permettrait d’adoucir St-Louis, c’est tout le contraire qui se produit. Il vient de durcir encore plus la position de son coach.
Le message de St-Louis est clair comme de l’eau de roche :
1. Tu n’auras pas plus de minutes simplement parce que tu as été bon avec la Finlande.
2. Ce que tu fais avec ton équipe nationale ne change rien à ma vision de toi.
3. Si tu veux plus, travaille plus.
C’est un véritable mur auquel vient de se heurter Laine. Le dialogue entre les deux semble complètement rompu. À ce stade-ci, il est difficile d’imaginer comment cette relation peut être réparée.
Et pendant ce temps, le compte à rebours est lancé. Chaque jour qui passe rapproche Laine d’une seule issue possible : la fin de son aventure à Montréal.
À ce stade-ci, on se demande vraiment comment tout cela va se terminer. Patrik Laine espérait au moins une tape dans le dos de la part de son entraîneur, un minimum de reconnaissance pour ses efforts avec la Finlande.
Mais Martin St-Louis est resté inflexible, glacial même. Il refuse catégoriquement de jouer à ce jeu-là.
Et c’est là que Laine a fait une erreur capitale. St-Louis a toujours détesté les joueurs qui passent leurs messages à travers les médias.
Il l’a prouvé dans le passé. Il veut des joueurs qui se battent sur la glace, pas des joueurs qui manipulent l’opinion publique pour forcer sa main. Or, Laine a tenté de le défier publiquement.
Et St-Louis l’a écrasé.
Quand on lui a demandé s’il envisageait enfin de placer Laine sur un trio avec Cole Caufield et Nick Suzuki – ce que le Finlandais réclame depuis son arrivée – St-Louis a répondu d’un ton sec :
« Je considère tout, tout le temps. »
Une phrase qui veut tout dire… et ne rien dire à la fois. Il ne ferme pas complètement la porte, mais il n’a clairement aucune intention de lui faire ce cadeau.
On le voit de plus en plus : la relation entre Laine et St-Louis est toxique. Ce qui devait être une opportunité pour relancer la carrière du Finlandais est devenu un enfer à Montréal.
Il y a une rivalité froide entre les deux hommes, et chaque jour qui passe, la fracture s’agrandit.
Et maintenant, on doit se poser une question sérieuse : comment Kent Hughes peut-il laisser cette situation dégénérer encore une saison complète?
Car soyons réalistes : une autre année avec cette tension entre Laine et St-Louis est invivable. L’entraîneur n’a plus aucune confiance en son joueur, et Laine sait très bien qu’il est vu comme un problème dans le vestiaire.
L’histoire ne peut que mal finir.
Kent Hughes a mis une patate chaude entre les mains de son entraîneur, et St-Louis a déjà l’air tanné. Il ne veut pas perdre son temps avec un joueur qui ne correspond pas à sa vision du hockey.
La soupe est chaude, très chaude. Et à ce rythme, elle risque d’exploser.