Depuis quelque temps, une vague de mécontentement monte chez les amateurs de hockey, et le nom qui revient constamment dans les critiques dirigées vers RDS est celui de Gaston Therrien.
L'ancien défenseur, aujourd'hui analyste, est au cœur d'une controverse grandissante.
Selon plusieurs sources, RDS aurait reçu un nombre énorme de plaintes concernant ses interventions sur L'Antichambre, mais contrairement à ce qui s'est passé avec Norman Flynn, les dirigeants du réseau sportif refusent de l'écarter.
Ce n'est pas la première fois que RDS doit faire face à une telle levée de boucliers. L'exemple de Norman Flynn est encore frais dans les esprits.
Pendant des années, Flynn a multiplié les prises de position polarisantes, allant jusqu'à devenir une caricature.
Les partisans en avaient assez, et à force de pressions et de plaintes, RDS a fini par le réléguer à un rôle marginal, limitant autant que possible ses apparitions à L'Antichambre et à d'autres émissions du réseau.
Aujourd'hui, l'histoire semble se répéter avec Gaston Therrien. Lui aussi accumule les interventions qui déclenchent l'exaspération des amateurs.
Ses analyses sont perçues comme dépassées, biaisées et excessivement négatives envers les jeunes joueurs du Canadien.
Ce qui choque encore plus, c'est la répétition de ces discours, qui semblent suivre une recette préétablie où les jeunes sont constamment pointés du doigt, tandis que les vétérans sont excusés ou même glorifiés.
La dernière édition de L'Antichambre a été particulièrement révélatrice de cette dynamique. Après une défaite du Canadien, Gaston Therrien n'a pas hésité à s'en prendre à Lane Hutson, un des plus grands espoirs de l'équipe.
Selon lui, Hutson était fatigué, incapable de tirer au filet et ne méritait pas de jouer sur l'avantage numérique. Il est même allé jusqu'à affirmer que Mike Matheson aurait dû être préféré à Hutson dans ce rôle, une déclaration qui a fait bondir bien des partisans.
Ce qui rend la chose encore plus frustrante, c'est que Hutson est reconnu comme l'un des jeunes défenseurs les plus prometteurs de sa génération.
Alors qu'ailleurs on parle de son immense potentiel, RDS, sous l'impulsion de Therrien, semble déterminé à le descendre au moindre faux pas.
Cet acharnement n'a fait qu'amplifier la frustration des amateurs, qui voient bien la discordance entre ce que dit Therrien et ce que révèle la réalité sur la glace.
Ce n'est pas seulement une question d'opinion sur un joueur. Ce que cet épisode met en lumière, c'est une réalité plus large : RDS est incapable de se renouveler.
Le réseau persiste à mettre en avant des analystes qui représentent une époque révolue du hockey. Pendant que la LNH évolue, que les médias modernes offrent des analyses plus approfondies et nuancées, L'Antichambre reste figée dans un modèle où la critique facile et le dénigrement des jeunes joueurs sont devenus la norme.
Le cas d'Ivan Demidov en est un autre exemple flagrant.
Tout le Québec est en extase à l'idée de voir Demidov à Montréal, mais Gaston Therrien a jugé bon de refroidir l'enthousiasme en affirmant qu'il ne fallait pas s'attendre à ce qu'il soit un prodige immédiat.
Benoît Brunet, dans un rare moment d'accord avec Therrien, a ajouté que Demidov ne serait pas dominant dès ses premiers matchs dans la LNH.
Ce genre de discours va totalement à contre-courant de ce que les amateurs veulent entendre et alimente l'impression que RDS se complaît à minimiser les espoirs du club.
Malgré les plaintes qui affluent, malgré la frustration grandissante du public, RDS persiste à protéger Gaston Therrien. Pourquoi?
La réponse semble être à la fois politique et institutionnelle. Therrien est un homme de la maison, un employé fidèle qui incarne depuis longtemps le modèle d'analyse de RDS.
Pour les dirigeants du réseau, l'écarter serait reconnaître que leur approche est désuète. Or, RDS semble préférer l'autruche à l'introspection.
Il y a aussi une question de cercle d'influence. Les réseaux traditionnels ont tendance à être très conservateurs dans leur gestion des talents.
En protégeant Therrien, RDS préserve son statu quo, quitte à s'aliéner une partie de son public. Mais à quel prix?
Chaque soir, les codes d'écoute baissent, chaque saison, les critiques se multiplient, et pendant ce temps, les plateformes indépendantes, les podcasts et les nouvelles médias sportifs gagnent en pertinence.
En continuant à ignorer les plaintes et en maintenant une ligne éditoriale déconnectée des attentes du public, RDS prend un risque immense.
Le réseau doit comprendre que l'analogie entre la montée des jeunes talents du Canadien et la désintégration du modèle télévisuel traditionnel est bien réelle.
Les amateurs veulent voir les jeunes évoluer, ils veulent de la fraîcheur et du renouveau, mais RDS leur sert un menu rassis composé d'analyses répétitives et de critiques usées.
Tant que RDS persistera à s'accrocher à des figures comme Gaston Therrien, le déclin du réseau sera inéluctable.
Il est peut-être temps pour eux de se demander s'ils veulent rester pertinents ou simplement mourir avec leur nostalgie.
Si l’on doit reconnaître une chose à Gaston Therrien, c’est son courage.
Malgré les critiques incessantes, malgré le fait qu’il est devenu une véritable risée au Québec depuis des années, il continue de se pointer au travail comme si de rien n’était.
Peu importe le nombre de plaintes déposées contre lui, peu importe la grogne des amateurs de hockey, il persiste et signe, soir après soir, devant les caméras de L’Antichambre.
Personne ne comprend pourquoi RDS le garde, mais il reste. Il encaisse les reproches, il endure les moqueries, et il revient toujours.
C’est là qu’on doit lui accorder un certain mérite : il aurait pu décrocher depuis longtemps, il aurait pu choisir de disparaître tranquillement du paysage médiatique, mais non, il s’accroche.
Ce n’est pas un hasard si RDS le protège avec autant d’acharnement : c’est leur homme, et quoi qu’il arrive, ils ne semblent pas prêts à le laisser partir.
Mais s’il y a un point sur lequel il faut être honnête, c’est que, contrairement à d’autres analystes controversés comme Jean-Charles Lajoie à TVA Sports, Gaston Therrien a toujours su respecter les gens.
Il ne fait pas dans la provocation gratuite, il ne cherche pas le scandale, et s’il est autant critiqué aujourd’hui, ce n’est pas parce qu’il a mauvais caractère ou parce qu’il insulte son auditoire.
Ce n’est pas un problème de personnalité, mais bien un problème d’analyse.
Les Québécois ne sont plus capables de l’entendre en tant qu’analyste, c’est un fait. Son discours ne passe plus, son regard sur le hockey est perçu comme dépassé, et son obsession pour certains joueurs ou certaines idées frôle parfois l’absurde.
Mais en tant qu’être humain, c’est une autre histoire. Tout le monde dans le milieu s’entend pour dire que Gaston Therrien est un bon jack.
Il n’a pas de mauvaise réputation, il ne fait pas de vagues, et il est apprécié de ceux qui le côtoient en dehors des caméras.
C’est là que réside le véritable paradoxe de Gaston Therrien : il est respecté comme individu, mais rejeté comme analyste.
Ce n’est pas tant sa personne qui irrite les amateurs de hockey, mais bien ce qu’il représente sur les ondes de RDS.
Et tant que le réseau continuera à l’imposer au public, il restera malgré lui au centre d’un débat qu’il n’a jamais cherché à provoquer.