Pierre-Luc Dubois est arrivé à Washington avec de grandes ambitions, prêt à se relancer et faire taire ceux qui le traitaient de joueur fini et surpayé.
Pourtant, à peine la saison commencée, les espoirs se sont évanouis. Relégué rapidement du premier trio au profit de Dylan Strome, Dubois affiche déjà un rendement décevant : deux passes en quatre matchs et un différentiel de -1.
Ironiquement, ses coéquipiers, Tom Wilson et Connor McMichael, brillent. Wilson compte cinq buts en six matchs (6 points), tandis que McMichael affiche quatre points en quatre rencontres. (1 but et 3 passes).
La lenteur de Dubois, déjà préoccupante l’an dernier, semble encore plus évidente. Les signes de nonchalance, eux, ne trompent personne.
Les Capitals, engagés avec Dubois pour sept saisons supplémentaires à un coût annuel de 8,5 millions $, se retrouvent dans une situation délicate.
Le directeur général Brian MacLellan, qui espérait un miracle, doit faire face à la réalité d'un joueur qui n’a pas encore retrouvé son meilleur niveau.
Dubois, en quête de stabilité, change d’équipe pour la quatrième fois en cinq ans, après des séjours à Columbus, Winnipeg et Los Angeles.
Son passage éphémère avec les Kings a laissé des cicatrices qu’il avoue difficilement surmonter :
« Je croyais m’installer à LA pour huit ans. Être échangé après une seule année, c’est difficile. »
Pourtant, il disait il n'y a pas si longtemps à quel point il était heureux d'arriver à Washington, avec une équipe allait mieux le traiter qu'à Los Angeles.
Dubois a reconnu que son expérience à Los Angeles avait été marquée par des attentes floues, rendant son adaptation compliquée.
« J’ai toujours besoin de directives claires pour performer à 100 %. Quand il y a des zones grises, je me remets trop en question. C’est un défi que je traîne depuis l’enfance. »
Le manque de communication avec l’ancien entraîneur des Kings, Todd McLellan, a exacerbé ses difficultés.
« Nous ne parlions pas souvent. Peut-être étais-je trop exigeant en voulant des réponses claires. Mais c’est à moi de réussir, peu importe les circonstances. »
Le problème? Il est aussi nuisible à Washington. Et semble toujours aussi perdu, comme un Bambi qui a perdu sa maman en pleine forêt.
Un nouveau départ à Washington? Ou simplement la suite du cauchemar qui ne veut pas finir?
À Washington, Dubois espèrait enfin trouver un environnement propice à son épanouissement, sous la direction de Spencer Carbery, réputé pour sa capacité à relancer les joueurs en difficulté.
Leur première conversation, marquante, s’est concentrée sur des sujets personnels avant même d’aborder le hockey :
« Il s’intéressait à moi, à ma famille, à mes réactions. C’était touchant, car dans le monde du hockey, on est souvent traité comme un numéro. »
Pour Carbery, aider Dubois à exploiter pleinement son potentiel est un défi stimulant. Après avoir redonné confiance à Anthony Mantha, qui a inscrit 20 buts en 2023-2024, Carbery espère un impact similaire avec Dubois :
« J’adore ce genre de défi. Mon travail, c’est de créer un environnement où les joueurs peuvent exceller et atteindre leur plein potentiel. »
Pour l'instant, c'est raté sur toute la ligne.
Dubois s’est rapidement intégré à la vie de Washington, s’installant à McLean et participant aux séances d’entraînement informelles avec ses nouveaux coéquipiers.
Il espérait que cette nouvelle étape dans l'Est lui offrira enfin la stabilité qu’il recherche depuis si longtemps.
Et bien, la stabilité restera, puisque les Caps étaient la seule équipe assez "niaiseuse" pour aller chercher le pire contrat de toute la LNH.
Toutefois, le temps presse. Les Capitals comptent sur lui pour produire rapidement et justifier son salaire. Si les résultats tardent à venir, les critiques ne manqueront pas de s’intensifier.
Vous pensiez être mal pris avec Brendan Gallagher? Détrompez-vous. Au moins, Gallagher a du coeur.
Le coeur de Pierre-Luc Dubois, lui, ne baigne pas encore dans l'eau bénite. Il doit non seulement se réinventer, mais aussi prouver que les Capitals n’ont pas fait une erreur en misant sur lui.
À 25 ans, il sait qu’il n’a plus droit à l’erreur. Il pensait quitter le cauchemar pour le paradis. Mais voilà que son calvaire se poursuit dans la capitale américaine.
Il doit se réveiller, sinon, il rentrera dans la catégorie des Alexandre Daigle: celle des pires déceptions de l'histoire du Québec.