Pierre LeBrun enfonce le clou : Samuel Montembeault disparaît du portrait

Pierre LeBrun enfonce le clou : Samuel Montembeault disparaît du portrait

Par André Soueidan le 2025-12-19

Pierre LeBrun n’a pas lancé une opinion en l’air.

Il a posé un constat froid, chirurgical, qui résume brutalement où en est rendu Samuel Montembeault dans l’écosystème du hockey canadien.

Quand LeBrun affirme qu’il ne reste plus que quatre noms pour le poste de gardien d’Équipe Canada aux Jeux olympiques de Milan ... Jordan Binnington, Logan Thompson, Darcy Kuemper et Mackenzie Blackwood ... l’absence saute aux yeux.

Pas de Montembeault. Pas même comme plan C.

Pas même comme discussion de corridor.

Le contraste est violent quand on se rappelle qu’il y a à peine quelques mois, Montembeault servait de troisième gardien au tournoi des 4 Nations.

Aujourd’hui, le voilà à Laval, loin des projecteurs, loin des standards internationaux, et maintenant officiellement rayé du portrait olympique.

Ce n’est pas une décision émotive. C’est le reflet exact de sa trajectoire.

Ce n'est pas une question de potentiel, ni de sympathie, ni de contexte montréalais trop lourd. C,est une question de performance, de fiabilité, de constance.

Et sur ces trois critères-là, Montembeault n’est plus dans la conversation.

Les chiffres sont impitoyables. Une moyenne de buts alloués au-dessus de 3,00 presque chaque saison de sa carrière.

Une seule vraie campagne sous les 2,80, l’an dernier, dans un contexte très précis où tout roulait pour lui pendant une courte fenêtre.

Cette année, la chute est brutale.

Des départs lourds. Des buts faibles. Une confiance qui s’effrite rapidement après le premier tir douteux. Et surtout, cette impression persistante qu’à Montréal, chaque mauvais rebond devient une avalanche.

Pendant que d’autres gardiens ont su se réinventer, se stabiliser ou s’imposer dans des marchés exigeants, Montembeault, lui, s’est enfoncé dans le flou.

Et c’est exactement ce qui alimente les rumeurs de transaction autour du Canadien.

Montréal navigue actuellement dans le marché des gardiens le plus dangereux de la dernière décennie.

Trop d’équipes cherchent de l’aide. Trop peu de solutions crédibles existent.

Dans ce contexte, Montembeault devient une monnaie d’échange possible, non pas parce qu’il inspire confiance, mais parce qu’il est encore sous contrat à un prix raisonnable et qu’il pourrait bénéficier d’un changement d’air loin de la pression montréalaise.

Un pari. Rien de plus.

Le rêve olympique est éteint. Le statut de gardien numéro un à Montréal aussi.

Ce qui reste, c’est une carrière à sauver, ailleurs peut-être, dans un environnement moins toxique, moins impatient, où chaque erreur n’est pas disséquée à la loupe nationale.

Le Canadien, lui, n’a plus le luxe d’attendre.

Entre un Fowler trop jeune, un Dobeš imprévisible et un Montembeault fragilisé mentalement, Kent Hughes se retrouve forcé de regarder le marché.

Pas par panique, mais par lucidité. Et quand un insider comme Pierre LeBrun retire ton nom de la conversation la plus prestigieuse qui soit, c’est que le verdict est déjà rendu ailleurs.

Le clou est enfoncé. Reste maintenant à voir si Montréal aura le courage d’agir avant que cette situation ne devienne irréversible.

Misère...