C’est la fin. Pas simplement une fin attendue, mais un effondrement public.
Alors que Pierre Karl Péladeau continuait de faire miroiter un espoir insensé pour un retour des Nordiques, la LNH vient de porter le coup de grâce : selon l'insider Kevin Weekes, Gary Bettman et Bill Daly ont rencontré un groupe très sérieux pour amener une concession en Nouvelle-Orléans.
Nouvelle-Orléans. Une ville où le hockey n’existe pratiquement pas. Une ville qui, à première vue, n’a rien d’un marché stratégique pour la LNH.
Et pourtant, c’est là que se joue l’avenir de la ligue. C’est là que la LNH cherche à s’implanter, pendant que Québec, avec son amphithéâtre flambant neuf, n’est même pas mentionnée dans les discussions.
Il faut être honnête : la LNH veut passer de 32 à 36 équipes et, contrairement aux mensonges de Jean-Charles Lajoie qui continue de propager des illusions aux amateurs québécois, Québec ne fait pas partie des plans.
Houston et Atlanta sont déjà assurés d’avoir une équipe, Kansas City pousse avec force pour en obtenir une, et maintenant, la Nouvelle-Orléans entre dans la danse avec des investisseurs sérieux.
Alors, qu’est-ce qui reste pour Québec? Rien. Un désert de promesses non tenues, de faux espoirs et d’arrogance mal placée.
Cette annonce ne fait que confirmer ce que tout le monde savait déjà : Pierre Karl Péladeau n’a jamais été un candidat sérieux pour la LNH.
Rappelez-vous 2016, lorsque la LNH avait ouvert un processus officiel d’expansion. À ce moment-là, Las Vegas et Seattle étaient en compétition pour obtenir une équipe, et Québec aurait pu en faire partie. Mais que s’est-il passé? Péladeau n’a jamais signé les papiers.
Il trouvait déjà que les frais d’expansion étaient trop élevés à l’époque. Pourtant, Vegas a payé 500 millions de dollars et Seattle 650 millions. Aujourd’hui, une expansion coûte 1,5 milliard.
Péladeau a laissé passer l’occasion quand elle s’est présentée. Il a préféré jouer la carte du nationalisme outré, accusant Bettman de ne pas aimer Québec plutôt que d’admettre qu’il n’avait jamais voulu payer le prix pour une franchise.
C’est un échec monumental. Un échec personnel.
Et comme si ça ne suffisait pas, l’ancien maire de Montréal, Denis Coderre, est venu en rajouter une couche. Lorsque je l'ai interrogé sur sa relation avec Péladeau lors d'une entrevue exclusive, Coderre a marqué une pause. Un silence lourd. Un silence qui voulait tout dire.
« Inexistante. »
Cet extrait vidéo donne des frissons dans le dos tellement on peut sentir le dédain de l'ancien maire envers Péladeau:
Un mot. Un mot qui résume tout ce qui cloche avec Pierre Karl Péladeau. Il ne sait pas s’entendre avec les bonnes personnes. Il ne sait pas travailler en équipe. Il ne sait pas bâtir des ponts. Il ne sait que diviser.
Les paroles de Coderre à ce sujet sont cinglantes.
"Tu ne peux pas parler tout le temps contre des personnes avec qui tu veux travailler par la suite et dire que tout va bien."
Luc Poirier, un autre acteur influent du monde des affaires, avait déjà mis le doigt sur le problème. Péladeau n’a pas su rallier les investisseurs, il n’a pas su créer un groupe de soutien, il n’a pas su parler aux bonnes personnes pour faire avancer le dossier.
Et maintenant, il regarde, impuissant, alors que Houston, Atlanta, Kansas City et la Nouvelle-Orléans passent devant lui dans l’ordre des priorités de la LNH.
On savait que les Nordiques étaient morts. Mais là, c’est la cerise sur le sundae, l’insulte ultime, la preuve irréfutable que la LNH ne veut rien savoir de Québec.
Péladeau s’effondre en Nouvelle-Orléans. Son rêve, son combat, ses illusions viennent d’être broyés par la réalité brutale des affaires. Il voulait un club, mais il n’a jamais eu la crédibilité ou le sérieux nécessaire pour en obtenir un.
Et maintenant, il ne reste plus rien. Québec ne fera pas partie des 36 équipes. Québec ne reverra jamais la LNH. Québec a été sacrifiée sur l’autel de l’orgueil et de l’incompétence de Pierre Karl Péladeau.
Tout s’effondre, sous nos yeux.
Mais le coup de grâce, le clou final dans le cercueil du rêve québécois, est venu directement de Gary Bettman lui-même.
Lors d’une conférence de presse percutante tenue au Centre Bell, le commissaire de la LNH a été d’une brutalité inouïe envers Péladeau.
Devant une meute de journalistes québécois, Bettman a décoché une série de flèches cinglantes qui ont non seulement anéanti toute illusion, mais qui ont aussi publicement humilié le propriétaire de Québecor.
La déclaration-choc de Bettman était sans appel :
« Pierre Karl Péladeau n’a jamais soumis d’offre formelle. Jamais. »
Cette phrase résonne comme une gifle monumentale pour un homme qui, depuis des années, prétend être en négociation avec la LNH.
Péladeau a toujours laissé entendre qu’il était prêt à accueillir une équipe. Il a fait miroiter à la population québécoise que les Nordiques étaient un dossier en attente d’un simple feu vert.
Mais la vérité, sans pitié, est tout autre : Péladeau n’a jamais engagé les démarches nécessaires pour prouver qu’il avait les reins assez solides pour mener un tel projet.
Ce coup public, livré sans la moindre hésitation, a exposé Péladeau devant toute l’Amérique du Nord comme un acteur de second plan incapable de mener un projet sérieux.
Bettman, toujours mesuré et stratégique dans ses propos, n’a laissé aucune place à l’ambiguïté. Il ne veut pas de Péladeau dans la LNH.
Les mots du commissaire sonnent comme une sentence irrévocable :
« Québec a besoin d’un groupe solide et stable. Jusqu’à présent, aucun investisseur n’a satisfait à ce critère. »
Bettman ne parle pas du marché québécois, ni de l’engouement des fans, ni du Centre Vidéotron. Il parle uniquement d’un manque de leadership. Et tout le monde comprend très bien qui est visé par cette déclaration assassine.
Péladeau n’a pas ce qu’il faut. Et il ne l’a jamais eu.
Depuis des années, certains médias (notamment Jean-Charles Lajoie) ont entretenu une rumeur persistante : Geoff Molson serait en coulisses le principal opposant au retour des Nordiques.
Mais Bettman a détruit cette théorie en une phrase :
« Molson m’a répété en privé qu’il voterait en faveur du retour des Nordiques si l’opportunité se présentait. Il n’a aucune objection à l’idée d’une nouvelle équipe à Québec. »
Là encore, c’est une claque monumentale pour Péladeau.
Cette déclaration prouve que le problème ne vient pas de la LNH, ni de Molson, ni de Montréal, mais exclusivement de Péladeau lui-même.
Molson a toujours affirmé publiquement qu’il n’était pas contre une équipe à Québec. Bettman vient de confirmer qu’il n’y avait aucune opposition interne.
Alors qui reste-t-il à blâmer ?
Derrière cette déclaration brutale, il y a un message plus profond. Bettman ne fait pas que dénoncer l’absence d’une offre concrète. Il envoie un message aux autres propriétaires de la LNH : Pierre Karl Péladeau n’est pas un partenaire fiable.
« Il n’y a aucune raison que les propriétaires s’y opposent si toutes les conditions sont réunies. »
Traduction : le problème, c’est Péladeau.
La réalité, c’est que Bettman n’a jamais voulu de Péladeau dans sa ligue. Jamais. On parle d'un rejet sans précédent. Un rejet personnel et politique
Les raisons étaient connues dans les cercles restreints de la LNH :
- Tempérament colérique et imprévisible
- Difficulté à travailler avec les autres propriétaires
- Vision trop centrée sur le marché québécois, sans stratégie globale
- Passif politique qui ne plaît pas aux Américains de la ligue
En coulisses, plusieurs sources affirment que Bettman considère Péladeau comme un électron libre difficile à contrôler. Et Bettman n’aime pas les surprises.
Le commissaire recherche des propriétaires fiables, qui savent gérer une équipe avec stabilité et diplomatie. Péladeau représente tout le contraire.
Son passif avec Québecor, son style autoritaire, ses confrontations avec les syndicats, et sa réputation d’homme incapable de négocier avec des partenaires influents font de lui un indésirable aux yeux des gouverneurs de la LNH.
Pourquoi Péladeau n’a jamais signé les papiers en 2016?
Seul Péladeau le sait. Il a manqué le train. Il avait une chance en or, et il l’a laissée filer.
C’est fini.
Et c’est la Nouvelle-Orléans, une ville qui n’a même pas encore de patinoire "NHL-ready", qui vient de l’enterrer définitivement.