Perte de plusieurs millions de dollars pour Jake Evans: un premier choix en fumée

Perte de plusieurs millions de dollars pour Jake Evans: un premier choix en fumée

Par Marc-André Dubois le 2025-01-06

La situation entourant Jake Evans continue de captiver l’attention, et Renaud Lavoie, journaliste à TVA Sports, ne dévie pas de sa ligne.

Alors qu'il a annoncé la future prolongation de contrat de l'attaquant samedi soir dernier, le journaliste persiste et signe. 

Selon lui, un « mariage s’en vient » entre le joueur de centre de 28 ans et le Canadien de Montréal. Lors de son segment quotidien à BPM Sports, Lavoie a réitéré sa conviction qu’Evans signera un contrat à long terme avec le CH, à hauteur de 3 millions de dollars par saison.

Avec 23 points en 39 matchs, dont 10 buts, Jake Evans est en voie de réaliser la meilleure saison de sa carrière. Son impact dépasse ses statistiques offensives, grâce à son rôle clé en désavantage numérique et à sa fiabilité dans les trois zones.

Ces performances le placent parmi les meilleurs attaquants two-way disponibles sur le marché des agents libres cet été.

Plusieurs observateurs estiment qu’il pourrait décrocher un contrat proche de 4 M$ par saison sur le marché, ce qui représenterait un bond significatif par rapport à son salaire actuel de 1,7 M$.

Malgré cela, Lavoie croit fermement qu’Evans acceptera de rester à Montréal pour un contrat annuel de 3 M$.

« Je ne sais pas quand, je ne connais pas la date, mais il y a un mariage qui s’en vient pour s’assurer que Jake demeure dans l’organisation », a affirmé Lavoie.

Un tel contrat représenterait tout de même une augmentation de 1,3 M$ par année, ce qui n’est pas négligeable.

Pour Lavoie, cela reste une option viable et raisonnable pour le Canadien, surtout dans un contexte où le plafond salarial de la LNH pourrait augmenter de manière significative dans les prochaines années.

Selon Lavoie, la volonté d’Evans de rester à Montréal jouerait un rôle crucial dans cette entente. Le principal intéressé aurait exprimé son désir de continuer avec le CH, une organisation qui l’a repêché au 207ᵉ rang en 2014 et développée avec patience.

« Ce ne sera pas le contrat de Phillip Danault à 5,5 millions $ par année », a précisé Lavoie, en faisant référence à l’ancien centre du Canadien qui avait quitté pour les Kings de Los Angeles après ne pas avoir trouvé de terrain d’entente avec Montréal.

Lavoie estime que s’ajuster à une augmentation de 1,5 M$ par année pour un joueur comme Evans ne serait pas un fardeau pour l’organisation, surtout si le plafond salarial continue de grimper.

Mais le journaliste parle bel et bien d'un salaire annuel de 3 millions et non 3,2 M$ par année (donc une augmentation annuel de 1,3 M$ et non 1,5 M$).

« Sur trois ans, si tu donnes 1,5 million $ de plus à Evans, personne ne va pleurer », a-t-il ajouté, pour se protéger dans l'éventualité que le salaire annuel dépasse les 3 M$ par année.

Cette possibilité soulève une question importante : est-ce vraiment la meilleure option pour le Canadien ?

En prolongeant Evans, l’équipe mise sur la stabilité et la continuité. Mais elle pourrait également passer à côté d’une opportunité de maximiser la valeur de son joueur sur le marché des transactions.

Avec ses performances actuelles, Evans pourrait rapporter gros d’ici la date limite des échanges.

Les équipes aspirantes recherchent des joueurs comme lui, capables de renforcer leurs trios inférieurs tout en jouant un rôle clé en désavantage numérique, sont prêts à payer la lune.

Evans pourrait facilement rapporter une sélection de fin de premier tour ou un espoir de premier plan.

Des équipes comme les Kings de Los Angeles ou les Devils du New Jersey pourraient bel et bien inclure un jeune talent dans un échange pour Evans.

À court terme, conserver l'atatquant  garantit une certaine stabilité au centre. Mais à long terme, échanger un joueur au sommet de sa valeur pourrait s’avérer plus bénéfique pour une équipe en reconstruction.

L’histoire récente du Canadien offre un précédent intéressant avec Phillip Danault. En 2021, le CH avait décidé de ne pas surpayer son centre défensif vedette, qui avait ensuite signé avec les Kings pour 5,5 M$ par saison sur six ans.

Cette décision avait été critiquée à l’époque, mais elle a permis à Montréal de ne pas encombrer sa masse salariale avec un contrat à long terme et surtout d'arriver dans la cave plusieurs années pour sélectionner les Slafkovsky, Hutson, Reinbacher et Demidov de ce monde.

Dans le cas d’Evans, le risque est similaire. Si ses performances offensives de cette saison sont difficiles à reproduire à l’avenir (notamment en raison d’un pourcentage de tirs exceptionnellement élevé de 33 %, comparé à sa moyenne en carrière de 8,5 %), un contrat de 3 M$ pourrait être vu comme une surévaluation à long terme.

Lavoie insiste sur le fait que l’augmentation prévue du plafond salarial pourrait atténuer le risque d’un tel contrat. Actuellement fixé à 83,5 M$, le plafond pourrait atteindre 100 M$ d’ici deux ans, selon certaines projections.

Dans ce contexte, un contrat à 3 M$ pour Evans représenterait des peanuts.Mais avec Owen Beck qui est "NHL READY", avons-nous vraiment besoin d'Evans à long terme?

Peu importe. Renaud Lavoie ne fait aucun doute : Jake Evans signera un contrat à long terme avec le Canadien. Sa prédiction d’un contrat de 3 ans à 3 M$ par saison représente un compromis raisonnable.

Pour Evans, cela signifie accepter une offre inférieure à ce qu’il pourrait obtenir sur le marché des agents libres, mais avec la sécurité de rester dans une organisation qu’il apprécie.

Pour le Canadien, cela garantit la stabilité au centre, mais cela pourrait aussi être une opportunité manquée de maximiser la valeur d’un joueur au sommet de sa carrière.

Bref, Evans perd des millions et Kent Hughes perd un possible choix de 1ère ronde ou un espoir de premier plan.

Kent Hughes aurait pu transiger Josh Anderson pour la lune en 2022. Il ne l'a pas fait. On connaît la suite.

Même chose avec Mike Matheson qui ne vaudra jamais ce qu'il valait la saison dernière sur le marché des transactions.

Alors que la date limite des transactions approche, la direction du CH a déjà trancher : Kent Hughes et Jeff Gorton vont miser sur la continuité en prolongeant Evans au lieu de capitaliser sur son rendement exceptionnel pour obtenir des actifs précieux en vue de l’avenir. 

Oui. La reconstruction semble belle et bien terminée...