Pensées pour Patrik Laine: le cauchemar médiatique va trop loin

Pensées pour Patrik Laine: le cauchemar médiatique va trop loin

Par Marc-André Dubois le 2025-02-10

Patrik Laine vit un véritable cauchemar médiatique à Montréal.

Chaque jour, une nouvelle attaque, une nouvelle théorie sur sa léthargie. Cette fois-ci, les réseaux sociaux s’emballent autour d’un lien improbable mais explosif : Laine serait en chute libre depuis la sortie de la nouvelle saison du jeu vidéo Fortnite.

Est-ce une simple coïncidence ? Ou un signal inquiétant qui rappelle ses vieux démons ?

Une corrélation troublante : Laine n’a plus produit depuis la sortie du nouveau Fortnite.

Tout a commencé avec une publication sur les réseaux sociaux qui est devenue viral, montrant une statistique qui fait sourciller :

“Laine avant la sortie de Fortnite OG Season 2 : 12 buts, 18 points, 24 matchs.”

“Laine depuis la sortie de Fortnite OG Season 2 : 0 but, 0 passe, 5 matchs.”

À première vue, ça pourrait prêter à rire. Mais dans le contexte de la carrière de Laine, c’est un amalgame dangereux.

On le sait, le Finlandais a déjà eu des problèmes de concentration et d’addiction aux jeux vidéo. Lorsqu’il évoluait à Winnipeg, des rumeurs circulaient sur son obsession pour Fortnite, au point où son entourage devait parfois lui rappeler que son travail était d’être un joueur de hockey professionnel.

Certains analystes avaient déjà soulevé que sa passion pour le "gaming" lui nuisait dans sa préparation physique et mentale.

Et voilà que ce sujet refait surface, au pire moment possible, alors que Laine traverse l’une des pires périodes de sa carrière.

Le problème avec toute cette saga, c’est que Martin St-Louis a largement contribué à créer le climat actuel. Il ne veut rien savoir de donner une véritable chance à Patrik Laine.

Il ne veut pas essayer de l’intégrer dans un environnement où il pourrait performer. Et ce refus obstiné d’ouvrir la porte alimente toutes les spéculations.

Les rumeurs, les amalgames, les attaques incessantes contre Laine sont en grande partie la conséquence de son traitement par St-Louis.

C’est un cercle vicieux. L’entraîneur le met à l’écart, il accumule les mauvais matchs, les critiques s’amplifient, et au lieu de calmer la tempête, St-Louis continue de l’enfoncer encore plus.

On dirait presque qu’il prend plaisir à voir Laine sombrer. Comme si son objectif était de prouver au monde entier qu’il avait raison de ne jamais croire en lui.

Et maintenant, on se retrouve dans un cauchemar médiatique. Laine n’était même pas présent pour le premier entraînement de la Finlande au tournoi des 4 Nations.

Peut-être qu’il était fatigué après avoir joué la veille. Ou peut-être qu’il en a tout simplement marre. Le voir évoluer avec ses compatriotes pourrait-il le relancer? 

Laine retrouverait-il un peu de feu intérieur en jouant avec des coéquipiers qui comprennent son style?

Mais le vrai problème reste entier : comment Martin St-Louis va-t-il gérer cette patate chaude encore un an? 

Parce que c’est bien ce que Laine est devenu : un fardeau. Et St-Louis doit en vouloir à Kent Hughes de l’avoir forcé à composer avec un joueur qu’il n’a jamais voulu.

L’année prochaine, ce sera encore pire. Il ne pourra pas continuer de l’ignorer comme si de rien n’était. Il devra soit l’intégrer pour vrai, soit trouver un moyen de l’écarter sans provoquer un scandale encore plus grand.

Le pire dans tout ça? Laine plombe l’ambiance du vestiaire. Ce n’est pas seulement un problème entre lui et St-Louis. 

Toute l’équipe ressent ce malaise. Ça se voit dans leurs interactions. Ça se voit dans l’énergie qui se dégage du groupe. 

Quand un joueur devient une distraction, une source constante de tension, c’est l’ensemble du club qui en souffre.

Et plus on avance, plus ce dossier devient un désastre absolu.

Le plus inquiétant dans cette histoire, ce n’est pas le jeu vidéo. C’est que Laine n’avance plus sur la patinoire.

L’homme qui devait être un atout offensif majeur est devenu un fantôme. Et pendant ce temps, Martin St-Louis lui refuse obstinément toute opportunité.

Il est où le premier trio pour Laine ?

Pourquoi est-ce qu’il est toujours envoyé avec des joueurs de fond de formation qui ne cadrent pas avec son style ?

Au lieu de chercher à le relancer, le coach le punit.

Le vrai problème de Patrik Laine à Montréal, ce n’est pas Fortnite. C’est Martin St-Louis.

La relation entre les deux hommes n’existe tout simplement pas. Il n’y a aucune communication, aucun lien, aucune volonté de réconciliation.

Dès son arrivée à Montréal, on a senti que St-Louis n’avait aucun respect pour Laine. Un joueur paresseux, nonchalant, qui ne correspond en rien aux valeurs que le coach tente d’inculquer à son équipe.

Et depuis, il ne rate pas une occasion de l’enfoncer un peu plus. Lorsqu’il le cloue au banc pendant presque une période entière, il sait exactement ce qu’il fait.

Il sait que les réseaux sociaux vont le détruire. Il sait que les médias vont suivre la vague. Et il laisse faire. Sans aucunement protéger son joueur.

Pourquoi ? Parce qu’au Québec, l’opinion publique est derrière lui.

Laine est devenu l’ennemi numéro un des partisans, la cible parfaite. St-Louis, lui, peut se permettre de le traiter comme un moins que rien sans jamais se faire remettre en question.

Et ça, c’est une dynamique toxique et destructrice qui ne peut pas durer. Comment sortir de ce désastre public ?

Le problème, c’est qu’il n’y a pas de solution miracle. Patrik Laine est encore sous contrat pour une autre saison, avec un impact de 8,7 millions de dollars sur la masse salariale.

Le Canadien ne peut pas simplement l’effacer du paysage.

Il existe trois options :

1. Le garder et espérer un miracle → Mais cela signifie vivre une autre saison dans un malaise constant.

2. Tenter une transaction → Mais quelle équipe voudra de lui à son plein salaire ?

3. Procéder à un rachat de contrat → Une solution radicale qui coûterait 4 millions l’an prochain et 2,3 millions l’année suivante.

“Ils vont le racheter. C’est tout. Aussi simple que ça. affirme Georges Laraque sur les ondes de BPM Sports.

Selon Laraque, le CH ne commencera même pas la saison prochaine avec Laine dans son effectif.

Le plus dramatique dans cette histoire, ce n’est pas que Patrik Laine soit critiqué. C’est qu’il donne l’impression de s’en foutre.

Il joue avec ses ongles sur le banc, l’air totalement indifférent. Il ne montre aucun signe de frustration, aucune réaction.”

Et ça, c’est encore plus préoccupant que n’importe quelle statistique.

Laine n’a jamais voulu être joueur de hockey. Il l’a lui-même avoué dans une entrevue avec Spittin’ Chiclets. À la base, il voulait être gardien de but pour s’amuser.

C’est son père qui l’a poussé à en faire une carrière. Aujourd’hui, on se demande :

“Aime-t-il encore jouer au hockey ?”

Quand on le voit glisser mollement sur la glace, esquiver les zones de danger, refuser de se battre pour sa place, la question se pose.

Et peut-être que Martin St-Louis l’a compris avant tout le monde. Peut-être que c’est pour ça qu’il ne perd même pas son temps à essayer de le relancer.

Parce que Patrik Laine n’est plus récupérable.

À Montréal, son histoire est terminée. Et ce n’est plus qu’une question de temps avant que la fin officielle soit annoncée.