Bienvenue à Montréal, là où le hockey est religion et où poser une question légitime semble devenu un crime de lèse-majesté.
Prenons Guillaume Lefrançois, journaliste chevronné de La Presse, qui a osé, tenez-vous bien, demander à Cole Caufield si son épaule, fraîchement opérée, pouvait avoir un impact sur ses performances.
Simple, direct, légitime. Mais pour Caufield, c’était visiblement une attaque personnelle. « T’as déjà eu une opération à l’épaule, toi? » a-t-il rétorqué.
Ah! La grande classe.
Voici l'extrait en question :
Guillaume, pourtant, faisait simplement son travail. Rien de provocateur, rien de méchant. Il cherchait des réponses, comme tout bon journaliste devrait le faire.
Parce qu’après tout, quand ton meilleur marqueur a subi une opération majeure, les partisans ont le droit de savoir si tout roule.
Mais non, pour Caufield, répondre à une question de base semble aussi difficile que d'avouer que l’eau mouille.
Et c'est là que ça devient intéressant : dans une ville comme Montréal, les journalistes ne sont pas là pour servir la soupe aux joueurs ou à l’organisation.
Sinon, on tomberait dans cette fameuse infobulle, ce petit monde où seuls les faits favorables à l’équipe sont rapportés, où les journalistes deviennent des porte-paroles glorifiés.
C’est exactement ce que Guillaume Lefrançois a refusé de faire. Il a osé poser la vraie question, celle qui dérange, et pour ça, il mérite qu’on le soutienne.
Imaginez un instant qu’on laisse des organisations comme le Canadien dicter ce qui peut ou ne peut pas être demandé. Vous pensez que c’est déjà fait? Vous n’êtes pas loin de la vérité.
Et c’est justement là que Guillaume a marqué un point. Il n’a pas cherché à plaire, ni à s’aligner sur la ligne de communication bien ficelée du CH. Il a fait ce que tout bon journaliste ferait : son boulot.
La littérature sur le journalisme, si on se fie à ceux qui s’y connaissent, met en garde contre cette dérive de l’infobulle.
Dans ce monde-là, les médias deviennent des échos de l’organisation, rapportant uniquement ce qui brille, oubliant les aspects critiques.
Ça, c’est dangereux. Non seulement on déforme la réalité, mais on nourrit une image édulcorée qui ne sert ni les partisans, ni la vérité.
Guillaume Lefrançois, lui, a refusé ce rôle de messager servile.
En demandant à Caufield de parler de son épaule, il a mis le doigt sur un sujet crucial. Mais ce dernier, au lieu de répondre avec un peu de professionnalisme, a préféré jouer la carte de l’arrogance.
Bravo, Cole! Une vraie leçon de relations publiques.
Alors, faut-il s’étonner que certains joueurs n’aiment pas les questions difficiles? Non.
Faut-il, pour autant, les laisser échapper à leur responsabilité? Certainement pas.
Si on continue sur cette lancée, où le CH contrôle chaque mot prononcé, on va se retrouver avec un journalisme de complaisance.
Et qui en paie le prix? Le public. Les partisans. Ceux-là mêmes qui veulent savoir si leur joueur vedette est vraiment à 100 % ou non.
Guillaume, lui, a fait son travail. Il ne s’est pas plié à la volonté du CH. Et pour ça, il mérite notre respect.
Quant à Caufield? Il a peut-être six buts en six matchs, mais il pourrait bien prendre des leçons de maturité.
À Montréal, marquer des buts, c’est bien. Mais savoir répondre aux vraies questions, c’est encore mieux.
Au final, cette petite saga nous rappelle que les joueurs, aussi brillants soient-ils sur la glace, ne devraient jamais oublier que les journalistes ne sont pas là pour les flatter.
Guillaume Lefrançois n’a fait que son devoir, et Caufield, en lui manquant de respect, a prouvé une chose : quand la vérité dérange, c’est qu’elle doit être dite.
AMEN