Patrik Laine vit ses derniers moments à Montréal.
C’est le constat sans équivoque de Danny Dubé, qui n’a pas pris de gants blancs pour dénoncer le manque d’effort et de combativité du Finlandais.
Au micro du 98,5 FM, l’analyste a vidé son sac et exposé la réalité crue : Laine ne fit pas dans le moule du Canadien de Martin St-Louis, et son avenir à Montréal est déjà scellé.
"Son manque de rythme est flagrant".
Dès le début de son intervention, Danny Dubé a mis les choses au clair : Laine ne joue pas à la vitesse requise.
« Ce n’est pas un joueur qui joue avec beaucoup de rythme.
Le Canadien, sous Martin St-Louis, parle souvent de “pace”, et Laine ne l’a pas. Il traîne de la patte et il ralentit son trio. »
C’est là que la situation blesse.
Le hockey moderne est rapide, intense et exigeant. Patrik Laine, lui, semble complètement déconnecté de cette réalité.
Son trio, aux côtés de Kirby Dach et Alex Newhook, est un échec total.
« Ce n’est pas un trio dangereux. Ce n’est pas un trio qui met la pression sur l’adversaire. Ce n’est pas un trio qui dérange. Quand il est sur la glace, personne ne l’anticipe comme une menace. »
Et les chiffres donnent raison à Dubé.
Trois tirs au filet en trois matchs.
Un différentiel de -5 sur cette séquence.
Aucune implication offensive réelle.
Un joueur qui se complique la vie...pour rien...
Danny Dubé a aussi dénoncé les décisions douteuses de Laine, notamment ses passes à l’aveugle et son incapacité à simplifier son jeu.
« Il est comme un artiste qui se perd dans son propre chef-d’œuvre.
Il prend des décisions absurdes avec la rondelle, comme cette passe ridicule à Dvorak alors qu’un joueur adverse était déjà couché entre eux. »
À Montréal, on valorise le jeu simple et efficace.
Le problème, c’est que Laine n’est pas ce genre de joueur.
Dubé a fait une comparaison frappante entre Laine et Brendan Gallagher, l’exemple parfait du joueur engagé et infatigable.
« Gallagher, lui, a toujours la même mentalité. Quand ça ne marche pas, il travaille encore plus fort. Quand ça ne marche toujours pas, il pousse encore plus.
Il simplifie son jeu au maximum, et il finit par trouver des solutions. Laine, c’est l’opposé. Il recule au lieu d’avancer. »
C’est là le vrai problème : Laine n’a pas l’attitude nécessaire pour rebondir.
Un joueur qui traîne de la patte à tous les niveaux.
Dubé a aussi été témoin du non-verbal inquiétant de Laine à l’entraînement.
« Il n’y avait aucune urgence. Rien. Il se promenait lentement, sans énergie, comme si tout était normal. Ce n’était pas normal. »
Pendant que certains, comme Juraj Slafkovsky et Brendan Gallagher, redoublaient d’efforts pour sortir de cette mauvaise séquence, Laine lui, semblait dans un état végétatif questionnant, complètement détaché.
« Il aurait dû être secoué par le fait d'être cloué au banc.
Il aurait dû montrer qu’il avait compris le message. Mais il n’a rien changé. »
Un joueur qui ne répond pas à un électrochoc est un joueur qui ne s’adaptera jamais.
L’évidence brutale : Laine ne restera pas à Montréal
Et c’est là que Dubé a lâché la phrase fatidique.
Il ne restera pas à Montréal. C’est fini. Après son contrat, bye bye. Même d’ici là, il va falloir trouver un moyen de rester diplomate.
Le verdict est sans appel.
Laine ne cadre ni dans la culture du Canadien, ni dans les plans à long terme de l’organisation.
Le CH ne peut pas se permettre d’investir dans un joueur aussi inconstant et imprévisible.
Un joueur qui n’apprend jamais.
Dubé a aussi mis en lumière un fait troublant : Laine n’a jamais su s’adapter.
« La lune de miel est terminée. On voit maintenant qui est vraiment Patrik Laine. »
À Winnipeg, il a été mis de côté à cause de ses lacunes défensives.
À Columbus, il s’est mis à dos John Tortorella.
À Montréal, il est en train de répéter le même scénario.
Les entraîneurs changent, les équipes changent… mais Laine, lui, reste le même.
Le Canadien est à la croisée des chemins.
Il va falloir gérer Laine diplomatiquement.
Il va falloir éviter que cette situation devienne un problème dans le vestiaire.
Et surtout, il va falloir envisager un avenir sans lui.
La fin de Laine à Montréal est déjà écrite.
Reste à savoir si le CH osera tourner la page plus tôt que prévu.
Si l’on se demandait encore si Patrik Laine allait s’inscrire dans le long terme du Canadien de Montréal, Danny Dubé a mis fin au débat.
Pour l’analyste, les dirigeants du CH ont déjà tranché.
L’avenir du Finlandais n’est pas à Montréal, et la question est maintenant de savoir quand et comment l’organisation va tourner la page.
Selon Dubé, les dirigeants du Canadien ont déjà fait leur post-mortem de la saison, et Laine ne fait pas partie du plan à long terme.
« À la fin de l’année, il faudra faire un post-mortem de tout ça. Regarder ce que les joueurs ont apporté, la valeur de ces gars-là dans notre hiérarchie, dans la manière de l’architecture de la maison. On est en train de bâtir notre maison… et quelle place va prendre Laine, si elle en prend une? »
La réponse semble évidente : aucune place.
Dubé ne tourne pas autour du pot : l’évaluation de Laine est en train de basculer du mauvais côté.
« On voit maintenant la vraie contribution d’un joueur sur une base plus longue.
Et Laine n’offre rien de plus que ce qu’il a toujours été : un joueur qui flashe en début de saison et qui disparaît dès que l’intensité monte d’un cran. »
Quand Kent Hughes et Jeff Gorton ont acquis Laine, c’était un pari audacieux.
Le CH cherchait un marqueur élite, un joueur capable de transformer son avantage numérique et d’apporter une dimension offensive explosive.
Et au début, ça a fonctionné.
« Il a connu une séquence de huit buts en neuf matchs et ça a amené une grosse dose de confiance. Mais aujourd’hui, il n’y a plus rien. Il allumait le feu… mais là, il n’y a plus grand flambeau. »
La réalité, c’est que le Canadien s’est bercé d’illusions.
« Un joueur qui arrive dans une nouvelle organisation, c’est toujours comme une lune de miel. C’est un boost. Mais c’est sur le long terme qu’on voit vraiment ce qu’il peut apporter… et Laine, aujourd’hui, n’apporte rien. »
C’est le plus gros problème avec le Finlandais : il ne semble pas capable de maintenir un niveau d’engagement constant.
Il fait partie de ces joueurs qui impressionnent quelques semaines, mais qui ne peuvent pas livrer la marchandise sur 82 matchs.
Et les dirigeants du CH voient exactement la même chose.
L’un des aspects les plus troublants de la débâcle Laine, c’est son manque de réponse émotionnelle.
Après une mise au banc humiliante, après des critiques médiatiques dévastatrices, après une exclusion des unités spéciales, qu’a fait Laine?
Rien.
Dubé a observé son attitude à l’entraînement, et le constat est effrayant.
« J’ai regardé aujourd’hui, et je te le dis, c’est flagrant. Il travaille avec peu d’intensité.
Il met peu d’énergie dans ses entraînements. Il n’a pas eu de choc. Il s’en va lentement, comme si c’était une journée ordinaire. »
Pour un joueur qui est supposé se battre pour sa place, ce genre de comportement est inacceptable.
« C’est comme s’il ne réalisait même pas ce qui se passe. Il ne semble pas affecté par tout ça… et ça, c’est un problème majeur. »
C’est là qu’on comprend pourquoi il ne cadre pas avec Martin St-Louis.
L’entraîneur du CH valorise les joueurs acharnés, engagés, ceux qui se donnent à 100% à chaque présence.
Et ce genre de joueur ne survivra jamais sous St-Louis.
Danny Dubé croit que la direction du CH a déjà pris sa décision.
« Ces gars-là, ils regardent déjà l’été prochain. Ils savent qu’ils vont devoir prendre des décisions importantes. Et à mon avis, ils ont déjà conclu que Laine ne sera pas ici longtemps. »
Dubé n’a pas confirmé que Laine est sur le marché, mais il est clair que son futur à Montréal est plus qu’incertain.
Et même si le CH le garde jusqu’à la fin de son contrat, il n’y aura pas de prolongation.
« Même s’il reste jusqu’à la fin de son contrat, bye bye. Après ça, on passe à autre chose. »
Laine et Montréal, ça ne fonctionne pas.
Et surtout, les dirigeants du CH ont déjà compris qu’il ne sera pas une pièce maîtresse de leur reconstruction.
Dans ce contexte, quelle est la prochaine étape?
Le Canadien va-t-il oser l’échanger maintenant, tant qu’il lui reste encore de la valeur?
Ou vont-ils attendre la fin de son contrat, quitte à supporter cette situation toxique un an de plus?
Une chose est sûre : Patrik Laine ne sera pas à Montréal à long terme.
Et il est peut-être déjà trop tard pour sauver son passage chez le Canadien.