Le fait que Patrik Laine ait décidé de ne pas subir d’opération au genou gauche est un très mauvais signe pour la suite de la saison du Canadien de Montréal.
«Ce fut ma décision de ne pas subir d’opération. Après tout, il est question de mon genou».
D’une part, cela soulève des questions inquiétantes sur l'état réel de son genou, mais d’autre part, cela pourrait aussi révéler des divergences d'opinion entre Laine et l’organisation.
Pourquoi Laine a-t-il pris cette décision, alors que l’option chirurgicale semblait être sur la table?
Et plus important encore, que signifie cette décision pour les mois à venir?
Lorsque Kent Hughes a déclaré hier que c'était la décision de l’équipe, on pouvait déjà sentir un léger malaise dans l’air.
Maintenant que Laine affirme que c’était son propre choix de ne pas aller sous le bistouri, on ne peut s’empêcher de se demander si cette décision était vraiment la meilleure pour l’avenir à long terme du joueur et de l'équipe.
Même s'il tente de nous convaincre que c'est la bonne décision.
«Tout le personnel médical et moi-même effectuerons le travail nécessaire pour me permettre de revenir au jeu. Nous avons de bons spécialistes, je ne suis pas inquiet.»
Un genou blessé qui n'est pas réparé chirurgicalement peut poser de graves problèmes de récurrence, surtout pour un joueur comme Laine qui dépend de son agilité et de sa puissance pour être efficace sur la glace.
La question qui brûle toutes les lèvres : pourquoi l’opération n’a-t-elle pas été choisie?
On sent que Laine ne voulait tout simplement pas accepter une plus longue absence. (5-6 mois au lieu de 2-3 mois).
On sent qu'il a pris une décision sur le coup de l'émotion.
«Dans les jours suivant la blessure, ç'a été misérable à cause du diagnostic, des examens et des appels. C'était très émotif."
"J'avais travaillé fort pour retourner au jeu et à mon deuxième match, je me suis blessé encore. Mais je me battrai pour rebondir en force en seconde moitié de saison.»
«J’aimerais mieux être sur la patinoire, mais j’ai évité le pire. Je ne suis pas heureux d’avoir subi cette blessure. Toutefois, il en est ainsi et j’essaie de rester positif. Je reviendrai».
Faut-il comprendre que l’équipe aurait préféré une intervention chirurgicale pour s’assurer que Laine soit vraiment en forme pour le long terme, mais que c’est Laine lui-même qui a refusé cette option?
Cette dynamique entre les désirs du joueur et les recommandations médicales pose un sérieux doute sur la gestion de cette situation.
Si le genou de Laine reste "louche" dans 2-3 mois, comme certains le craignent déjà, le CH pourrait se retrouver dans une position encore plus délicate.
Un autre point qui soulève l’inquiétude est la durée estimée de l'absence de Laine. Le fait qu'il ne subira pas d'opération ne signifie pas que le problème est mineur.
Une absence de 2 à 3 mois est annoncée, mais sans chirurgie, cela ne garantit pas un retour à 100 %. Que se passera-t-il si, en revenant, le genou ne tient pas le coup?
Une rechute pourrait non seulement compromettre le reste de la saison, mais aussi affecter les performances à long terme du joueur, sans parler de l'impact sur le jeu collectif et sur le moral de l’équipe.
Ce choix de ne pas se faire opérer montre-t-il un désaccord entre les dirigeants et le joueur. La déclaration de Laine « c’était ma décision, c’est mon genou » est révélatrice.
Habituellement, dans des cas aussi graves, les décisions médicales sont le résultat d’un consensus entre le joueur, l’équipe médicale et la direction.
Ici, on sent que Laine a pris les choses en main, ce qui pourrait refléter un manque de confiance ou un désir de contrôle sur sa propre carrière, mais au risque de compromettre ses performances futures ou surtout, sa santé.
Même si Laine tente de rester positif en déclarant qu'il est "confiant de revenir", il est difficile d’ignorer le malaise général que cette situation provoque.
Il est facile de comprendre pourquoi les dirigeants du CH auraient préféré une opération : réparer maintenant pour éviter des problèmes plus tard.
Mais avec cette décision, ils se retrouvent avec une situation incertaine. Et dans une saison où chaque absence compte, la décision de Laine pourrait bien devenir un gros pari risqué.
Conclusion? La saison de Patrik Laine, et potentiellement celle du Canadien, est en suspens. Si le genou de Laine ne guérit pas comme prévu, cela pourrait non seulement marquer un tournant dans la carrière du joueur, mais aussi jeter une ombre sur Kent Hughes, qui semble moins en contrôle ces temps-ci.
La déclaration du DG selon laquelle "c’était la décision de l’équipe"semble maintenant bien fragile, car on se demande si cette situation ne cache pas une prise de contrôle involontaire du joueur sur sa propre rééducation, laissant l’organisation dans l’incertitude.
Mauvais signe, quand tu nous tiens...