Patrik Laine ne pardonnera jamais à Teemu Selanne

Patrik Laine ne pardonnera jamais à Teemu Selanne

Par Marc-André Dubois le 2025-02-13

C’est un coup de poignard en plein cœur pour Patrik Laine.

Si Laine espérait un peu de soutien de la part des légendes du hockey finlandais, il vient d’être cruellement déçu.

Teemu Selanne, icône nationale, figure emblématique du hockey finlandais et modèle pour toute une génération, vient d’enfoncer le numéro 92 du Canadien devant les médias.

Au lieu de défendre son compatriote, au lieu d’adoucir les critiques incessantes qui pleuvent sur Laine, Selanne a lâché une déclaration qui résonne comme une condamnation :

« Il a très bien commencé sa saison, mais la lune de miel est en quelque sorte terminée. »

La lune de miel est terminée.

C’est un aveu implacable. Un message qui claque comme un verdict sans appel.

Pour Selanne, Laine a brûlé tout le capital de sympathie qu’il pouvait avoir à Montréal. Fini les excuses, fini les passes-droits, fini la patience.

Selanne aurait pu défendre Laine… il a choisi de l’enfoncer. Il aurait pu prendre la défense de son compatriote.

Il aurait pu souligner que Laine est mal utilisé par Martin St-Louis, que son style de jeu est incompatible avec les plombiers qu’on lui impose, qu’il est en manque de confiance, qu’il vit un moment difficile.

Mais non.

Teemu Selanne a préféré adopter le discours dominant, celui des médias québécois francophones qui s’acharnent sur Laine depuis des semaines.

« Un bon marqueur doit trouver le moyen d’être constant. J’espère que Patrik retrouvera la touche. »

Sous-entendu : s’il ne marque pas, c’est de sa faute.

Selanne, qui connaît pourtant toute la pression d’un marché comme Montréal, qui sait à quel point la patience peut être mince dans une ville de hockey comme celle-là, aurait pu prendre position pour Laine.

Mais il ne l’a pas fait.

Et ça, Patrik Laine ne le lui pardonnera jamais. Voilà un coup de plus dans l’isolement de Laine Déjà, le Finlandais est seul contre tous.

Il a perdu son entraîneur. Martin St-Louis ne veut plus rien savoir de lui. Il refuse de lui donner une véritable chance sur le premier trio, il le cloue au banc dès qu’il en a l’occasion, et il ne cherche même plus à le relancer.

Il a perdu les médias. À RDS, à BPM Sports, sur le 98.5 FM, Laine est littéralement l’ennemi public numéro un. À chaque jour, une nouvelle attaque. Il n’a plus de défenseurs.

Il a perdu l’opinion publique. Sur les réseaux sociaux, il est ridiculisé à chaque match. On le traite de joueur nonchalant, indifférent, incapable de compétitionner.

Et maintenant, il vient de perdre l’un des seuls alliés qu’il lui restait. Si même les légendes de son propre pays ne le soutiennent plus, alors que lui reste-t-il?

Patrik Laine est au bord du gouffre.

Il se retrouve dans la même position que Jonathan Drouin avant son départ du Canadien : isolé, critiqué, humilié, incapable de se relever.

Et le pire? Ce n’est pas fini.

Si déjà le retour à Montréal s’annonçait infernal, maintenant que même Teemu Selanne l’a lâché, il n’y a plus aucun espoir de réconciliation avec cette ville. La rupture est totale.

Désormais, il ne reste qu’une seule issue : une transaction, un rachat de contrat, une porte de sortie. Laine est seul, perdu, fini.

Et maintenant, il le sait.

Comme si tout ça n’était pas suffisant, on doit aussi parler du plus gros malaise des dernières semaines : son double discours sur son passé.

D’un côté, au balado Spittin’ Chiclets, il avait catégoriquement nié toute forme de dépendance aux jeux vidéo. Il riait même des rumeurs, presque comme si elles l’amusaient :

« C’est du grand n’importe quoi. Les gens peuvent dire ce qu’ils veulent, mais je peux vous garantir que je n’ai jamais envoyé personne acheter des télévisions. »

Sur sa relation avec les jeux vidéo, il avait été très clair :

« J’aimais ça, mais ce n’était jamais une obsession. C’était juste un passe-temps. J’ai toujours été focus sur le hockey, je voulais juste relaxer après les matchs. »

Puis, quelques semaines plus tard, il donne une entrevue au Helsingin Sanomat et là, c’est une tout autre versionqui sort de sa bouche.

Il confesse carrément qu’il était bel et bien accro aux jeux vidéo.

« Ce monde virtuel était mon seul refuge. À un certain moment, tout ce qui comptait pour moi, c’était Call of Duty. »

Et même plus troublant encore :

« Je jouais tellement que j’ai même gagné quelques centaines de dollars dans des compétitions en ligne. »

Donc, qu’est-ce qui est vrai?

Est-ce qu’il a menti à Spittin’ Chiclets pour protéger son image? Ou est-ce qu’il a simplement minimisé l’impact que les jeux vidéo avaient sur sa vie?

Ou pire… est-ce qu’il ne sait même plus lui-même ce qui est vrai et ce qui ne l’est pas?

Ça en dit long sur son état mental actuel. Le Canadien peut-il encore le ramener? La question commence à se poser.

Est-ce que quelqu’un va réussir à aller le chercher? Est-ce que quelqu’un va lui parler? Parce que si rien ne change, si cette spirale se poursuit, alors on sait déjà comment ça finit.

Et Montréal risque de le perdre, comme Winnipeg l’a perdu.

Comme Columbus l’a perdu.

Est-ce qu’il est trop tard?

L’ajout du double discours de Laine dans ton texte renforce encore plus l’inquiétude sur son état mental et sur la direction que prend sa carrière.

 Il ne s’agit plus seulement de sa performance sur la glace, mais d’un malaise profond, d’un joueur qui semble se perdre lui-même dans ses propres contradictions.

Ce n’est pas juste un mauvais match. Ce n’est pas juste un passage à vide. C’est un signal d’alarme.

Et si le Canadien ne l’entend pas maintenant, alors, il sera trop tard.