Il pensait profiter du tournoi des 4 Nations pour souffler un peu, pour s’éloigner de la pression suffocante de Montréal et du regard pesant de Martin St-Louis. Mais Patrik Laine est rattrapé par la tempête.
Ce qui devait être un répit s’est transformé en cauchemar. Il est maintenant la cible d’un véritable barrage médiatique orchestré par les médias québécois francophones.
Après avoir décrété en onde que le Canadien et Laine étaient arrivés à un point de non-retour, après avoir affirmé avec conviction que Laine allait quitter Montréal, tôt ou tard, Yanick Bouchard en a rajouté une couche dans les studios du 98.5 FM lors de l'émission de Patrick Lagacé.
Si se faire démolir sur les réseaux sociaux ne suffisait pas, si se faire enfoncer sur RDS par Yanick Bouchard n’était pas assez, voilà maintenant que Patrik Laine est devenu un sujet brûlant dans le studio de Patrick Lagacé.
Et on le sait, quand Patrick Lagacé décide de s’acharner sur quelqu’un, c’est la fin. C’est le début d’un enterrement médiatique. Une fois que t’es devenu leur cible, c’est fini.
Regardez ce qui est arrivé à Guillaume Lemay-Thivierge, MC Gilles, et compagnie. Ces gars-là ont osé être en dehors de la clique et ils n’ont jamais pu s’en remettre.
Et maintenant, Patrik Laine est officiellement un mal-aimé de Lagacé.
Après avoir déchiqueté Laine sur RDS, après avoir déclaré sans détour que c’était terminé pour lui à Montréal, après avoir insisté sur le fait qu’on avait atteint un point de non-retour, voilà que Bouchard récidive dans l’un des studios les plus écoutés du Québec, sur les ondes du 98,5 FM.
Même discours. Même démolition en règle. Même acharnement.
« Ça, c’est out, bye, tu n’as pas besoin de ça dans le vestiaire, bye bye, bye bye. » – Yannick Bouchard
Et quand ces paroles résonnent sur les ondes de Patrick Lagacé, on comprend que le sort de Patrik Laine est déjà connu d'avance.
« Ça nous donne l’impression de la grandeur de l’homme. Quand le coach est pas là, il l'envoie sous le bus. »
« Il aurait dû fermer sa ‘yeule. Il aurait dû le faire avant le match contre les Blue Jackets en décembre dernier et il aurait dû le faire aujourd’hui également. »
Il y a un monde de différence entre RDS et le studio de Lagacé. Le 5 à 7 de RDS? Quelques milliers de spectateurs. Patrick Lagacé en radio? C’est des dizaines et des dizainesde milliers d’auditeurs chaque jour. Quand Lagacé tape sur toi, c’est que l’opinion publique est déjà contre toi.
Et quand il décide de marteler le clou, c’est que la machine médiatique est en marche pour t’éjecter définitivement. Le verdict est rendu : Patrik Laine n’a plus d’avenir à Montréal.
Il est officiellement le mal-aimé. Un joueur dont le retour au Centre Bell risque d’être un calvaire. Le dernier clou dans le cercueil?
Dans les jours qui suivent, la pression sera insoutenable. Les chroniqueurs vont enchaîner les segments sans pitié, les animateurs vont reprendre les propos de Bouchard, et Laine sera systématiquement pointé du doigt.
Son avenir ne tient plus qu’à un fil. La seule question qui reste? Kent Hughes osera-t-il encore le garder dans l’organisation après une telle destruction médiatique dans l'émissions la plus écoutée au Québec ?
Et le show de Lagacé est loin d'être le seul. Tous les médias montent au front
RDS, TVA Sports, BPM Sports, le 98.5 FM… Tous les médias francophones semblent s’être donné le mot : Patrik Laine doit partir.
Ce qui choque le plus, c’est que cette chasse aux sorcières rappelle étrangement celle vécue par Jonathan Drouin.
On se souvient tous du moment où Drouin avait osé arriver en retard à une réunion d’équipe, et où Martin St-Louis l’avait banni pour tout un match.
À l’époque, les médias s’étaient jetés sur lui comme des vautours, appelant ouvertement à son départ, décrivant son passage à Montréal comme un échec et affirmant qu’il n’avait plus sa place chez le Canadien.
Aujourd’hui, l’histoire se répète. Patrik Laine, à son tour, est sacrifié publiquement. Son erreur? Avoir trop parlé. Son plus grand crime? Avoir osé exprimer un malaise.
Et à Montréal, quand un joueur n’est pas en parfaite harmonie avec son entraîneur, il est immédiatement mis de côté et condamné par les médias.
Et c’est peut-être là où Laine est foutu. Parce que s’il y a bien une chose qu’on sait, c’est que Martin St-Louis est un homme de principes. Un entraîneur orgueilleux.
Un coach qui n’oublie pas.
Si Patrik Laine espérait calmer la tempête et revenir au bercail en tentant de rectifier le tir avec ses récentes déclarations, il se trompe lourdement.
St-Louis ne lui pardonnera jamais. Il ne l’excusera jamais. Il l’a prouvé avec Drouin. Il l’a prouvé avec d’autres joueurs avant lui. Une fois que tu es dans la liste noire de Martin St-Louis, c’est terminé.
Les médias veulent sa tête. Et le pire dans tout ça, c’est que les médias le savent. Ils savent très bien que Laine ne survivra pas à cette guerre froide avec St-Louis.
Ils savent qu’il ne sera plus jamais un joueur important sous son règne. Alors, ils enfoncent le clou. Ils font monter la pression. Ils font tout pour précipiter son départ.
Ils répètent en boucle qu’il ne mérite plus de porter le chandail du Canadien. Ils expliquent qu’il n’a plus l’appui du vestiaire.
Ils sous-entendent même qu’un échange est devenu inévitable. Patrik Laine est seul contre tous
Et lui, dans tout ça? Il est seul. Complètement seul.
Parce que si les médias québécois ont un but commun, c’est bien de lui montrer la porte de sortie. Et son retour à Montréal, après le tournoi des 4 Nations, risque d’être un véritable enfer.
Son sort est-il déjà scellé? Tout porte à croire que oui.