Les médias de Winnipeg et de Columbus s’accordent sur un point : Patrik Laine a quitté chaque vestiaire avec une réputation qui le précède, celle d’un joueur difficile à gérer.
Ses coéquipiers n’en pouvaient plus de son humeur maussade et de sa déprime constante. À Montréal, l’histoire semble se répéter.
Hier, lors de l'entraînement, Laine a éclaté de frustration, fracassant son bâton sur la bande après avoir manqué plusieurs tirs.
Le Journal de Montréal a d'ailleurs titré : « Chill out mon Pat », sous la plume de Jonathan Bernier. Un avertissement, presque amical, mais lourd de sens.
Martin St-Louis, l’entraîneur des Canadiens, devra rapidement intervenir pour calmer son attaquant. Laine semble perdu dans ses émotions, et la patience devient plus qu’une vertu, elle est une nécessité.
Les signes d’impatience que Laine a montrés vendredi dernier lors de l’entraînement sont préoccupants. Ils font écho à ses anciens problèmes à Winnipeg et à Columbus, où son attitude dépressive et son incapacité à gérer l’adversité l’ont isolé.
Pourtant, lors de son arrivée à Montréal, Laine avait affirmé avoir fait un travail profond sur lui-même, notamment grâce à son passage dans le programme d’assistance de la LNH.
«J’ai appris des choses sur moi. Il va toujours y avoir des choses qui t’arrivent, de l’adversité. Je n’ai pas toujours été le meilleur pour gérer ça."
"Maintenant, je navigue mieux à travers les moments difficiles, je vois davantage le verre à moitié plein».
Après sa crise de colère hier, disons que ses belles paroles viennent de de partir en fumée. Laine s'est pratiquement excusé devant les médias, sachant bien que tout le monde avait vu qu'il avait sauté une coche sur la glace.
«Je dois être patient. J’étais un peu furieux aujourd’hui»
La saison est encore jeune, et Patrik Laine a tout le potentiel pour rebondir. Mais il devra apprendre à calmer sa colère et son anxiété s’il veut enfin s’établir comme un leader à Montréal.
Martin St-Louis sera là pour l’aider, mais la clé du succès réside avant tout dans la capacité de Laine à garder son calme et à persévérer.
Jonathan Bernier, du Journal de Montréal, a tenté d’adopter un ton léger en titrant « Chill out, mon Pat » pour rapporter l’incident.
Ce titre faisait écho à un moment mémorable où Carey Price avait conseillé à tout le monde de « chill out » pour calmer les esprits après une période difficile lors du calendrier préparatoire.
Pourtant, même si l’intention de Bernier était doute humoristique et bienveillante, le titre a résonné différemment pour beaucoup.
Le « Chill out, mon Pat » a sonné comme un reproche adressé à Laine, lui demandant de contrôler ses émotions.
Alors que Bernier voulait sans doute détendre l’atmosphère, le titre a une autre sonnerie, rappelant à Laine ses difficultés récurrentes à gérer la frustration.
Il est clair qu'un joueur comme Patrik Laine, qui est connu pour être sensible à ce qui se dit sur lui, pourrait mal percevoir un article comme celui du Journal de Montréal.
Sachant que Laine lit et traduit tout ce qui est publié à son sujet, un titre tel que « Chill out, mon Pat » pourrait en réalité faire plus de mal que de bien.
Même si l’intention de départ était probablement de détendre l’atmosphère, le message risque de raviver ses insécurités et ses luttes internes, surtout lorsqu’il traverse une période de remise en forme aussi délicate.
Il est parfois facile d’oublier que les athlètes sont des êtres humains, affectés par ce qu’ils lisent et entendent. Cet article, qui se voulait léger et humoristique, pourrait amplifier la pression qu’il ressent déjà.
Laine a déjà montré qu’il est affecté par les critiques, et une simple blague peut être interprétée de manière très différente lorsqu’elle touche un point sensible.
Il ne faut jamais oublier que Laine sort du période si sombre. Ce n'est peut-être pas le temps de lui dire "Chill out".