Dans une entrevue qui fait couler beaucoup d'encre, Donald Brashear a ravivé des souvenirs enfouis du vestiaire du Canadien de Montréal.
Invité sur les ondes de Radio X, Brashear a partagé une anecdote explosive impliquant Patrick Roy, où ce dernier aurait échangé des coups de poing avec un coéquipier alors que Mario Tremblay faisait irruption dans le vestiaire.
« Patrick et un autre se sont battus à coups de poings dans la chambre."
"Quand Mario est arrivé, ils se battaient. Ce qu’il m’a impresssionné, c’est qu’ils étaient des co-chambreurs avant. »
Ces révélations viennent frapper là où ça fait mal, touchant un moment déjà très chargé émotionnellement pour le légendaire gardien et son ancien entraîneur.
D’après Brashear, l’incident se serait déroulé dans un climat de tension énorme entre les joueurs et le personnel d’entraîneurs.
Patrick Roy, connu pour son tempérament de feu, aurait littéralement perdu les pédales à l’encontre d’un de ses coéquipiers, échangeant avec lui des coups de poing au cœur même du vestiaire.
Le nom de ce coéquipier n’a pas été divulgué par Brashear, ce qui a laissé place à toutes sortes de spéculations.
Certains se demandent s’il ne s’agissait pas de Craig Rivet, alors un jeune défenseur qui venait tout juste de rejoindre l’équipe à cette époque.
Mais quiconque connaît bien l’histoire du Canadien sait que l’ambiance dans le vestiaire du CH était tout sauf détendue à l'époque, surtout avec la relation explosive entre Roy et Tremblay.
L’incident aurait pris une tournure encore plus dramatique lorsque Mario Tremblay, l’entraîneur-chef de l’époque, est entré dans le vestiaire au moment précis où la bagarre éclatait.
Brashear, en témoignant sur les ondes de Radio X, a décrit un environnement tendu, où la rivalité entre Roy et Tremblay était évidente.
On se souvient tous de cette époque trouble qui culmina le 2 décembre 1995, lors de la fameuse soirée où Patrick Roy, humilié après avoir été laissé sur la glace par Tremblay dans une défaite historique de 11-1 contre les Red Wings de Détroit, a demandé à être échangé devant le propriétaire Ronald Corey.
Cet événement marqua la fin du règne de Roy à Montréal, mais aussi l'un des moments les plus controversés de l’histoire de la franchise.
Mais pourquoi Donald Brashear a-t-il choisi de révéler cette histoire maintenant, plus de deux décennies après les faits ?
Brashear, qui a souvent été plus discret en ce qui concerne ses souvenirs du Canadien, a clairement choisi son moment pour partager cette anecdote, sachant très bien que cela raviverait des souvenirs difficiles pour Patrick Roy.
La question se pose : est-ce que Radio X, une station qui a souvent critiqué ouvertement Roy dans le passé, a joué un rôle dans cette décision?
Roy n’a jamais entretenu de bonnes relations avec cette station, qui, à plusieurs reprises, a contribué à alimenter des rumeurs à son sujet.
Radio X a souvent été le théâtre de récits incendiaires qui ont malmené l'image du triple champion de la Coupe Stanley.
D'ailleurs, ce n’est pas la première fois que la station est au cœur de rumeurs visant Roy. Rappelons que c’est Radio X qui avait initié les allégations concernant une prétendue infidélité impliquant Roy et Mathieu Schneider, des rumeurs rapidement démenties par l’ex-épouse de Roy, Michèle Piuze, à l’époque.
L’histoire entre Patrick Roy, Mathieu Schneider et l’ex-femme de Roy, Michèle Piuze, est une rumeur qui a longtemps alimenté les discussions parmi les partisans du Canadien de Montréal et les médias québécois, surtout dans les années 90.
Ces allégations ont refait surface grâce à certaines émissions et stations de radio comme Radio X, et plus récemment, à cause des révélations de Donald Brashear qui, à travers son anecdote concernant une altercation dans le vestiaire entre Roy et un coéquipier, a relancé les spéculations.
La rumeur la plus persistante concernant Patrick Roy dans les années 90 impliquait son coéquipier à l’époque, le défenseur Mathieu Schneider.
Selon certaines versions non confirmées, Schneider aurait entretenu une relation extraconjugale avec Michèle Piuze, l’épouse de Patrick Roy à l’époque.
Ce qui aurait mis le feu aux poudres et provoqué une dispute légendaire entre Roy et Schneider dans le vestiaire. Il aurait même été dit que Roy aurait demandé à la direction de l'équipe de Montréal d'échanger Schneider, demande qui s'est matérialisée par l'échange du défenseur la saison suivante aux Islanders de New York.
Le 5 avrilk 1995, Kirk Muller, capitaine du CH, le défenseur Mathieu Schneider et le jeune centre Craig Darby sont échangés aux Islanders ce New-York en retour de Pierre Turgeon et Vladimir Malakhov.
Ces allégations, qui circulaient sous le manteau pendant des années, ont finalement été abordées publiquement lorsqu’en 2015, Michèle Piuze elle-même a pris la parole pour clarifier les faits lors d’un entretien avec Radio X.
Piuze a fermement nié toute relation intime avec Schneider, tout en admettant que Roy et lui avaient eu une altercation dans le vestiaire, mais que cela n’avait rien à voir avec elle.
La nature exacte de leur dispute reste obscure, mais Piuze a voulu mettre fin aux spéculations concernant une quelconque infidélité.
En entrevue, elle a précisé qu’elle était amie avec Schneider et que l’incident en question n’avait pas été motivé par des affaires personnelles, mais plutôt des tensions internes à l’équipe, un détail que Roy lui-même a toujours refusé de commenter publiquement.
Qui était alors ce fameux coéquipier avec qui Roy se serait battu dans le vestiaire selon les dires de Brashear ? Alors que plusieurs noms circulent, celui de Craig Rivet revient souvent.
Rivet, un défenseur fiable qui a donné de précieux services au Canadien, avait rejoint l’équipe en 1995, peu avant le fameux incident de Roy.
Il a d'ailleurs lui-même partagé des anecdotes sur ses premières rencontres avec Roy, où il avait ressenti à quel point le gardien pouvait être intimidant.
Pour faire rire ses coéquipiers, il avait enfilé l’équipement de Patrick Roy dans le vestiaire. Roy, connu pour être très protecteur de son espace et de son matériel, aurait plus tard confronté Rivet en privé, lui lançant un avertissement glacial :
« Ne touche plus jamais à mon équipement. »
Une phrase simple, mais lourde de menaces, qui témoignait du caractère intense et parfois imprévisible de Roy.
Cependant, il est tout aussi probable que ce soit un autre joueur, peut-être même un proche de Roy, avec qui il partageait la chambre lors des déplacements.
Si les spéculations pointent vers Rivet, il faut rappeler que Mathieu Schneider avait déjà été échangé, ce qui écarte sa participation dans l’incident.
Ce genre de révélations risque d’être mal accueilli par Patrick Roy, qui a toujours gardé une certaine réserve sur son départ cayastrophique de Montréal.
À chaque fois que son nom est associé à des histoires comme celles-ci, cela ravive des blessures, tant chez lui que chez les partisans du Canadien.
Roy a réussi à se forger une nouvelle carrière dans la LNH, mais ces fantômes du passé semblent le suivre sans relâche.
En révélant cette altercation, Brashear ne fait que raviver de vieilles blessures que Patrick Roy a passé des années à tenter de laisser derrière lui.
Le départ de Roy en 1995, après l’humiliation publique infligée par Mario Tremblay lors du fameux match contre Détroit, reste une des périodes les plus sombres de l’histoire du Canadien et de la vie de Patrick.
Donald Brashear, aujourd'hui âgé de 52 ans et assistant à l’entraîneur dans la LNAH, a peut-être cru qu’en révélant cette anecdote, il apporterait une histoire intéressante.
Mais il n’a pas mesuré les conséquences de ses propos. Patrick Roy a toujours été un personnage polarisant, mais il mérite qu’on le laisse en paix avec son passé, surtout des moments aussi personnels et conflictuels que ceux-ci.
Remuer de vieilles querelles ou des rumeurs sans preuve tangible, surtout des décennies après les faits, ne sert qu’à rouvrir des plaies inutiles.
Brashear, qui a lui-même souffert de ses propres démons personnels au cours de sa carrière, devrait peut-être se montrer plus respectueux envers un homme qui, malgré ses hauts et ses bas, a marqué l’histoire du Canadien et de la LNH.
Il aurait dû se garder une petite gêne,
Radio X, toujours friand de polémiques et de controverses, a utilisé cette entrevue pour jeter de l’huile sur le feu, mais cela ne fait que montrer une fois de plus la relation toxique qu’elle entretient avec Patrick Roy.
Donald Brashear est tombé dans le piège.