Patrick Roy savait que sa deuxième saison à la barre des Islanders allait être un défi, mais peut-être pas à ce point.
Après une élimination hâtive l’an dernier contre les Hurricanes de la Caroline, où son équipe n’a remporté qu’un seul match en séries, il y avait encore un brin d’espoir.
L’effet électrochoc avait fonctionné temporairement : l’équipe avait retrouvé son intensité et sa compétitivité. Mais cette saison, tout s’effondre.
Ce début d’année a viré au cauchemar.
Les blessures s’accumulent, et les résultats ne suivent pas.
Anthony Duclair, un joueur-clé signé cet été et bien connu de Roy, est à l’écart depuis trop longtemps.
Puis, comme si ce n’était pas suffisant, l’équipe a perdu Mathieu Barzal, son pivot offensif, pour une période prolongée.
Roy, fidèle à son franc-parler, a d’ailleurs mentionné : « Perdre un gars comme Barzy, ça te fait mal, peu importe comment tu regardes ça. »
L’accumulation de ces embûches n’a pas tardé à nourrir les rumeurs sur Long Island.
Certains murmurent déjà que Roy et le DG Lou Lamoriello ne sont pas sur la même longueur d’onde.
Ce qui avait débuté comme un pari prometteur pour revitaliser les Islanders semble maintenant se transformer en désillusion.
Roy, lui, reste stoïque, conscient de la tempête.
« Mon travail, c’est de garder les gars engagés, peu importe ce qui se passe. Je ne peux pas changer les blessures. Tout ce que je peux faire, c’est leur donner une raison de croire. »
Lors de son passage à Montréal, où il affrontera ce soir un Canadien en reconstruction, Roy sait qu’il n’y aura pas de miracles.
Mais il espère utiliser cette opportunité pour secouer son équipe.
« Montréal, c’est toujours spécial pour moi. Mais je ne suis pas ici pour me perdre dans les souvenirs. On a un match à jouer, et il faut montrer qu’on est capables de se battre. »
Pourtant, malgré son discours combatif, la réalité est difficile à ignorer.
Les Islanders, supposément construits pour rivaliser, s’effondrent sous la pression.
Ce qui rend la situation encore plus frustrante, c’est que même avec des joueurs comme Brock Nelson et Noah Dobson, l’équipe semble incapable de trouver un rythme.
Roy a beau multiplier les ajustements, l’essence de son message semble se diluer dans les frustrations collectives.
Et si l’espoir d’une relance semble s’éteindre, Roy refuse de baisser les bras : « J’ai vu des équipes traverser des périodes encore pires que ça. On doit juste rester fidèles à nous-mêmes et continuer à croire en notre groupe. »
Mais les partisans, eux, commencent à se lasser. La patience a ses limites, même pour un coach à la personnalité aussi charismatique que Patrick Roy.
La question qui flotte sur Long Island est donc simple : combien de temps Lou Lamoriello continuera-t-il à croire en ce projet?
Et combien de temps Roy pourra-t-il naviguer cette tempête avant que la pression ne devienne insoutenable?
Une chose est certaine : la situation actuelle des Islanders est loin du rêve que Patrick Roy espérait réaliser à son arrivée.
Misère