Hier soir à Tampa Bay, Patrick Roy semblait être un enfant perdu en forêt. Alors que les Islanders de New York devaient absolument remporter ce match crucial, Roy était incapable de s'adapter stratégiquement aux mouvements de son adversaire à l'autre banc, Jon Cooper.
Les gestes hésitants, les décisions tardives, tout semblait indiquer une désorientation totale sur le banc des Islanders.
Dès le début du match, les signes d'une soirée difficile pour Roy étaient évidents. Il tardait à changer ses trios, une réaction trop lente face aux ajustements et à la domination du Lighnting.
Ses interventions auprès des arbitres étaient fréquentes, parfois même enragées, surtout après un but accordé où le bâton semblait trop élevé.
Roy était rouge comme une tomate toute la soirée, une couleur de peau qui trahissait l'intensité de ses émotions débordantes.
Il semblait que les émotions prenaient le meilleur de lui-même, l'éloignant de la lucidité nécessaire pour guider son équipe vers la victoire. De quoi donner du jus aux mauvaises langues qui affirment que Roy est trop impulsif pour entraîner dans la LNH.
Le résultat final du match, une défaite cuisante de 4-1 pour les Islanders, ne faisait que confirmer les difficultés des Islanders et les compétences stratégiques de Patrick Roy.
Mais était-ce entièrement de sa faute ? Les mauvaises langues avaient-elles raison de remettre en question ses capacités de stratège, ou bien était-ce plutôt la faute d'une équipe faible, vieillissante et qui manque cruellement de profondeur?
Certes, Roy n'a pas brillé hier soir. Ses décisions tardives et ses réactions émotionnelles n'ont pas contribué à inverser le cours du match. Cependant, accuser uniquement l'entraîneur serait peut-être injuste.
Après tout, une équipe ne repose pas uniquement sur les épaules de son coach. Les joueurs sur la glace sont ceux qui importent le plus et malheureusement, les Islanders n'ont pas la formation pour influencer le déroulement d'une rencontre afin de contre-balancer la mauvaise soirée du coach.
Il est peut-être trop tôt pour juger de manière catégorique les compétences de Patrick Roy en tant qu'entraîneur. Il a prouvé par le passé sa capacité à mener une équipe vers le succès.
Peut-être que cette séquence négative est simplement un moment de faiblesse dans une saison pleine de défis. Seuls les matchs à venir pourront révéler la véritable nature des Islanders et de leur entraîneur.
Mais se qualifier pour les séries tiendrait du miracle à ce point. Plus on voit la couleur de peau de Roy, plus on se dit qu'il vaudrait mieux que les Islanders soient en vacances rapidement.
De cette façon, Patrick pourrait relaxer et penser à sa stratégie pour la saison prochaine. Une chose est sûre. Les Islanders seront un peu plus vieux, un peu plus lents avec un avenir aussi sombre. On le répète. Roy a choisi la mauvaise équipe pour revenir dans la LNH.
Il est en train de le réaliser...