Pat Verbeek en eaux troubles : Kent Hughes rôde autour d’Anaheim

Pat Verbeek en eaux troubles : Kent Hughes rôde autour d’Anaheim

Par André Soueidan le 2025-08-13

Il y a des moments dans la vie d’un directeur général où tu te demandes si le gars dort bien le soir.

Et là, Pat Verbeek, DG des Ducks d’Anaheim, doit sérieusement commencer à compter les moutons… et les canards.

Parce que pendant qu’il laisse traîner le dossier Mason McTavish comme un vieux contrat oublié au fond d’un tiroir, Kent Hughes est quelque part, à Brossard, les deux mains derrière la tête, un sourire en coin, prêt à faire le move que personne n’a vu venir.

Frank Seravalli l’a dit, et quand Seravalli parle, ce n’est pas pour commenter la météo : les Ducks ne sont pas pressés de signer McTavish.

Ils n’ont pas peur de laisser leur jeune centre entamer le camp d’entraînement sans contrat.

Officiellement, c’est « pas grave ». Officieusement, c’est comme jouer avec un bidon d’essence à côté d’un barbecue allumé.

Parce que dans cette ligue-là, un joueur de 22 ans avec le gabarit, le flair offensif et le potentiel d’un Mason McTavish… ça n’attend pas longtemps avant de se faire courtiser.

Et si Anaheim pense qu’il peut traîner ça « tranquille » jusqu’à la mi-octobre, il va peut-être se réveiller avec Kent Hughes à sa porte.

Le danger, c’est que McTavish, c’est exactement le genre de joueur que Montréal cherche depuis… on ne sait même plus combien d’années.

Un vrai deuxième centre. Un gars capable de gagner ses mises au jeu, de marquer 25 buts, et surtout, de jouer avec cette hargne qui fait que tu sais que tu peux lui lancer un piano sur le dos, il va continuer à grinder le long de la bande.

Et si Pat Verbeek ne comprend pas que ce dossier-là est une grenade dégoupillée qui roule doucement vers ses pieds, c’est Kent Hughes qui va se faire un plaisir de ramasser la goupille et de lui faire un clin d’œil.

Parce que soyons honnêtes : à Montréal, on a déjà vu passer la parade des centres de transition.

Les Dvorak, les Monahan, les gars qu’on prend « en attendant »… sauf que là, le noyau jeune commence à demander mieux.

Suzuki ne peut pas tout faire. Demidov ne peut pas transformer Jake Evans en Pavel Datsyuk à lui tout seul (quoique…).

Et McTavish, lui, ne joue pas juste pour mettre des points au tableau. Il joue avec un style qui ferait saliver Martin St-Louis.

Un centre qui peut imposer son tempo, soutenir ses ailiers, se replier comme un vétéran et, quand il faut, te donner le but qui change un match.

C’est pour ça que Kent Hughes doit se frotter les mains à chaque fois qu’il entend Frank Seravalli dire : « Pas pressés de le signer ».

Le jeu dangereux de Verbeek, c’est de croire qu’il a tout le temps du monde.

Peut-être qu’il se dit : « On a déjà eu des gars qui signent tard, pas de panique. »

Oui, sauf que cette fois-ci, tu as un joueur qui sait exactement ce qu’il vaut, qui sait que la LNH est pleine d’équipes avec de l’espace sous le plafond… et que Montréal est une des rares villes où il pourrait devenir une légende avant même d’avoir 25 ans.

Imaginez le scénario : fin septembre, McTavish n’est toujours pas signé.

Les rumeurs commencent à tourner comme des mouches autour d’une canne de sirop ouverte.

Et là, tu vois Kent Hughes, le téléphone collé à l’oreille, un petit sourire qui veut dire : « C’est mon moment. » Parce qu’un DG qui rôde, ça ne se voit pas. Ça se sent. Et Anaheim, présentement, doit sentir une odeur de brûlé.

On sait tous comment ça marche : si tu arrives au camp avec un contrat qui pend, ça finit par distraire tout le monde.

Les médias en parlent, les coéquipiers en parlent, même les partisans commencent à faire des montages sur Instagram avec McTavish dans un chandail du CH.

Et plus la distraction grandit, plus Kent Hughes se rapproche.

Et attention : Montréal n’est plus ce marché où tu dois supplier pour attirer du talent.

Non seulement la ville vend bien, mais avec la jeunesse et l’énergie qui se dégagent du vestiaire, ça commence à ressembler à un club qui sera dangereux d’ici deux ans.

Demidov, Slafkovsky, Suzuki, Caufield, Hutson… mets McTavish dans ce mélange-là, et soudainement, tu as une équipe qui peut te sortir une série en sept matchs contre n’importe qui.

Alors, Pat, si tu lis ça, prends une grande respiration. Regarde bien autour de toi. Parce que la tempête, elle est déjà au-dessus de ta tête, et Kent Hughes est dans la chaloupe voisine, prêt à lancer la bouée à McTavish… ou à te laisser couler avec tes négos qui traînent.

Et ce n’est pas juste une question de timing. C’est une question d’orgueil.

Les DG adorent avoir le contrôle. Mais quand tu laisses un dossier aussi sensible que celui-là traîner, tu perds le contrôle sans même t’en rendre compte.

Et à Montréal, on adore les DG qui perdent le contrôle… parce que c’est souvent comme ça qu’on met la main sur des joueurs qu’on n’aurait jamais cru possibles.

McTavish à Montréal, ce n’est pas juste une rumeur. C’est un feu qui couve. Et chaque jour où Pat Verbeek ne met pas d’eau dessus, Kent Hughes rajoute une petite bûche.

La morale? Les eaux troubles, c’est beau sur une photo d’art. Mais dans le hockey, ça noie les DG qui croient qu’ils peuvent naviguer sans regarder la météo.

Et aujourd’hui, la météo dit : orage au sud de la Californie… et Hughes en approche rapide.

Et c’est là que tout prend son sens : Pat Verbeek en eaux troubles, c’est plus qu’une image.

C’est un capitaine qui voit déjà les requins tourner autour de son bateau… et qui, par orgueil ou naïveté, refuse encore de lancer la bouée de sauvetage à Mason McTavish.

Pendant ce temps, à Brossard, Kent Hughes affine ses harpons, prêt à plonger au moindre signe de faiblesse.

Si Anaheim tarde trop, ce ne sera plus une opération de sauvetage… ce sera un pillage en plein jour, signé par un DG qui a déjà flairé sa proie depuis des semaines.

À suivre ...