Depuis quelques semaines, les Bruins de Boston sont dans une impasse concernant les négociations de contrat avec leur jeune gardien étoile, Jeremy Swayman.
Une situation qui pourrait représenter une opportunité en or pour Kent Hughes, directeur général du Canadien de Montréal, de frapper un grand coup en soumettant une offre hostile à Swayman, tout en mettant Boston dans une position difficile.
Pourtant, Hughes semble hésiter à franchir ce pas courageux, malgré les avantages évidents.
Les négociations entre Swayman et les Bruins ont pris une tournure inattendue. Ryan Whitney, de Spittin’ Chiclets, a rapporté que les deux camps sont tellement éloignés qu'il n'y a plus de communication directe depuis des semaines.
Selon Whitney, Boston a offert à Swayman un contrat de 4 ans à 6,2 millions de dollars par saison, une somme jugée insuffisante par le clan du jeune gardien, qui réclame plutôt un contrat similaire à celui de son coéquipier Charlie McAvoy, soit 9,5 millions par saison.
En d'autres mot, Swayman n'est pas prêt à faire de cadeau au DG Don Sweeney...qui est de plus en plus dans le trouble...
Ce gouffre entre les attentes des deux parties a créé une tension énorme, et selon Whitney, les Bruins auraient même cessé de répondre aux appels de Swayman.
Cette rupture de communication montre à quel point la situation est critique pour Boston, d’autant plus que la saison approche à grands pas.
Dans ce contexte, il serait logique pour Kent Hughes de considérer une offre hostile. Le cadre est simple : si le Canadien soumettait une offre entre 6,87 M$ et 9,16 M$, et que les Bruins ne pouvaient égaler cette offre, le CH obtiendrait Swayman en échange d’un choix de 1re, 2e et 3e ronde.
C’est un prix très raisonnable pour un gardien de la trempe de Swayman, qui a prouvé qu’il pouvait être un des meilleurs de la ligue à seulement 25 ans.
Certains parlent même du meilleur gardien au monde au moment où l'on se parle.
L'autre avantage pour Hughes est qu'en forçant les Bruins à égaler une telle offre, il plongerait son rival de division dans un véritable cauchemar au niveau de la masse salariale.
Boston, déjà en difficulté financière avec plusieurs contrats lourds, se retrouverait encore plus limité dans sa flexibilité.
Cela pourrait les empêcher de renforcer d'autres secteurs de leur formation ou les forcer à se départir de joueurs importants pour respecter le plafond salarial.
Un autre facteur qui pourrait faciliter cette manœuvre pour Hughes est la possibilité de placer Carey Price sur la liste des blessés à long terme.
En ce moment, Hughes aurait la possibilité de commencer la saison sans avoir à placer le nom de Carey Price sur la liste des blessés à long terme dans le but d'avoir encore plus de souplesse pour la prochaine saison.
Mais avec le salaire de Price hors de la masse salariale dès maintenant, le Canadien aurait amplement d’espace pour soumettre une offre alléchante à Swayman.
La question qui brûle toutes les lèvres est la suivante : pourquoi Kent Hughes n’a-t-il pas encore agi? Plusieurs analystes et partisans se demandent ce qu’attend le directeur général pour prendre cette décision qui pourrait changer le visage du Canadien. La prudence de Hughes peut être interprétée de plusieurs façons.
D’un côté, il est possible que Hughes évalue le potentiel de ses gardiens actuels, notamment Samuel Montembeault, qui a connu une solide campagne l’an dernier.
Avec Montembeault, Cayden Primeau et le prodige Jacob Fowler, l'avenir du CH est rose devant le filet, même s’il ne contient pas un gardien de franchise comme Swayman.
De l’autre, Hughes pourrait également attendre de voir si la situation entre Swayman et les Bruins dégénère davantage.
Si Boston se retrouve coincé, cela pourrait ouvrir la porte à un échange avantageux pour Montréal, plutôt que de passer par une offre hostile, souvent perçue comme un geste agressif dans les relations entre clubs.
Dans cette optique, Kent Hughes pourrait-il offre un "package" comprenant Samuel Montembeault? Les chances sont minces, pour ne pas dire impossibles.
On ne peut s’empêcher de se demander ce que Marc Bergevin aurait fait dans une situation similaire. L’ancien directeur général du Canadien, connu pour ses coups d’éclat et sa tentation à prendre des risques, n’aurait probablement pas hésité à soumettre une offre hostile à Swayman.
Avec Bergevin aux commandes, le CH aurait pu non seulement ajouter un gardien d’élite à sa formation, mais aussi forcer les Bruins à une réorganisation complète de leur alignement.
Mais cela aurait pu tourner à la catastrophe aussi, que l'on pense seulement au fiasco de l'offre hostile de Sebastian Aho.
Mais bien honnêtement, on ne voit que des avantages à une offre hostile du CH à Swayman.
Si les Bruins n'égalent pas l'offre, Montréal se retrouve avec le meilleur gardien au monde pour un choix de 1ère ronde, 2e et 3e ronde et les Bruins sont dans le gros trouble devant le filet.
Hughes pourrait même jouer la carte du marché des échanges en proposant ensuite Samuel Montembeault aux Bruins à un prix élevé, sachant que Boston se retrouverait dans une position désespérée.
Si les Bruins égalent l'offre, un rival de division serait dans le trouble au niveau de sa masse salariale. Kent Hughes ne veut pas froisser ses relations avec son homologue Don Sweeney?
Il ne veut pas se faire insulter lorsqu'il passe du bon temps dans la région de Boston, lui qui a un chalet juste à côté de celui de Jeff Gorton au Massachussets?
Dur à dire.
Mais si la saga Swayman continue de se détériorer pour les Bruins, Kent Hughes va avoir des regrets de ne pas avoir osé avant.
Les avantages sont nombreux : affaiblir un rival de division, obtenir un gardien élite pour un prix raisonnable, et potentiellement créer de la valeur dans un éventuel échange de Montembeault.
Dans tous les cas, la situation de Jeremy Swayman sera l’un des feuilletons à surveiller de près au cours des prochains jours.
Kent Hughes pourrait bien changer le cours de l'avenir du Canadien de Montréal et des Bruins de Boston. Mais il ne semble pas avoir l'audace de le faire...