Nouvelle catastrophique pour TVA Sports: RDS au septième ciel

Nouvelle catastrophique pour TVA Sports: RDS au septième ciel

Par David Garel le 2025-04-16
hockey30 tva sports

C'est un véritable cauchemar qui se joue actuellement dans les coulisses de TVA Sports.

Cet extrait vidéo est le dernier clou dans le cercueil de la station:

Tandis que la station traverse l'une des périodes les plus sombres de son histoire, avec des pertes cumulatives dépassant les 300 millions de dollars depuis sa création, voilà que son principal concurrent, RDS, vient de lui jeter la dernière pierre dévastatrice.

Selon les informations dévoilées par le journaliste Maxime Truman, reconnu pour ses contacts fiables dans l'univers des codes d'écoute, RDS a atteint lundi soir une audience absolument historique pour un match de saison régulière du Canadien de Montréal : une moyenne de 1,2 million de téléspectateurs à la minute. Du jamais vu depuis au moins dix ans.

On parle ici de chiffres normalement réservés aux séries éliminatoires. Et encore. Il faut remonter à l'époque où le Tricolore affrontait les Bruins pour retrouver une telle adhésion populaire en direct à la télé.

Ce chiffre moyen n'est qu'une partie de l'histoire : la pointe de cotes d'écoute, selon les projections, pourrait atteindre entre 1,5 et 2 millions de téléspectateurs. Une onde de choc dans l'industrie.

Pour TVA Sports, c'est un désastre stratégique. Car pendant que RDS explose les compteurs avec un produit clair, assumé et porté par un duo de communicateurs expérimentés comme Pierre Houde et Marc Denis, TVA Sports continue de s'enfoncer dans le dédain public, les choix controversés d'analystes déconnectés, et une couverture qui ne réussit pas à s'ancrer dans le cœur des amateurs.

On ne peut s'empêcher de penser à l'échec à répétition des diffusions du samedi soir, au malaise chronique que crée la présence de certains collaborateurs à l'antenne comme Stéphane Auger, ou encore à la décision de lancer une chaîne YouTube en catastrophe il y a quelques semaines, comme ultime tentative de rattrapage.

Mais la chute de TVA Sports ne s’explique pas uniquement par la malchance ou Auger. Elle s’explique aussi par des choix éditoriaux qui n’ont jamais su rallier le public. Et en tête de liste, on retrouve un duo qui n’a jamais fait vibrer le Québec : Félix Séguin et Patrick Lalime.

Dès leur arrivée à l’antenne, leur style a divisé. Séguin, avec ses envolées parfois trop forcées, et Lalime, incapable de susciter une réelle émotion, ont formé un tandem qui a toujours sonné faux.

Ils n’ont jamais su créer la magie, l’intensité ou l’émotion qu’un duo comme Houde-Denis peut offrir. Pire encore, leurs interventions trop mécaniques, souvent sans saveur, sans âme, ont fini par aliéner une génération entière d’auditeurs.

Ajoutons à cela les controverses internes : on n’a pas oublié la sortie maladroite d’Élizabeth Rancourt contre Carey Price, l'accusant de jouer uniquement pour l'argent:

@solemn.podcast L’athlète le plus overrated 👀 l’aimez-vous ?  #hockey #sport #quebec #mtl #canadiens ♬ son original - Solemn

Sans oublier sa prise de bec publique avec Marc Denis, qu'elle a accusé de vouloir jouer au gars "fake" qui parle trop bien français.

Ces maladresses n’ont fait qu’envenimer la perception du public. Le lien de confiance entre TVA Sports et ses auditeurs s’est effondré, puis s’est complètement brisé.

Pendant ce temps, à RDS, on renforçait les fondations. On cultivait l’attachement émotif avec des figures familières, des voix rassurantes. Aujourd’hui, les résultats sont clairs : RDS est de retour au sommet, pendant que TVA Sports s’effondre sous le poids de ses mauvais choix.

La différence est sans pitié. D'un côté, RDS enregistre les meilleures performances de la décennie et se paie le luxe de faire l'objet d'une couverture enthousiaste sur les réseaux sociaux.

De l'autre, TVA Sports est écarté des sous-licences du contrat à 11 milliards signé par Rogers avec la LNH, lutte pour survivre, et n'est même plus en mesure d'assurer la présence de ses journalistes sur les grandes événements à venir sans couper ailleurs.

Dans les bureaux des dirigeants de la sation, la frustration doit être immense. D'autant plus que, selon plusieurs sources, RDS serait maintenant seul en lice pour récupérer les droits francophones nationaux.

TVA Sports, trop déficitaire, trop discrédité, n'aurait tout simplement plus les moyens de participer à la course.

Pendant ce temps, le public a tranché. Il a choisi l'excellence, la cohérence, la passion. Il a choisi RDS.

Ce moment est historique. Il marque peut-être la fin d'une époque pour TVA Sports, et l'avènement d'un monopole mérité pour une station qui a su conserver sa pertinence.

Là où certains voyaient une bataille à finir, le public vient de proclamer un vainqueur. Et le message est clair : ce vainqueur ne s'appelle pas TVA Sports.

On ne peut pas parler de la chute vertigineuse de TVA Sports sans rappeler à quel point le timing de leur contrat avec la LNH a été catastrophique.

En 2014, lorsque Québecor met la main sur les droits francophones pour une somme colossale de 720 millions de dollars, l’excitation est à son comble. On croit avoir investi dans un produit gagnant, dans une équipe qui venait de vivre une participation en finale de conférence et qui semblait encore compétitive.

Mais à peine le contrat signé… le cauchemar commence. Le Canadien tombe en reconstruction, année après année, accumulant les saisons de misère et les alignements remplis de joueurs dignes de la AHL.

TVA Sports a payé le gros prix pour diffuser des matchs où les partisans n’espéraient même plus gagner. Le CH visait la cave volontairement, le mot “reconstruction” devenait un mot-clé dans chaque conférence de presse.

Le plus cruel dans tout ça? Voilà que le vent tourne. Ivan Demidov débarque. Lane Hutson est une révélation. Le CH est à un ou deux morceaux de devenir un vrai prétendant à la Coupe Stanley.

Et à ce moment précis… c’est RDS qui s’apprête à reprendre le flambeau en 2026. L’ironie est douloureuse. TVA Sports a porté le poids de l’ère la plus sombre du Tricolore depuis les années 1930… et perd les droits juste à temps pour rater l’âge d’or qui s’annonce. Il n’y a pas de mot pour décrire une telle malchance. C’est du jamais vu.

TVA Sports peut, à tout le moins, se consoler d’un mince répit. Si le Canadien de Montréal parvient à décrocher sa place en séries éliminatoires ce soir, le réseau pourra profiter d’une couverture exclusive d’au moins une ronde de séries. Un moment qu’il faut savourer comme une ultime bouffée d’oxygène dans ce naufrage télévisuel.

Et l’an prochain, si tout se passe comme prévu, le Tricolore devrait à nouveau participer au bal printanier. Une fenêtre de rêve… mais qui se referme brutalement.

Car ce que les dirigeants de TVA Sports doivent se dire, chaque jour, chaque nuit, en se mordant les lèvres et en fixant le plafond, c’est bien ceci : “Imagine si le Canadien avait gagné durant les 12 dernières années de notre contrat.”

Imaginez la scène : RDS récupère les droits, juste au moment où le CH atteint sa maturité, juste au moment où Ivan Demidov, Lane Hutson, Nick Suzuki et Cole Caufield deviennent des superstars de la LNH. Imaginez la Sainte-Flanelle soulever la Coupe Stanley… sous les caméras d’un autre réseau.

Pendant que TVA aura souffert pendant plus d'une décennie de saisons mortes, de défaites humiliantes et d’équipes de fond de classement… RDS s’apprête à récolter la gloire, les cotes d’écoute et les images d’anthologie.

C’est cruel, mais c’est la réalité. TVA Sports a peut-être perdu le pari de sa vie. Et maintenant, il est trop tard pour reculer.