Nos pensées accompagnent Patrick Roy et sa famille

Nos pensées accompagnent Patrick Roy et sa famille

Par David Garel le 2025-03-13

Patrick Roy traverse actuellement l’une des périodes les plus sombres de sa carrière. 

Ce qui devait être une nouvelle aventure excitante avec les Islanders de New York s’est transformé en un cauchemar sans fin. 

Les médias de Long Island ne lui laissent aucun répit, ses décisions sont remises en question après chaque match, et l’équipe qu’il dirige semble condamnée à s’effondrer sous son propre poids.

Les rumeurs de tensions avec Lou Lamoriello se multiplient, les critiques fusent à propos de ses décisions derrière le banc.

L’UBS Arena sonne creux, les partisans désertent les gradins, et l’avenir des Islanders n’a jamais semblé aussi noir. 

Dans ce contexte de chaos absolu, Patrick Roy semble littéralement dépérir sous nos yeux. Son visage, marqué par la frustration et l’impuissance, trahit un homme épuisé. 

Il a le teint de plus en plus rouge, les traits tirés, et son impatience face aux journalistes ou à ses propres joueurs ne passe plus inaperçue. 

Il a vieilli dix ans en une seule saison.

Son énergie légendaire, celle qui faisait de lui un leader incontesté, s'effondre jour après jour.

Et c’est là qu’une question bien plus inquiétante arrive : comment vit-il tout cela en privé? Derrière l’entraîneur, il y a un homme, un père, un grand-père, un amoureux, et cette situation pèse forcément sur ses proches. Ils voient Patrick se consumer, incapable d’accepter la défaite, coincé dans un rôle où il ne contrôle plus son propre destin.

Patrick Roy et sa famille vivent l’un des pires moments de sa carrière et, peut-être, de sa vie.

Il y a quelques mois à peine, Patrick Roy semblait revivre.

Après une traversée du désert loin de la LNH, il avait retrouvé sa place dans le show, derrière le banc des Islanders de New York.

Il voulait prouver qu’il pouvait mener cette équipe vers de nouveaux sommets, malgré les nombreuses lacunes laissées par un Lou Lamoriello dépassé et intransigeant.

Mais aujourd’hui, son cauchemar prend des proportions inimaginables.

Les Islanders coulent. L’ambiance dans l’organisation est toxique. Les tensions entre Roy et Lamoriello ne sont plus un secret pour personne. Et au milieu de tout ça, un joueur est devenu le symbole de l’implosion de cette équipe : Pierre Engvall.

Si le torchon brûlait déjà entre Patrick Roy et Lou Lamoriello, l’affaire Pierre Engvall a mis le feu aux poudres.

Lors d’un point de presse récent, Roy n’a pas mâché ses mots en parlant de son attaquant suédois, qui enchaîne les performances médiocres cette saison.

Roy a affirmé qu'il ne se forçait pas, qu'il se traînait les patins, qu'il n'avait aucune stamina. 

Des mots d’une rare violence pour un entraîneur qui a l’habitude de motiver ses troupes par la passion et l’intensité. Mais cette fois, on a senti de la frustration pure.

Patrick Roy est un compétiteur. Il ne tolère pas la médiocrité. Et Engvall est devenu son bouc émissaire.

Le problème? Lou Lamoriello adore Pierre Engvall.

C’est lui qui lui a offert un contrat faramineux de sept ans et 21 millions de dollars en 2023. C’est lui qui croyait que le Suédois, malgré ses faiblesses évidentes, pouvait être un rouage important de cette équipe.

Alors quand Roy a publiquement détruit Engvall, Lamoriello est monté au front.

D’après plusieurs sources proches des Islanders, une dispute houleuse a éclaté entre le DG et son entraîneur. Roy exigeait que le joueur soit rayé de l’alignement, voire même échangé, mais Lamoriello a mis son veto.

Un proche de l’organisation a confié sous le couvert de l’anonymat :

« C’était explosif. Lou n’a jamais toléré qu’un coach s’en prenne publiquement à un joueur qu’il apprécie. Il a fait comprendre à Patrick qu’il avait dépassé les bornes. »

Résultat? Engvall est resté dans l’alignement. Et Patrick Roy, qui a l’habitude de régner en maître, a encaissé un dur coup à son ego.

L’implosion des Islanders ne se limite pas à un simple conflit interne. L’effet se fait sentir partout dans l’organisation.

Les assistances sont en chute libre. Le UBS Arena, qui devait être une forteresse, se vide peu à peu. Les partisans ont compris que cette équipe n’a pas d’avenir, que les jours de gloire des Islanders sont révolus.

Les chiffres parlent d’eux-mêmes :

On parle d'une baisse de 3,3% des assistances comparé à la saison dernière pendant que la LNH connaît une hausse de 1,2% en moyenne

Ce n’est pas juste une tendance. C’est un exode. Un club sans avenir, une organisation en ruines.

Si les Islanders avaient au moins un bassin d’espoirs prometteur, peut-être que les fans auraient une raison d’espérer.

Mais ce n’est pas le cas.

Le club-école de Bridgeport est un désastre absolu. Un bilan de 13-38-7, une des pires fiches de l’histoire de la AHL. Un désert de talent, peu de jeunes à surveiller, et aucun plan de redressement clair.

« On ne reconstruit pas ici. Ça prend trop de temps. » – Lou Lamoriello

Ces mots résument tout. Lamoriello refuse la reconstruction. Mais il refuse aussi de bâtir un avenir.

Et Patrick Roy est coincé là-dedans.

Il est impossible de ne pas ressentir une immense empathie pour la famille de Patrick Roy, qui doit être dévastée en le voyant ainsi. 

Le guerrier infatigable, l’homme de feu qui a toujours dominé la scène du hockey, semble s’éteindre sous nos yeux. Son regard autrefois perçant trahit maintenant une frustration accumulée, une impatience croissante et une lassitude évidente. 

Son teint, qui rougit à chaque décision discutable de son équipe, en dit long sur son état d’esprit. Chaque défaite semble lui arracher une parcelle de sa fierté, chaque revers enfonce davantage ce compétiteur né dans un gouffre dont il semble incapable de sortir.

Sa famille, qui l’a toujours soutenu dans ses folies et ses conquêtes, doit être rongée d’inquiétude. Ils savent à quel point Patrick Roy vit et respire pour la victoire. Ils le voient se consumer dans une situation impossible, lui qui aurait pu profiter d’une retraite paisible, entouré de ses proches, sur un terrain de golf ou simplement à profiter de la vie.

Mais non, il est encore là, à se battre contre un destin qui semble jouer contre lui, prisonnier d’une organisation qui ne lui donne aucun moyen de réussir. On pense à eux, à ses enfants, à ses petits-enfants, à ceux qui aimeraient voir leur père, leur grand-père ou leur mari retrouver un peu de paix.

Nos pensées accompagnent Patrick Roy et sa famille dans cette épreuve, car ce qu’il vit actuellement est un cauchemar sans nom pour un gagnant de sa trempe.

Il regarde Martin St-Louis à Montréal, qui travaille avec une équipe jeune, dynamique, qui a un plan clair. Pendant ce temps, lui doit composer avec une équipe vieillissante, usée, qui ne fait que retarder l’inévitable.

Un homme brisé...une famille qui endure le pire...

On peut critiquer Patrick Roy pour ses décisions tactiques. Pour ses choix discutables. Pour son arrogance parfois mal placée.

Mais ce qu’il vit en ce moment est d’une cruauté inouïe. Son vestiaire est en ruines. Son rêve d’un retour triomphal en LNH tourne au cauchemar.

Sa famille, qui a toujours été son refuge, doit vivre cette tourmente avec lui.

Nos pensées vont à Patrick Roy et sa famille, car personne ne mérite un tel effondrement public.

Est-il encore en contrôle de son destin?

Va-t-il garder son poste d’ici la fin de la saison?

Les rumeurs s’intensifient. Des médias locaux commencent à évoquer un possible congédiement avant même la fin de la saison.

Il voulait montrer qu’il pouvait réussir en LNH. Il voulait faire taire les sceptiques. Il voulait redonner aux Islanders leur lustre d’antan.

Aujourd’hui, il se retrouve seul.

Coincé entre un DG qui ne veut rien savoir et des joueurs qui ne le suivent plus. Si la spirale négative continue, Lamoriello n’aura d’autre choix que de le sacrifier.

Patrick Roy a toujours été un guerrier. Mais même les guerriers finissent par tomber.