Le ton monte à Long Island.
La saga Noah Dobson prend une nouvelle tournure qui pourrait bouleverser le marché des transactions dans la LNH.
Le défenseur de 25 ans, autrefois considéré comme un intouchable chez les Islanders de New York, semble désormais sur le point de changer d’air.
Son récent changement d’agent, en pleine saison, est loin d’être anodin. Dans le monde du hockey professionnel, une telle manœuvre annonce souvent un profond désaccord avec la direction de l’équipe ou, plus fréquemment, une volonté de faciliter une transaction.
Selon plusieurs observateurs de la scène new-yorkaise, Dobson n’a pas changé d’agent pour renégocier un meilleur contrat à Long Island.
Au contraire, il aurait fait ce choix stratégique pour accélérer un transfert. Une bombe dans le paysage des échanges de la LNH qui relance immédiatement une question brûlante : et si Noah Dobson atterrissait à Montréal?
Dobson n’est pas content. Son entourage n’est pas content. Non seulement Lou Lamoriello ne veut pas lui donner son 9 millions de dollars par année sur 8 ans, mais le défenseur aurait été furieux d'entendre que son nom circulait sur le marché des transactions.
Il ne fait aucun doute que ça chauffe dans la maison de Patrick Roy en ce moment. Non seulement Noah Dobson et Lou Lamoriello ne s’entendent plus sur l’avenir du défenseur avec les Islanders, mais il semblerait aussi que la relation entre Dobson et son entraîneur soit loin d’être idéale.
Selon plusieurs sources proches de l’équipe, Dobson n’adhérerait pas totalement à l’approche de Roy, qui est reconnu pour son exigence et son style direct.
Le défenseur préférerait évoluer sous un entraîneur plus proche de ses joueurs, un coach qui mise davantage sur le dialogue et l’accompagnement, comme Martin St-Louis à Montréal.
Ce fossé entre Dobson et Roy n’a fait que s’élargir avec les difficultés du joueur cette saison. Roy, qui n'a jamais été tendre avec ses mots, n’a pas hésité à pointer du doigt certains aspects du jeu de Dobson, ce qui n’aurait pas été bien reçu par le principal intéressé.
L’inconfort grandissant entre les deux hommes pourrait être un facteur déterminant dans le départ imminent du défenseur.
La saison actuelle de Dobson est, de l’avis de plusieurs, en deçà des attentes. Après une campagne de 70 points l’an dernier qui l’a propulsé parmi les défenseurs les plus offensifs de la ligue, il ne totalise que 24 points en 46 matchs cette saison.
Son différentiel de -8 est inquiétant, et il semble moins dominant qu’auparavant. Sa blessure récente n’a fait qu’exacerber la situation.
L’ironie? Les Islanders ont connu une de leurs meilleures séquences de la saison en son absence.
« Il y a une relation qui s’effondre entre Noah et les Islanders. Ce n’est pas seulement une question de performance ou de négociation de contrat, c’est un malaise global, » a confié un dirigeant de la LNH sous le couvert de l’anonymat à un journaliste de Long Island.
Les sources proches du dossier avancent que Dobson a rapidement compris que Lamoriello ne lui offrirait pas l’énorme contrat auquel il aspire.
Plutôt que de se lancer dans une négociation qui s’annonçait ardue et qui aurait pu le paralyser pendant l’été, il a pris les devants en changeant d’agent. Et pas n’importe lequel. Il a choisi Olivier Fortier, un Québécois, qui pourrait grandement faciliter un transfert vers le Canadien de Montréal.
Les rumeurs envoyant Dobson à Montréal prennent de plus en plus d’ampleur. Déjà, lors du dernier repêchage, Kent Hughes avait exploré la possibilité d’obtenir le colosse de 6 pieds 4, 200 livres.
À l’époque, les Islanders avaient refusé, estimant que Dobson faisait partie de leur avenir à long terme. Mais les choses ont changé.
Les Islanders sont en mode survie, à quatre points des séries, avec un noyau vieillissant et un bassin d’espoirs quasi inexistant. Ils veulent un attaquant capable d’aider immédiatement. Et c’est là que Montréal entre en jeu.
Tout le monde pensait immédiatement à Cole Caufield, qui représente l’archétype du buteur de premier plan recherché par les Islanders. Mais une autre rumeur commence à circuler : et si c’était plutôt Juraj Slafkovsky qui faisait ses valises?
Slafkovsky vit une saison en montagnes russes. Ses statistiques (8 buts, 21 passes en 53 matchs) sont loin d’être catastrophiques, mais son jeu est irrégulier, son impact fluctue, et surtout, il est constamment dans l’œil du cyclone.
À Montréal, tout le monde parle de lui : ses performances, son attitude, sa vie personnelle. Et selon plusieurs sources, Kent Hughes et Jeff Gorton ont tenu un meeting musclé à la mi-saison où ils l’ont carrément ramassé.
« On attend de lui qu’il devienne un power forward dominant. On lui a donné 60 millions pour ça. Pas pour jouer comme Jack Hughes. » a confié une source proche du CH.
Le problème? Martin St-Louis semble incapable de le faire progresser. Il veut en faire un joueur de finesse, alors que Slafkovsky doit absolument apprendre à jouer un style nord-sud, à imposer sa présence physique.
Patrick Roy, de son côté, aurait une vision totalement différente. Lui qui croit en un hockey plus direct, plus intense, verrait probablement d’un bon œil un Slafkovsky au centre d’un échange.
Un alignement des astres trop parfait?
L’arrivée d’Olivier Fortier comme agent de Dobson change complètement la donne. Il connaît très bien le marché québécois et a déjà représenté plusieurs joueurs liés au Canadien.
De plus, Fortier sait que Montréal a un besoin criant d’un défenseur droitier de premier plan. Logan Mailloux est prometteur, mais loin d’être prêt à assumer un rôle de top-2.
David Savard est vieillissant. Et Kaiden Guhle, même s’il est talentueux, n’a pas les outils d’un défenseur offensif élite.
Avec Dobson, le Canadien obtiendrait un quart-arrière pour les dix prochaines années. Le prix sera élevé, mais la transaction ferait énormément de sens des deux côtés.
Les Islanders obtiennent un attaquant jeune et prêt à contribuer immédiatement, pendant que le CH règle son plus gros problème en défense.
Selon un dirigeant de la LNH, « le Canadien est l’une des équipes les plus actives sur le marché en ce moment. Ils veulent absolument un défenseur d’impact. Et si Dobson est réellement disponible, attendez-vous à ce qu’ils fassent une offre agressive. »
Le coup de poker de Kent Hughes?
Si Montréal veut Dobson, il faudra être prêt à payer le prix. Et la véritable question est la suivante : Hughes est-il prêt à sacrifier Slafkovsky pour obtenir son défenseur numéro un?
Slafkovsky n’a que 20 ans. Il est encore jeune. Mais ses problèmes d’adaptation sont évidents, et son développement sous St-Louis pose question.
Son contrat de 60,8 millions sur huit ans commence l’an prochain, ce qui pourrait en faire une monnaie d’échange de choix avant qu’il ne perde trop de valeur.
Hughes doit-il frapper pendant que le fer est chaud?
Une chose est certaine : Dobson veut quitter Long Island. Il n’a pas changé d’agent pour le plaisir. Il sait que son avenir est ailleurs, et Montréal semble être la destination rêvée.
Avec l’énorme marché francophone, l’appui d’un agent québécois et un besoin criant du Canadien pour un défenseur élite, tout pointe vers une union parfaite.
Mais dans ce genre de situation, tout peut basculer en un instant. Hughes est un négociateur redoutable, Lamoriello est un vétéran inflexible. Qui cédera en premier? Les prochains jours seront déterminants.
Dobson à Montréal...Slafkovsky à Long Island...qui dit oui?