Noah Dobson pointé du doigt: Kent Hughes donne un avertissement

Noah Dobson pointé du doigt: Kent Hughes donne un avertissement

Par Nicolas Pérusse le 2025-08-16

Noah Dobson n’arrive pas à se débarrasser de la haine de Long Island.

Même à des milliers de kilomètres de New York, ses anciens partisans continuent de l’accuser d’être un joueur de façade.

Pour eux, Dobson est ce gars qui s’entraîne juste pour paraître, qui pousse la machine comme un influenceur au gym pour se faire filmer, mais qui ne transpire jamais pour vrai.

Et à Montréal, où il débarque avec un contrat de 9,5 millions par année, ces critiques commencent déjà à faire écho.

Les images de son partenariat Cadillac ont fait le tour des réseaux.

Dobson et sa conjointe, sourire éclatant, lunettes de soleil, posant fièrement devant un VUS flambant neuf le jour de leur mariage.

Tout ça avait des allures de pub de magazine.

Et tout de suite, l’interprétation est venue : Noah veut arriver comme un boss, avec un style de patron.

Mais dans un marché comme Montréal, on sait une chose : l’attitude de boss, ça ne se décrète pas avec une voiture.

Il faut la prouver sur la glace, i faut la prouver dans les entraînements et il faut la prouver par l’éthique de travail.

C’est là que la comparaison avec Ivan Demidov devient brutale.

Kent Hughes l’a dit sans détour : « Son éthique de travail est inégalée… il est à Montréal, il patine, il s’entraîne, il patine encore, deux fois par jour, cinq jours semaine. J’essaie de le sortir de la glace. »

Voilà ce que le DG du Canadien attend de ses jeunes vedettes : une obsession pour le travail.

Et quand tu entends ça, puis que tu regardes Dobson s’entraîner à moitié dans une vidéo promotionnelle, tu comprends pourquoi les doutes reviennent.

Les partisans new-yorkais jubilent.

Eux qui le traitaient déjà de joueur « mou comme du Charmin », trouvent là une validation de leurs pires insultes. « Il va tromper Montréal comme il nous a trompés. Il joue pour les photos. »

Sur X, les commentaires fusent.

Les mêmes qu’on lisait avant son départ : trop de revirements, pas assez de caractère, pas un vrai général. À Long Island, il est devenu l’incarnation de la trahison. À Montréal, il doit se battre pour ne pas devenir l’incarnation de la déception.

Ce n’est pas juste une question d’image.

Le contrat change tout.

Neuf ans, 76 millions. Le plus gros salaire de l’équipe, au moins jusqu’aux signatures futures de Lane Hutson et Ivan Demidov. À ce prix-là, chaque détail compte. Chaque entraînement est scruté. Chaque absence fait jaser. Chaque image de Cadillac devient une arme dans le débat.

On peut bien dire qu’il a la stature, qu’il a le coup de patin, qu’il a le tir.

Mais pour l’instant, ce qu’on voit, c’est un joueur qui brille par son absence à Brossard, alors que Demidov et compagnie multiplient les heures de glace.

C’est un joueur qui affiche le style Cadillac, mais qui laisse planer le doute sur l’effort derrière l’image.

Et ça, à Montréal, c’est un jeu dangereux. Car Kent Hughes ne s’est pas gêné pour dire que chez lui, il n’y a pas de demi-mesure. Il veut des joueurs qui transpirent chaque seconde, qui sacrifient leur été pour arriver prêts.

Pas des joueurs qui font semblant d’être des vedettes.

Ce n’est pas un drame encore. Dobson a tout ce qu’il faut pour s’imposer. À 25 ans, il est déjà un défenseur de premier plan, droitier, capable de relancer le jeu comme peu dans la LNH.

Il a la taille, il a le sang-froid, il a l’expérience d’un top-2.

Mais il a aussi, désormais, le poids d’une réputation et dans une ville comme Montréal, ce poids-là est parfois plus lourd que celui d’une rondelle dans ton filet.

C’est peut-être ça, le premier accroc de l’ère Dobson au Canadien. Pas une défaite, pas une erreur en sortie de zone, mais une perception. Celle d’un joueur qui n’a pas encore montré, par son travail estival, qu’il mérite chaque dollar de ses 9,5 millions.

Un joueur qui, déjà, traîne avec lui l’ombre des critiques new-yorkaises. Un joueur qui risque de devenir la cible facile si les premières semaines tournent mal.

À Long Island, ils veulent qu’il échoue.

À Montréal, ils veulent qu’il réussisse.

Entre les deux, il n’y a pas de zone grise. Noah Dobson doit prouver qu’il est plus qu’une belle image. Qu’il est plus qu’un contrat doré. Qu’il est plus qu’un symbole Cadillac.

Le temps presse. Parce que dans ce marché, on n’attend pas. Et si Dobson ne répond pas vite, la haine de Long Island risque de voyager.

Elle risque de contaminer Montréal et cette fois, il n’y aura pas d’échappatoire.

Pour Dobson, c’est simple : prouver qu’il est un vrai leader par son travail… ou devenir un mirage de plus dans la longue liste des espoirs brisés.

À 9,5 millions par année, il n’a pas le droit de se tromper.

Pas ici. Pas maintenant.

Et le message de Kent Hughes ne peut pas être plus clair...

En espérant que les résultats suivront...