On le sent dans tous les corridors du Centre Bell. On le murmure à Long Island. On le chuchote à haute voix sur les plateaux de podcasts et dans les colonnes des chroniqueurs bien informés : Noah Dobson est dans la mire du Canadien de Montréal, et ce n’est plus une simple rumeur.
Ce qui était, il y a quelques mois, un doux fantasme d’analystes, s’est transformé en véritable opération de charme. Car au sein de la haute direction montréalaise, on ne cherche plus un projet. On ne cherche plus une promesse. On veut une certitude. Et cette certitude, elle s’appelle Noah Dobson.
Noah Dobson, c’est 6’4 de stabilité. Un défenseur droitier rare, dans la fleur de l’âge, capable d’assumer des minutes lourdes tout en apportant une touche offensive.
C’est exactement ce qui manque à la brigade défensive du CH.
Et à Montréal, on n’a plus le luxe de faire des essais. Le flanc droit est un laboratoire instable depuis trop longtemps. Et même si Kent Hughes (et Marc Bergevin) a accumulé de jeunes droitiers prometteurs, Reinbacher et Mailloux, aucun n’a prouvé qu’il peut être un pilier dès maintenant.
C’est là que l’équation devient sans pitié. Pour obtenir Dobson, les Islanders vont exiger un défenseur droitier de premier plan.
Et selon plusieurs sources crédibles dans l’entourage du Canadien relatée par la Gazette, les discussions au 2e étage du Centre Bell incluent maintenant deux noms : Logan Mailloux… et David Reinbacher.
Autant le dire tout de suite : la valeur de Reinbacher est supérieure à celle de Mailloux. C’est un fait reconnu à travers la ligue.
Reinbacher a été un choix top-5. Il a un profil plus sécuritaire, un style plus défensif, une meilleure lecture du jeu. Mailloux, malgré son explosion en séries dans la Ligue américaine, demeure un pari plus risqué – avec un historique qui refroidit encore certaines organisations.
Mais la décision de Kent Hughes n’est pas simple.
S’il transige Mailloux, il devra ajouter plusieurs pièces au casse-tête pour satisfaire les Islanders. On parle ici de choix de repêchage, et1ou d’un espoir de premier plan.
S’il décide de sacrifier Reinbacher, l’échange pourrait pratiquement se faire un pour un, voire avec une compensation mineure. Et dans cette optique, Montréal obtient un joueur établi contre un joueur encore nébuleux.
C’est ce qui rend la situation aussi palpitante. Les Islanders n’ont toujours pas nommé leur prochain directeur général. Et quand une nouvelle tête dirige une organisation, toutes les options redeviennent possibles. Même celles qui semblaient impossibles sous Lamoriello.
Et on sait que la structure défensive de New York commence à craquer. Dobson est un joyau, mais l’équipe est vieillissante. Le nouveau DG pourrait être tenté de reconstruire autour d’un défenseur plus jeune et moins coûteux. Reinbacher ou Mailloux deviennent donc des appâts séduisants.
Mais attention. Si Dobson est réellement sur le marché, Montréal ne sera pas seul à l’appeler. Hughes n’aura qu’une seule chance de frapper fort.
Autre donnée cruciale : Dobson sera joueur autonome avec restriction cet été.
Cela signifie que si le Canadien l’obtient, il devra s’entendre avec lui à long terme. Hors de question de signer une entente d’un an et le voir partir comme joueur autonome sans compensation.
Kent Hughes devra donc négocier un contrat sept ans, probablement à 10 millions par saison.
Mais c’est le prix de la stabilité. Et Hughes le sait.
Pourquoi ne pas garder Reinbacher? Pourquoi risquer?
C’est l’argument qui revient constamment chez les partisans. Reinbacher est jeune. Il est prometteur. Il a tout le potentiel d’un défenseur top-4 fiable.
Mais il y a une réponse simple à cette question : le Canadien veut gagner maintenant. Il ne veut pas attendre trois ans pour savoir si Reinbacher peut suivre le rythme de la LNH. Il ne veut pas voir Mailloux apprendre à lire le jeu sous pression pendant deux saisons.
Noah Dobson est prêt. Il est déjà ce que le CH espère que ses espoirs deviendront un jour.
Et ça, ça n’a pas de prix.
Le nom de Noah Dobson est sur toutes les lèvres dans l’organigramme montréalais. C’est la priorité numéro un sur le marché des transactions.
Ce n’est pas une rumeur passagère. Ce n’est pas une rumeur lancée dans un podcast pour alimenter la machine à clics. C’est un vrai dossier en cours.
Et à moins que les Islanders ne ferment la porte – ce qui est peu probable dans le contexte actuel – quelque chose va se passer. Et ça passera par un choix déchirant : Mailloux ou Reinbacher.
Le cœur ou la raison?
Ce qui rend ce dilemme si explosif, c’est qu’il divise même à l’interne. Certains voient en Mailloux un potentiel à la P.K. Subban. D’autres pensent que Reinbacher est le prochain Jaccob Slavin. Mais la vérité, c’est que personne ne sait encore ce qu’ils deviendront.
Dobson, lui, on le sait.
Et dans un marché comme Montréal, où la patience est un luxe que personne ne peut vraiment s’offrir, la raison pourrait bien l’emporter.
Une transaction qui pourrait tout changer
Si Dobson débarque à Montréal, le visage du Canadien change instantanément.
Le flanc droit devient une force.
Le power play a une nouvelle munition.
La défensive gagne en stabilité.
Martin St-Louis peut respirer.
Mais pour en arriver là, Kent Hughes devra avoir le courage de se départir d’un joyau. Et ce joyau, ce sera Mailloux ou Reinbacher. Impossible d’y couper.
Alors, préparez-vous. La transaction qui enverra un défenseur du CH à Long Island est à venir.
Et elle pourrait bien être le premier gros coup d’un été qui ne fait que commencer.