Nick Suzuki et Cole Caufield font taire les mauvaises langues

Nick Suzuki et Cole Caufield font taire les mauvaises langues

Par André Soueidan le 2024-08-15

Il est indéniable que le mythe selon lequel le Canadien de Montréal est une équipe trop petite a des racines profondes.

Pendant plus de trois décennies, cette réputation s'est solidifiée, alimentée par la réalité d'une équipe souvent composée de joueurs de petite taille.

Cependant, ce mythe ne tient plus la route lorsqu'on examine de près la composition actuelle de l'équipe et les performances de joueurs clés comme Nick Suzuki et Cole Caufield.

D'abord, regardons les chiffres.

Actuellement, le Canadien ne compte que huit joueurs mesurant moins de six pieds.

Parmi eux, Alex Newhook, Jordan Harris et Nick Suzuki mesurent 5 pieds 11. Contrairement à ce que certains pourraient penser, 5 pieds 11 n’est pas une petite taille, surtout dans le contexte actuel de la LNH.

Ensuite, il reste Alex Barré-Boulet, Brendan Gallagher, Rafael Harvey-Pinard, Lane Hutson et Cole Caufield, qui mesurent entre 5 pieds 7 et 5 pieds 10.

Certes, ces joueurs sont plus petits que la moyenne de la ligue, mais il ne faut pas paniquer à ce sujet.

À l'exception de Brendan Gallagher, dont la carrière semble en déclin, tous ces joueurs compensent leur taille par d'autres habiletés essentielles à leur succès dans la LNH.

Nick Suzuki, à 5 pieds 11, est souvent perçu comme un joueur « petit » pour un centre dans la LNH.

Cependant, sa taille n'a jamais été un obstacle à sa production.

Il est le capitaine du Canadien et a prouvé à maintes reprises qu'il pouvait rivaliser avec les meilleurs, grâce à son intelligence de jeu, sa vision et son calme sous pression.

Son leadership et sa capacité à élever le niveau de jeu de ses coéquipiers sont des qualités qui transcendent la simple question de la taille.

De son côté, Cole Caufield, avec ses 5 pieds 7, est souvent considéré comme trop petit pour réussir dans une ligue dominée par des joueurs plus imposants physiquement.

Pourtant, il a marqué 28 buts en une saison, prouvant que sa vitesse, son tir précis et son instinct offensif sont plus que suffisants pour compenser son gabarit.

Sa complicité avec Suzuki sur la glace est un élément clé de leur succès mutuel et un exemple flagrant que la taille ne détermine pas la qualité d’un joueur.

Il est aussi important de noter que d'autres joueurs comme Rafael Harvey-Pinard et Lane Hutson, bien qu'ils soient petits, utilisent leur vitesse, leur intensité et leur lecture de jeu pour exceller.

Ces joueurs démontrent que, dans le hockey moderne, la taille peut être compensée par une combinaison de talent, d'effort et d'intelligence.

Cela dit, la discussion entre Tony Marinaro et Craig Button sur le Sick Podcast soulève un point légitime : le Canadien est encore en phase de progression et doit travailler pour devenir une équipe plus compétitive.

Bien que l'ajout de joueurs comme Juraj Slafkovsky ait apporté une dimension physique à l'équipe, la taille reste un facteur pour certains analystes.

Marinaro et Button soulignent que, malgré la production notable de Suzuki et Caufield, le Canadien a terminé 28e dans la ligue, un résultat qui témoigne de faiblesses globales, tant en attaque qu'en défense.

Cependant, ces faiblesses ne sont pas uniquement dues à la taille.

Elles résultent d’un processus de reconstruction où l’équipe doit trouver un équilibre entre talent, robustesse et cohésion.

En conclusion, Nick Suzuki et Cole Caufield font bien plus que marquer des points; ils redéfinissent ce que signifie être un joueur d’élite dans la LNH, prouvant ainsi que le mythe de la petite taille du Canadien de Montréal est dépassé.

Leur talent, leur détermination et leur capacité à surmonter les critiques démontrent que la taille ne fait pas tout.

Au contraire, ils font taire les mauvaises langues qui continuent de prétendre que le Canadien est une équipe trop petite pour réussir.