Le vent tourne pour Nick Suzuki, capitaine des Canadiens de Montréal, après des semaines intenses marquées par des critiques cinglantes et des rumeurs d’échange.
D’une part, Michel Bergeron, qui avait multiplié les offensives publiques contre Suzuki, a enfin cessé de casser du sucre sur son dos.
D’autre part, Suzuki aurait reçu l’assurance de Kent Hughes, directeur général du CH, qu’il ne sera pas échangé à Vancouver dans un éventuel échange pour Elias Pettersson.
Ces deux développements permettent à Suzuki de retrouver un peu de sérénité dans une saison où la pression médiatique a souvent été insoutenable.
Pourtant, un élément persiste : l’absence d’excuses de Michel Bergeron, qui, malgré son silence récent, refuse toujours d’admettre qu’il a eu tort de dénigrer publiquement le jeune capitaine.
Le Tigre avait été particulièrement sans pitié envers Suzuki, allant jusqu’à affirmer qu’il n’était pas un véritable capitaine et qu’il manquait de charisme pour diriger une équipe dans un marché comme Montréal.
« Ce gars-là n’a pas le feu sacré. Il ne motive personne. Il est bon, mais il ne sera jamais un leader comme Jean Béliveau ou Saku Koivu, » avait-il lancé dans une offensive mémorable.
Ces propos avaient laissé des traces non seulement sur Suzuki, mais aussi dans le vestiaire des Canadiens.
Plusieurs coéquipiers, dont Arber Xhekaj, avaient pris sa défense, dénonçant des critiques injustifiées et soulignant les qualités de Suzuki en tant que joueur et leader.
Alors que l’année 2025 a commencé, beaucoup espéraient que Bergeron ferait amende honorable et présenterait des excuses.
Mais pour l’instant, le silence de l’ancien coach est questionnant.
Sa résolution de 2025 pourrait bien être de reconnaître qu’il a dépassé les bornes, mais rien ne laisse présager qu’il le fera.
Pendant ce temps, une autre source de stress a été écartée pour Suzuki. Selon Elliotte Friedman, les Canucks de Vancouver, pris dans des conflits internes entre leurs deux centres vedettes, Elias Pettersson et J.T. Miller, seraient prêts à échanger l’un des deux pour résoudre la situation.
Des rumeurs avaient circulé selon lesquelles Vancouver pourrait viser Nick Suzuki dans un échange pour Pettersson, car Friedman jure que Vancouver veut un joueur de centre de premier plan en retour.
Mais Kent Hughes aurait rassuré son capitaine en lui garantissant qu’il n’était pas question de sacrifier son leadership pour un joueur, aussi talentueux soit-il.
Cette assurance permet à Suzuki de se concentrer sur son rôle au sein de l’équipe sans craindre d’être la pièce maîtresse d’une transaction majeure.
Si les rumeurs d’échange sont maintenant écartées, le spectre des critiques de Michel Bergeron plane toujours.
En refusant de s’excuser sur les ondes de TVA Sports, Bergeron maintient une position qui pourrait nuire à sa propre crédibilité. Suzuki, quant à lui, continue de montrer un calme exemplaire face à la mauvaise langue du Tigre.
Mais l’absence d’excuses de Bergeron ne passe pas inaperçue, surtout dans un marché comme Montréal, où les personnalités publiques sont scrutées à la loupe.
Une réconciliation symbolique entre Bergeron et Suzuki serait non seulement bénéfique pour le joueur, mais aussi pour l’image de l’ancien coach, qui a souvent été critiqué pour son franc-parler parfois excessif.
Alors que Nick Suzuki commence à retrouver un peu de stabilité, une chose est claire : son statut de capitaine reste une source de débat.
Mais en écartant les rumeurs d’échange et en restant fidèle à lui-même, il prouve qu’il est capable de gérer les défis d’un marché aussi exigeant que Montréal.
Quant à Michel Bergeron, il a une occasion en or de tourner la page et de commencer 2025 sur une note positive. Présenter des excuses publiques à Suzuki ne serait pas un signe de faiblesse, mais bien un acte de grandeur.
En attendant, Suzuki peut enfin respirer… et se concentrer sur ce qui compte vraiment : ramener les Canadiens en séries.
Michel Bergeron devait voir dans les rumeurs d’échange concernant Nick Suzuki une opportunité rêvée de se débarrasser d’un capitaine qu’il jugeait incapable d'inspirer une équipe légendaire comme les Canadiens.
Pour lui, envoyer Suzuki à Vancouver ou ailleurs aurait été une manière d’appuyer ses critiques et de « sauver » le Tricolore.
Depuis la saga du championnat du monde, où Suzuki avait décliné l’invitation de représenter le Canada pour privilégier sa santé mentale et physique (et surtout de partir en vacances pour demander la main de sa fiancée) Bergeron n’avait pas décoléré.
Il avait laissé entendre que cette décision révélait un manque de passion et d’engagement, deux qualités essentielles selon lui pour porter le « C » sur son chandail.
Mais voilà que son rêve s’écroule devant ses yeux.
Les Canucks de Vancouver, de leur côté, auraient bien aimé attirer un joueur comme Suzuki pour remplacer l’un de leurs centres vedettes.
Avec Elias Pettersson et J.T. Miller incapables de cohabiter harmonieusement dans le vestiaire, les Canucks se retrouvent à la croisée des chemins, cherchant à éviter un effondrement complet de leur vestiaire.
Mais les Canadiens n’étaient jamais réellement intéressés à entrer dans cette danse. Bien que Pettersson soit un talent générationnel, sacrifier Suzuki aurait envoyé un message désastreux à l’équipe et aux partisans.
Surtout quand l'équipe est aux portes des séries. Hughes, en répétant sa confiance en son capitaine, a non seulement consolidé son rôle au sein de l’organisation, mais a aussi montré qu’il ne céderait pas à la pression extérieure, qu’elle vienne de Vancouver ou des critiques locales québécoises "à la sauce tigrée".
Si Suzuki peut maintenant souffler, le fantôme des commentaires de Michel Bergeron continue de planer sur lui.
« Il n’est pas fait pour être capitaine, » avait crié le Tigre à plusieurs reprises, soulignant ce qu’il percevait comme un manque d’émotion et de leadership vocal.
Pour Bergeron, la non-sélection de Suzuki au sein de l’équipe canadienne pour la Confrontation des 4 nations venait confirmer ses accusations.
Il n’a pas hésité à lier cette exclusion à la décision de Suzuki de snober le championnat mondial, affirmant que les dirigeants d’Équipe Canada auraient tenu rigueur à Suzuki pour cette décision.
Mais maintenant que les rumeurs d’échange sont éteintes, Bergeron se retrouve face à un mur. Suzuki reste le capitaine des Canadiens et bénéficie du soutien de son organisation, de ses coéquipiers et du Québec en entier.
Les joueurs du CH continuent de défendre leur capitaine avec vigueur. Pour eux, Suzuki incarne un leadership discret mais efficace, un joueur qui mène par l’exemple sur et hors de la glace.
La stabilité de Suzuki et sa capacité à ignorer les critiques extérieures continuent d'enflammer le vestiaire.
Michel Bergeron devra sans doute ravaler son orgueil en voyant que son acharnement envers Nick Suzuki n’aura servi qu’à renforcer la position du jeune capitaine.
Suzuki, en restant fidèle à lui-même et en recevant le soutien de Kent Hughes, a montré qu’il avait les épaules solides pour traverser une tempête médiatique sans flancher.
Surtout, il a prouvé qu'il avait les épaules pour être le capitaine de la plus grande organisation de tous les temps.
Amen.