Offre Montréal-Calgary: Pierre LeBrun avertit Kent Hughes

Offre Montréal-Calgary: Pierre LeBrun avertit Kent Hughes

Par David Garel le 2025-10-29

Quand Pierre LéBrun sort de son silence, ce n’est jamais pour rien.

Le célèbre analyste et insider multiplie les émissions sur TSN, les apparitions à RDS et ailleurs, pour répéter que le CH est "all-in" sur Nazem Kadro :

« Les Canadiens pourraient être une équipe intéressante pour Nazem Kadri » 

Le CH n’est plus seulement “un candidat possible parmi tant d’autres”, il se place aujourd’hui dans le cercle des véritables prétendants à l’échange.

Kent Hughes fait face à une décision charnière. Alors que les Canadiens de Montréal se stabilisent en ce début de saison et que les besoins deviennent plus clairs que jamais, la position de deuxième centre redevient l’enjeu prioritaire dans les bureaux de la direction.

Et dans les coulisses, une rumeur reprend vie : Nazem Kadri à Montréal. Ce n’est plus une idée folle, ni une simple spéculation médiatique.

C’est maintenant un dossier chaud, alimenté par les propos de Pierre LeBrun, le contexte de crise à Calgary et les offres concurrentes sur le marché des transactions.

Dans un segment à TSN, Pierre LeBrun a fait lever bien des sourcils en disant sans détour :

« Les Canadiens sont une destination logique pour Nazem Kadri. »

Une affirmation forte, mais surtout crédible, venant d’un insider aussi connecté. Le timing de cette déclaration ne doit rien au hasard. Calgary s’effondre. Les Flames, derniers ou presque au classement de l’Ouest, sont sur le point de faire sauter le noyau.

Et Nazem Kadri, malgré son lourd contrat, a une clause de non-échange partielle interdisant 13 équipes. Mais Montréal ne s'y retrouve pas. Tout est donc en place pour une transaction si, et seulement si, Kent Hughes décide de foncer.

Et il se pourrait bien qu’il soit prêt à le faire.

D’un côté, Kadri incarne ce que le Canadien n’a pas dans son alignement : un centre robuste, capable de jouer un style physique, efficace dans les deux sens de la patinoire, avec une vraie personnalité de leader.

Il a gagné la Coupe Stanley au Colorado, a joué pour Toronto dans un marché intense, connaît les attentes des médias, et serait un stabilisateur immédiat dans un top 6 qui a besoin d'expérience.

De l’autre, son contrat est lourd (7M$/an jusqu’en 2029), et les Flames ne veulent pas simplement le donner. Il faudra payer.

Et ce paiement commence avec Owen Beck.

Le nom d’Owen Beck revient dans toutes les conversations. Il plaît aux Flames. Et surtout, Montréal semble prêt à l’inclure.

Pascal Vincent a été éloquent à son sujet :

« Owen a peur de faire des erreurs en haut. Il joue un peu trop safe. »

 « Il est fort, il patine bien, son tir est lourd. Mais il doit simplifier son jeu. »

Bref, Beck a du potentiel, mais il stagne à Montréal. Et dans une organisation qui compte déjà sur Oliver Kapanen, il devient tellement inutile.

Kent Hughes, qui a lui-même tenté de l’échanger cet été dans des offres pour Noah Dobson (le DG Mathieu Darche a préféré Emil Heineman) ou Pavel Zacha, voit en lui une monnaie d’échange naturelle pour Kadri.

Si Calgary accepte un « paquet » construit autour de Beck, un choix de première ronde (2026) et un autre élément, l’opération devient possible.

Chez les Flames, l’organisation veut absolument ajouter un défenseur gaucher robuste. Et dans cette logique, Arber Xhekaj devient une cible naturelle. Encore sous contrat à faible coût (1,3 M$), joueur autonome avec compensation cet été avec une réputation bien établie de joueur dur, capable de jeter les gants et de faire mal avec ses poings, Xhekaj est exactement le genre de pièce que Calgary pourrait vouloir intégrer dans un échange pour Nazem Kadri.

Sa présence dans un marché comme Calgary, où la robustesse est valorisée, ferait du sens, et on sait que Martin St-Louis lui préfère Jayden Struble, ce qui le rend théoriquement disponible aux yeux du coach.

Mais l'est-il aux yeux de Kent Hughes? Après tout, on parle de l'un des joueurs les plus populaires dans le vestiaire et dans le Québec en entier.

Dans une structure défensive en transition, Xhekaj viendrait combler un vide immédiat à gauche, tout en donnant aux Flames une assurance physique derrière leurs jeunes défenseurs plus offensifs, comme Zayne Parekh.

Mais attention : le CH n’est pas seul dans ce dossier. Les Hurricanes de la Caroline sont extrêmement agressifs, et selon plusieurs sources, ils ont proposé des noms bien plus percutants. Parmi eux : Bradley Nadeau, Nikita Artamonov, et Felix Unger-Sorum, trois jeunes attaquants considérés comme des espoirs B. 

Et selon certains échos, Dominik Badinka pourrait être ajouté à l’offre. Badinka, repêché au 59e rang en 2023, est vu par plusieurs recruteurs comme le défenseur le plus sous-estimé du bassin des Hurricanes. À 6 pieds 3, excellent patineur, droitier, capable de jouer dans les deux sens de la patinoire, il incarne exactement le profil que Calgary souhaite acquérir dans une reconstruction : un défenseur jeune, grand, mobile, et encore sous contrat d'entrée.

Mais il n'est pas gaucher... ni robuste... ni établi dans la LNH.

Kent Hughes devra trouver une meilleure offre que celle des Hurricanes. Et pas seulement la Caroline. LeBrun avertit le DG du CH: le tiers des équipes de la LNH sera intéressé à Kadri.

Maxime Lapierre, de son côté, ne comprend pas pourquoi le débat ne s’est pas installé plus tôt. 

« Pour moi, Kadri, c’est le joueur le plus réaliste à aller chercher. On parle de Crosby, mais on oublie Kadri. Il a tout : il joue des deux côtés, il est physique, il a gagné la Coupe Stanley, il est habitué aux gros marchés. Il ne coûte pas 10 millions, il a encore du hockey dans le corps, et il accepte son rôle de deuxième centre. »

Lapierre poursuit en soulignant qu’un gars comme Kadri « ferait mal à toutes les autres équipes s’il jouait au centre de la deuxième ligne à Montréal ». Il voit en lui un complément parfait à Nick Suzuki et le centre idéal pour Ivan Demidov.  

Et surtout, Kadri n’a jamais caché son intérêt pour le Canada, ni pour Montréal, l'équipe de son enfance et celle de son père.

Il a grandi dans l’environnement des Knights de London, a vécu les séries à Toronto, et n’a jamais refusé d’assumer son rôle. Pour Martin St-Louis, qui aime les joueurs engagés, ce serait un atout immédiat.

Et pendant ce temps, une autre distraction plane sur Kent Hughes : Sidney Crosby. Depuis des mois, le nom revient. Le rêve est là. Mais la réalité est différente. Crosby n’a pas demandé de transaction. Pittsburgh est en feu. Et même si un jour il quitte, rien n’indique que ce sera pour Montréal.

Attendre Crosby pourrait signifier laisser filer Kadri.

Kent Hughes doit maintenant choisir : attendre un mirage nommé Crosby, ou solidifier son équipe tout de suite avec centre des Flames. 

Reste è décider si on sacrifie le Shérif... ou on transige le chouchou de Martin St-Louis (Jayden Struble). 

Le DG devra trancher.