Être fan du Canadien de Montréal cette saison, c’est vraiment pas un cadeau.
En plus de voir leur équipe enchaîner les contre-performances, les partisans doivent désormais affronter un véritable parcours d’obstacles pour arriver au Centre Bell.
Ce week-end, avec l’autoroute Ville-Marie fermée, le tunnel Louis-Hippolyte-La Fontaine hors service et le pont Honoré-Mercier à moitié bloqué, Montréal est officiellement devenue une forteresse de cônes orange.
Sur ses réseaux sociaux, le Canadien lui-même a pris part à l’appel, lançant ce matin :
« L’autoroute Ville-Marie (route 136) étant fermée aujourd'hui, nous vous encourageons à utiliser le transport en commun pour vos déplacements au Centre Bell. »
Un message bien poli, mais qui laisse un goût amer : même le CH, dans sa gestion des embûches, semble lui aussi à bout de solutions.
Car une fois arrivés au Centre Bell, les fans se retrouvent devant un autre spectacle : un Canadien en panne de créativité, empêtré dans les « zones grises » d’un système qui laisse tout le monde confus, à commencer par les joueurs.
Martin St-Louis, qui est venu avec ses idées de « liberté créative », vit ses premières vraies secousses comme entraîneur-chef.
Le Canadien patine dans un système qui ressemble autant à un casse-tête qu’à un jeu de hasard.
Le coach, d’habitude calme et philosophe, commence à montrer des signes de fatigue et devient même un brin agacé par les critiques et les experts qui ne se gênent plus pour donner leur avis.
En plus des journalistes, même les experts du dimanche, les « connaisseurs » sur X, commencent à se faire entendre, impatients de voir le CH offrir enfin une direction plus claire.
Ailleurs en Amérique du Nord, les grandes villes sportives se battent pour offrir aux fans une expérience sans tracas.
Mais à Montréal? On pourrait croire que Valérie Plante et Martin St-Louis se sont passé le mot pour rendre le hockey plus exigeant que jamais.
D’un côté, on impose aux fans un labyrinthe de déviations et de bouchons pour atteindre le Centre Bell; de l’autre, on leur demande d’être patients face à une équipe qui cherche encore son identité.
La « ville de sport majeur » montre bien que pour être fan du Canadien, il faut être prêt à braver autant les cônes orange que les défaites.
Pour ceux qui iront au Centre Bell malgré tout ce week-end, bon courage!
Entre les détours interminables, la STM bondée et un match où le CH risque encore de patiner dans le vide, les partisans auront besoin d’un moral d’acier.
Et pendant que les Montréalais espèrent une amélioration du trafic et des performances du Canadien, Valérie Plante et Martin St-Louis, eux, semblent un peu comme leurs partisans : pris au piège, avec peu de solutions en vue.
Misère ...