Martin St-Louis a écraseé Martin McGuire et Simon-Olivier Lorange dans une conférence de presse tendue à San Jose.
L’ambiance est devenue électrique au sein du Canadien de Montréal.
Martin St-Louis est un entraîneur sous pression, et ça se ressent dans chacune de ses interventions médiatiques.
Mais hier, il a dépassé une nouvelle frontière en écrasant littéralement Martin McGuire et Simon-Olivier Lorange, les deux journalistes d’expérience qui sont toujours dans la niche du coach...depuis toujours...
Et au cœur de cette saga?
Patrik Laine, devenu malgré lui l’élément déclencheur de cette confrontation brutale entre St-Louis et la presse montréalaise.
Tout commence avec Martin McGuire qui a voulu jouer aux détectives en analysant de près le comportement de St-Louis sur la glace.
McGuire n’a pas manqué de remarquer que, lors de l'entraînement à San Jose, St-Louis a enchaîné les tête-à-tête avec plusieurs joueurs, notamment avec Patrik Laine.
Dans son rôle de journaliste, il a posé une question sans pitié :
“On t’a vu faire plusieurs one-on-one sur la glace. Je n’ai pas fait de décompte exact, mais je pense que c’est au moins cinq joueurs, dont Patrik Laine.
Est-ce que dans un moment comme celui-ci, ce genre d’échange individuel devient encore plus important?”
C’était une question légitime, basée sur des faits observables. Mais la réponse de Martin St-Louis a été glaciale.
Avec un ton arrogant et condescendant, il a balayé du revers de la main tout le travail d’analyse de McGuire en lui lançant :
“Quand on gagne, tu ne les comptes pas, hein? Je suis sûr que tu ne les comptes pas.”
Une réponse remplie de mépris, qui visait clairement à ridiculiser le travail de McGuire.
McGuire lui a répliqué qu’il les comptait parfois même après les victoires, mais St-Louis, refusant d’être mis en défaut, a conclu en fermant la porte sèchement :
“C’est la même chose. Gagner ou perdre, ça ne change rien.”
Pour revoir cette séquence vidéo cinglante, la voici:
Une réplique brutale qui a complètement invalidé toute la question, comme si McGuire venait de poser une absurdité.
Il l’a rejeté en bloc, sans la moindre nuance.
L’attitude arrogante de St-Louis ne s’est pas arrêtée là. Simon-Olivier Lorange de La Presse a lui aussi goûté à son mépris lorsqu’il a osé poser une question sur le fait que l'hymne américain était hué aux États-unis.
“Je me permets de sortir du hockey. L'hymne américain a été hué à Calgary, Ottawa, Montréal à cause de la guerre commerciale entre les deux pays.
Comment tu réagis à ça?”
Martin St-Louis l'a reviré de bord comme jamais.
"Je suis coach au hockey. Je ne suis pas politicien."
Ouch. Pour revoir cette séquence sans pitié, la voici:
Simon-Olivier Lorange de La Presse a tenté d’obtenir un commentaire de Martin St-Louis sur un sujet bien délicat.
Sachant que St-Louis a des liens profonds avec les États-Unis – sa femme est Américaine, ses enfants ont grandi là-bas – Lorange voulait voir si l’entraîneur-chef du CH avait une opinion sur la situation.
Lorange voulait clairement une citation sensationnaliste.
Si St-Louis affirmait qu'il était honteux de huer l'hymne américain, on l'aurait traité d'anti-Canadien et de pro-Trump.
S'il avait répondu le contraire, on l'aurait accusé de ne pas respecter la mémoire des soldats qui ont laissé leur vie en défendant la liberté.
Lorange a tenté de prendre St-Louis au piège...sans succès...
Fin de l’échange.
Aucun développement.
Aucune ouverture.
St-Louis a coupé court à la question sans la moindre hésitation.
Il aurait pu donner une réponse neutre.
Il aurait pu détourner la question diplomatiquement.
Mais non.
Il a choisi d’éteindre le sujet immédiatement en rappelant qu’il n’était pas né de la dernière pluie.
Un message direct, qui en dit long sur la manière dont il gère les médias en ce moment.
Il les met dans sa petite poche arrière.
Martin St-Louis est sous pression, et il refuse de laisser quoi que ce soit venir distraire son équipe.
Pas même un débat sur les tensions entre Canadiens et Américains.
Ce n’était ni le moment, ni l’endroit, et il l’a fait savoir sans détour.
Une question totalement anodine, mais St-Louis, visiblement irrité, l’a envoyé promener sans ménagement.
Deux journalistes. Deux ennemis publics de St-Louis. Deux rejets arrogants et méprisants.
Patrik Laine, lui, joue la carte de l’honnêteté
Pendant que son entraîneur se permet de ridiculiser les journalistes, Patrik Lainevs’est présenté devant les médias avec une humilité exemplaire.
Après avoir été cloué au banc en troisième période du dernier match et limité à seulement 10 minutes et 33 secondes de jeu, Laine aurait pu réagir avec frustration.
Mais non. Il a pris la pleine responsabilité de sa mauvaise passe.
“Je me sens bien. Mon coup de patin est bon. Ma confiance, évidemment, n’est pas très élevée.
À part ça, je me sens bien. C’est sûr que c’est difficile quand le corps est bien et que la confiance ne suit pas.”
Plutôt que de blâmer qui que ce soit, Laine a même refusé de tomber dans la frustration et a tenu des propos qui contrastent totalement avec ceux de son entraîneur :
“Ça ne sert à rien de se fâcher. Ça n’aidera la cause de personne. Il faut se retrousser les manches et être meilleur.
Que je joue 25 minutes ou 10 minutes, je dois être meilleur.”
Un discours de leader, un discours professionnel.
Pendant que St-Louis se moque les journalistes, Laine, lui, prend ses responsabilités.
Mais la situation dépasse largement Patrik Laine. Ce que Martin St-Louis faiyt un jeu extrêmement dangereux.
En réduisant les journalistes au silence, il envoie un message inquiétant :
Je fais ce que je veux, et je n’ai pas de comptes à rendre.
Ce n’est pas la première fois qu’on remarque son ton excessivement condescendant avec certains journalistes.
Mais cette fois, il
Pourquoi Martin St-Louis agit ainsi.
Parce qu’il sent la pression monter. Parce qu’il sait que son équipe glisse tranquillement vers une saison sans séries.
Le Canadien a cinq défaites consécutives.
Patrik Laine est une cible facile. Mais hier, St-Louis a prouvé qu’il ne se limitait plus à son vestiaire.
Il attaque maintenant les médias, ceux qui façonnent le discours public autour de son équipe.
Et ça, c’est un jeu extrêmement risqué.
Si l’équipe ne rebondit pas rapidement, si les tensions continuent d’éclater devant les caméras, St-Louis pourrait rapidement se retrouver seul.
Il a ridiculisé Laine, McGuire, Lorange.
Demain, ce sera qui?