On dirait que tout le monde le voit sauf lui.
Arber Xhekaj marche en ce moment sur une corde raide, et la corde s’effrite à vue d’œil.
Le « Shérif » d’autrefois, celui qui terrorisait les bancs adverses par sa seule présence, n’a plus du tout la même démarche, ni la même assurance, ni la même façon d’entrer dans un combat.
Et là, c’est plus juste les partisans qui s’inquiètent : c’est un ancien poids lourd de la LNH, Georges Laraque, qui vient de tirer l’alarme… avec une brutalité tellement froide que ça donne des frissons.
« Quand il se réchauffait avec Struble, les deux se prenaient les bras… ils dansaient, ils faisaient de la salsa comme ça. C’est de prendre des mauvaises habitudes… parce qu’à partir du moment où tu vas être dans un combat, tu vas faire la même chose. Et si contre Olivier il rentre comme ça, il se fait tuer. »
@bpmsportsradio « Si contre Mathieu Olivier, Xhekaj entre comme ça, il se fait tuer! » - Georges 😵💫👊
♬ son original - BPMSPORTSRADIO
Tuer.
Le mot n’est pas lancé à la légère. Quand quelqu’un comme Laraque dit ça, c’est qu’il voit quelque chose de très inquiétant… quelque chose que Xhekaj ne semble pas voir lui-même.
Parce que la vérité crue, c’est que Xhekaj ne fait plus peur à personne.
C’est Struble qui fait peur. C’est lui qui envoie des messages, c’est lui qui impose le ton, c’est lui qui brasse des gars comme Zadorov sans même cligner des yeux.
Xhekaj, lui, est devenu un joueur que les adversaires testent. Un joueur qui se fait battre à mains nues, qui tombe, qui cherche son rythme.
Un joueur dont la technique semble avoir fondu… et dont le mental n’a plus le même tranchant.
Et ça, pour un gars qui vit de ça, c’est mortel.
Le plus troublant dans cette histoire-là, c’est que ce n’est même plus juste une question d’efficacité ou d’impact physique.
Xhekaj prend des mauvaises habitudes jusqu’en pratique. « Tu peux pas faire ça, » dit Laraque.
« Parce que tu vas faire la même chose pour vrai. »
C’est exactement comme un boxeur qui s’entraîne en laissant tomber sa garde. Un jour ou l’autre, la facture arrive… et elle arrive fort.
Et ce soir, contre un gars comme Olivier, la facture pourrait être salée.
On parle d’un combat qui peut changer une carrière.
D’un combat où, s’il rentre avec les bras mal placés comme on l’a vu, il pourrait littéralement se faire démolir.
Pas par manque de courage, personne n’oserait dire ça de Xhekaj, mais par manque de technique, de préparation, de lucidité.
Et une question commence à flotter dans l’air, aussi lourde que dangereuse : si Xhekaj ne se bat plus, ou s’il se bat et se fait ramasser… à quoi sert-il exactement?
Parce que ses minutes à la défense, en ce moment, c’est un champ de mines.
Ses sorties de zone sont un pari, ses décisions sont hésitantes, ses passes sont souvent instables.
Le Canadien a déjà un alignement affaibli. Déjà un club qui perd des morceaux importants.
Déjà une défensive exposée.
Si Xhekaj ne peut plus frapper, ne peut plus imposer le respect, ne peut plus gagner ses combats… alors la question devient violente, mais inévitable : que reste-t-il?
C’est pour ça que l’avertissement de Laraque résonne aussi fort. Pas parce que c’est dit par un ancien dur. Pas parce que ça fait peur. Mais parce que ça sonne vrai.
Et si Arber Xhekaj n’écoute pas ce message-là, s’il ne corrige pas sa technique, s’il ne retrouve pas sa méchanceté contrôlée… il pourrait vivre ce soir un moment qui change le regard de tout le monde sur lui.
Un moment qui redéfinit une carrière.
Et ce moment-là approche. Très vite. Trop vite.
Ouch...
