Mike Matheson voit rouge devant les journalistes: des propos inacceptables

Mike Matheson voit rouge devant les journalistes: des propos inacceptables

Par Marc-André Dubois le 2025-01-29

Mike Matheson a mis le feu aux poudres hier soir en s’adressant directement aux fans du Canadien de Montréal qui le critiquent.

Dans un moment de frustration, il a déclaré devant les médias :

"Il y a beaucoup de gens qui adorent être négatifs. Parfois, ils sont plus bruyants que ceux qui nous soutiennent. Je crois que ceux qui restent positifs sont les vrais partisans de notre équipe…"

Des paroles qui, loin d’apaiser la tension autour de lui, n’ont fait que jeter de l’huile sur le feu.

Mike Matheson est dans l’eau chaude depuis plusieurs semaines. Ses performances sur la glace sont critiquées, ses erreurs coûteuses se multiplient et il est devenu la cible de nombreux partisans mécontents.

Il est évident que cette pression constante a fini par l’atteindre, mais répondre aux critiques de cette manière était la pire décision qu’il pouvait prendre.

Les partisans qui critiquent Matheson ne sont pas des "faux fans". Ce sont eux qui remplissent le Centre Bell soir après soir, qui dépensent des centaines, voire des milliers de dollars pour voir l’équipe jouer.

Ils investissent temps, argent et émotions dans le Canadien, et ils ont le droit d’exprimer leur mécontentement quand un joueur sous-performe.

Ce n’est pas une question de négativité ou de positivité, mais bien de passion et d’attentes élevées envers une équipe qui représente une ville entière.

Le plus grand problème avec la déclaration de Matheson, c’est qu’elle crée un clivage entre les partisans. En insinuant que seuls les fans qui restent positifs sont de "vrais" fans, il discrédite une grande partie de la base partisane.

Or, critiquer un joueur fait partie intégrante du sport professionnel. Ce n’est pas une attaque personnelle, mais une réaction normale à des performances en deçà des attentes.

Si Matheson espérait gagner du soutien en s’exprimant ainsi, il a complètement raté sa cible. Son commentaire est perçu comme arrogant et déconnecté de la réalité.

En période de turbulences, un joueur doit savoir encaisser les critiques avec humilité, pas s’en prendre directement aux partisans qui les formulent.

Dans une organisation aussi médiatisée que le Canadien, la gestion des communications est primordiale. Et dans ce cas-ci, il est évident que Chantal Machabée, vice-présidente aux communications du club, aurait dû intervenir avant que Matheson ne prenne la parole.

Il est inimaginable qu’elle ait approuvé un tel message.

Machabée est une communicatrice d’expérience qui sait très bien qu’un joueur en difficulté doit éviter de répondre directement aux critiques des partisans.

Elle aurait probablement conseillé à Matheson de rester humble, de parler de son désir de s’améliorer et de remercier les fans pour leur passion, plutôt que de tenter de les diviser.

Un joueur en crise doit comprendre une chose essentielle : ce n’est pas lui contre les partisans, c’est lui contre ses propres performances.

Matheson aurait dû se concentrer sur ses erreurs, reconnaître qu’il doit en faire plus et éviter de créer un faux débat sur qui est un "vrai fan" ou non.

Si cette déclaration avait été faite après une victoire, peut-être que son impact aurait été moindre. Mais après un autre match où Matheson a coûté cher à l’équipe, et avant le match d'hier qui fut encore catastrophique pour lui, ses paroles sonnent comme une tentative maladroite de détourner l’attention de ses performances.

Le timing est désastreux.

Tout le monde sait que Matheson est affecté par la situation. Sa famille vit difficilement les critiques incessantes. Mais c’est précisément pour cette raison qu’il devait faire preuve de retenue.

Répondre aux critiques alors qu’il est déjà en pleine tempête ne fait qu’alimenter encore plus la frustration des partisans.

Il est évident que certains débordements sur les réseaux sociaux sont inacceptables. Les insultes personnelles, les attaques gratuites et s'en prendre à sa famille sont des comportements qui ne devraient jamais être tolérés.

Mais critiquer le jeu d’un joueur fait partie du hockey professionnel. Matheson est payé des millions de dollars pour performer.

Il ne peut pas s’attendre à n’entendre que des éloges lorsqu’il enchaîne les mauvaises performances.

Le narratif selon lequel "être un vrai fan" signifie ne jamais critiquer un joueur est non seulement absurde, mais aussi dangereux.

Il crée une dynamique où toute remise en question devient perçue comme une attaque, ce qui va à l’encontre même de la nature du sport.

Les partisans veulent voir leur équipe gagner, et lorsqu’un joueur n’offre pas la performance attendue, ils ont le droit de le dire.

Maxime Lapierre, toujours prêt à défendre Matheson, a sauté une coche en attaquant ceux qui critiquent le défenseur.

Mais son intervention n’a fait qu’exacerber la frustration des fans. Alors que Matheson aurait pu calmer la situation en adoptant un ton plus conciliant, il a plutôt contribué à nourrir un climat toxique entre joueurs et partisans.

À Montréal, chaque mot prononcé par un joueur est scruté à la loupe. Cette sortie de Matheson ne sera pas oubliée de sitôt.

Si ses performances ne s’améliorent pas rapidement, il risque de se retrouver dans une position encore plus inconfortable.

Les fans qui se sentent visés par ses propos ne seront pas tendres avec lui à la prochaine erreur.

Après une déclaration aussi controversée, il ne fait aucun doute que Chantal Machabée a dû intervenir en coulisses.

Elle sait très bien qu’un joueur ne peut pas se permettre de braquer les partisans contre lui, surtout à Montréal où l’émotion et la passion prennent souvent le dessus.

On peut imaginer qu’elle a pris Matheson à part et lui a expliqué la gravité de ses propos. Peut-être l’a-t-elle même préparé pour une prochaine déclaration plus réfléchie, plus apaisante.

Ce genre d’incident ne peut pas rester sans gestion, et une chose est certaine : Matheson a appris une dure leçon sur la communication dans un marché aussi exigeant que celui du Canadien de Montréal.

Mike Matheson aurait dû réfléchir avant de parler. Dans une ville comme Montréal, les joueurs doivent comprendre qu’ils ne peuvent pas gagner une bataille contre leurs propres partisans.

La meilleure réponse aux critiques reste toujours la même : bien jouer sur la glace.

En voulant opposer les "vrais" et les "faux" fans, Matheson a creusé un fossé inutile entre lui et une partie de la base partisane.

Espérons pour lui qu’il apprenne de cette erreur et qu’il se concentre sur ce qui compte vraiment : retrouver son meilleur niveau et aider le Canadien à gagner des matchs.