Mike Matheson a vécu une soirée cauchemardesque au Centre Bell.
Chaque fois que le défenseur touchait la rondelle, une vague de huées s’abattait sur lui, laissant peu de place à l’interprétation : le public montréalais a clairement signifié sa frustration.
À l'inverse, Lane Hutson, le jeune prodige, était accueilli par des applaudissements qui faisaient vibrer le Centre Bell à chacune de ses touches.
La foule ne pouvait être plus explicite : l’ère Matheson touche peut-être à sa fin, et celle de Hutson ne fait que commencer.
En entrevue avec les journalistes après le match, Matheson semblait tellement affecté.
Aucun journaliste n'a eu le courage de lui poser une question sur les huées. Les journalistes se sont encore couchés.
Matheson peut se compter chanceux. Mais on pouvait très bien voir dans ses yeux à quel point il était affecté dans toute son âme.
Il ne dormira pas de la nuit. Savoir que tes propres fans te huent car ils veulent voir le prodige Hutson à ta place est un affront qui va te marquer à vie.
La coexistence de Matheson et Hutson dans le même alignement pose un dilemme stratégique. Tous deux partagent des qualités offensives évidentes, mais Hutson est de loin supérieur à Matheson dans absolument tout.
Même défensivement Hutson mange Matheson au petit déjeuner.
En réalité, l’avenir de Hutson semble plus radieux pour une équipe en reconstruction, ce qui pousse à réfléchir à une potentielle transaction pour Matheson tant que sa valeur marchande est à son sommet.
Matheson, à 29 ans, ne sera plus en mesure de contribuer pleinement quand le Canadien sera prêt à aspirer aux plus hauts sommets.
Maximiser sa valeur dès maintenant est une priorité. En échange, le CH pourrait espérer obtenir un espoir de premier plan, un attaquant solide et même un choix de première ronde – un retour inestimable pour une équipe en pleine reconstruction.
Dès son premier match à vie, Lane Hutson a captivé l’imagination des partisans. Sa vitesse, sa vision du jeu et son instinct offensif rappellent le style des grands défenseurs modernes.
Bien que ses erreurs défensives montrent qu’il a encore des étapes à franchir, le Centre Bell a déjà décidé : Hutson doit être promu, même au détriment de vétérans comme Matheson.
Le message est clair : Hutson sur la première unité d'avantage numérique. St-Louis doit avoir le courage de le faire.
Le message brutal des partisans est une désaveu pour St-Louis, qui a affirmé qu'il n"écoutera jamais les critiques de personnes à qui il ne demanderait jamais conseil.
Peut-être qu'il devrait.
Car les huées envers Matheson ne visaient pas seulement Matheson, mais aussi indirectement l'entraîneur Martin St-Louis.
La gestion du temps de jeu et les décisions stratégiques, comme celle d’enlever Juraj Slafkovsky de l’avantage numérique au profit d'Alex Newhook, laissent le public frustré.
Mais c'est surtout et avant tout St-Louis qui ne veut pas accorder à Hutson un rôle central sur l'avantage numérique malgré l’enthousiasme général.
Il est temps que St-Louis fasse preuve de courage.
En pleine phase de reconstruction, le Canadien doit laisser place aux jeunes talents et leur permettre de faire des erreurs.
C’est en traversant ces épreuves que des joueurs comme Hutson deviendront les piliers de demain. À l’inverse, conserver Matheson dans l’alignement à long terme fait obstalce à cette progression.
La soirée de huées au Centre Bell n'était pas qu’un simple caprice des partisans ; elle symbolisait une demande de changement.
Lane Hutson incarne le futur du Canadien, tandis que Matheson représente une pièce sacrifiable pour renforcer l’équipe.
La direction devra bientôt trancher : miser sur l’avenir avec Hutson ou maintenir le statu quo avec Matheson.
Une chose est sûre, le public montréalais a déjà fait son choix, et le message est sans appel : l’ère Matheson doit faire place au prodige Lane Hutson.
Cruel et sans pitié. Mais telle est la réalité...