Michael Hage n’a pas attendu qu’on lui tende l’invitation.
Il a décidé de cogner à la porte du Canadien lui-même… à grands coups de buts, de muscles et de caractère.
Le plan était simple : une autre année tranquille à Michigan, loin du cirque montréalais. Une saison pour peaufiner son jeu, bâtir son corps, devenir un homme. Mais le kid a décidé de foutre le feu à ce plan.
Six matchs, onze points, et un coach qui, en pleine entrevue, le pousse littéralement vers le Centre Bell.
« S’il veut jouer pour Montréal l’an prochain, il doit DOMINER le hockey universitaire. »
Cette phrase, sortie de la bouche du coach de Michigan, a résonné jusqu’à Brossard. Et elle change le narratif autour de Hage.
Parce que soudainement, ce n’est plus simplement un espoir à développer. C’est une possibilité réelle pour 2026, un nom à cocher dans le tableau des centres du Canadien, là où ça fait si mal depuis des années.
Michael Hage ne fait pas les choses à moitié.
En six matchs seulement, il est déjà cinquième meilleur marqueur de la NCAA avec 5 buts et 6 passes, propulsant Michigan au sommet du classement.
Et ce n’est pas un hasard : Hage a métamorphosé son corps cet été.
Il a ajouté 9 livres de muscle et diminué son taux de graisse corporelle de 2 %, en suivant un plan rigide de nutrition et d’entraînement avec le préparateur physique Joe Maher.
« C’était quelque chose que je savais que je devais prendre plus au sérieux si je voulais passer un cap dans mon jeu. »
Naurato ne mâche pas ses mots :
« Ma femme devrait regarder les matchs et se dire que c’est le meilleur joueur sur la glace. »
Et le coach le dit sans détour : le seul moyen pour que Hage perce à Montréal, c’est qu’il devienne un monstre en NCAA. Pas juste bon. Dominant.
Un joueur transformé, un mental de revanche...
Il faut se rappeler qu’Hage a joué blessé presque toute la saison dernière. Et qu’avant ça, son parcours dans la USHL avait aussi été marqué par des pépins physiques. Mais depuis cet été, quelque chose a changé.
Naurato le confirme :
« Ce n’était pas qu’il avait un mauvais corps ou qu’il ne travaillait pas avant… mais là, il joue contre des hommes. Et il est prêt. »
Le coach insiste : ce n’est qu’un début. Hage a peut-être pris neuf livres de muscle, mais il lui reste du chemin avant de rivaliser avec des centres NHL à temps plein.
Il doit prouver qu’il est capable d’encaisser, de briser la pression, de gagner ses duels physiques. Et pour l’instant, il le fait.
En parallèle, Hage garde un œil sur Équipe Canada junior. Le tournoi de décembre au Minnesota pourrait être une vitrine exceptionnelle pour montrer ce qu’il a dans le ventre.
« Représenter le Canada, ce serait vraiment spécial. J’essaie juste de m’améliorer de semaine en semaine. »
Et il a les outils pour y parvenir. Hage n’est pas seulement un centre offensif. Il est intelligent, créatif, capable de s’adapter et surtout… il a le feu au ventre.
La mort tragique de son père Alain en 2023 reste au cœur de sa motivation.
Depuis, chaque but marqué, chaque entraînement, chaque goutte de sueur semble porter le poids de cette promesse silencieuse : honorer son père et réussir à Montréal.
« J’ai grandi en étant fan du CH avec mon père. C’est spécial. Ce n’est pas tout le monde qui a la chance de jouer pour l’équipe qu’il a toujours aimée. »
Le défi est maintenant clair. Hage a six mois pour prouver qu’il peut tenir tête aux meilleurs centres juniors du continent. Le message de son coach est brutal, mais clair : « Tu veux jouer à Montréal ? Tu dois dominer tout ce qui bouge. »
Et pour l’instant, tout indique qu’il est sur la bonne voie.
Mais ce qui est encore plus excitant?
C’est qu’on ne parle plus d’un projet pour dans trois ans.
On parle de 2026. D’un vrai centre capable de former un duo dévastateur avec Nick Suzuki.
La tournure est inattendue, oui.
Mais elle est peut-être exactement ce que Kent Hughes attendait depuis le départ de Phillip Danault.
Wow...
