Transaction de Michael Hage: les Penguins peuvent aller se coucher

Transaction de Michael Hage: les Penguins peuvent aller se coucher

Par David Garel le 2025-12-26

Les Penguins de Pittsburgh peuvent arrêter de rêver. Ils peuvent se coucher. Et surtout, ils peuvent oublier Michael Hage pour de bon.

Parce que malgré toutes les rumeurs, malgré les fantasmes de “package deal” pour Sidney Crosby, malgré les spéculations autour d’un gros centre élite à St. Louis Blues comme Robert Thomas, une chose n’a jamais changé à l’intérieur du bureau de Kent Hughes : Michael Hage ne sera pas sacrifié. Jamais.

Ni pour Crosby.

Ni pour Robert Thomas.

Ni pour Tage Thompson, peu importe à quel point le nom fait saliver.

Depuis le jour où Hughes a repêché Hage, la ligne est claire. Le Canadien a identifié en lui un centre de fondation, pas un actif de transaction.

Et les rumeurs voulant que Montréal ait à sacrifier Hage et/ou David Reinbacher et/ou Alexander Zharovsky pour aller chercher un centre établi relèvent du fantasme de partisans… pas de la réalité interne du CH.

Et s’il restait le moindre doute, Michael Hage vient de l’effacer sur la glace.

Au Championnat du monde junior, pour son premier match avec le Canada face à la Tchéquie (victoire de 7-5), Hage a été utilisé au centre du trio numéro un, entre Gavin McKenna et Brady Martin. Et il n’a pas perdu de temps pour justifier cette confiance.

Sur le premier but du Canada, le jeu part de Hage. McKenna distribue, Martin finit.

Puis Hage décide que ce n’est pas suffisant : tir du poignet sec, vif, précis, et but. "What a shot". Deux points en une période. Une domination territoriale évidente. Une chimie instantanée.

Et surtout, une chose extrêmement rassurante pour le Canadien : il domine au centre. Là où certains doutaient encore de sa capacité à s’imposer à cette position, Hage répond par le jeu.

Il a ajouté un 3e point à sa fiche:

.

Cette saison avec l’Université du Michigan?

28 points en 20 matchs.

Un rythme élite. Une progression constante et une maturité qui saute aux yeux.

Un recruteur de la LNH, interrogé récemment sur Michael Hage, résumait le sentiment qui circule de plus en plus dans les bureaux de la ligue avec une comparaison lourde de sens :

« Il me rappelle beaucoup Robert Thomas. Il n’a pas de faille évidente dans son jeu. Hage est extrêmement dynamique, il adore attaquer la rondelle, il est excellent en transition et, surtout, il aime marquer de gros buts dans les moments importants. »

Hage n’est pas un projet flou. Il n’est pas un espoir interchangeable. Il est en train de devenir exactement ce que le Canadien cherche depuis des années : un centre offensif intelligent, capable de "driver" un trio, et assez responsable pour survivre au niveau professionnel. Et sauf catastrophe, il rejoindra le CH dès le printemps prochain, après la fin de sa saison universitaire.

C’est pour ça que toutes les propositions qui l’envoient ailleurs tombent à plat.

Kent Hughes n’est pas un DG de panique. Il n’a pas bâti cette reconstruction pour l’hypothéquer au moment précis où elle commence à produire. Il est prêt à payer cher pour un centre établi… mais pas en sacrifiant un centre de fondation en devenir.

Hage, c’est le futur.

Reinbacher, c’est l’équilibre.

Zharovsky, c’est le plafond offensif à long terme.

Ces trois-là ne sont pas des jetons. Ils sont le cœur du plan.

Alors oui, il y aura encore des rumeurs. Oui, Pittsburgh va appeler. Oui, St-Louis va sonder. Oui, Buffalo va écouter. Mais la réponse restera la même.

Michael Hage ne va nulle part.

Il sera un Canadien. Longtemps.

Et si le CH fait un jour un coup de circuit sur le marché des transactions, ce sera avec Hage dans l’alignement, pas dans la boîte.

Le message est envoyé.

Aux Penguins.

Aux Blues.

À toute la ligue.

Le futur du Canadien passe par Michael Hage.

Et il vient tout juste de rappeler à tout le monde… pourquoi.