Il y a des moments dans une carrière où tout peut basculer d’un entraînement à l’autre, d’un match à l’autre, d’une absence à l’autre.
Max Pacioretty, 36 ans, vient de vivre ce moment-là… à Toronto, dans l’uniforme le plus scruté de la LNH.
Alors que Matthew Knies était douteux pour le match #7 contre la Floride en raison d’une blessure à lépaule, tous les regards se sont tournés vers l’ancien capitaine du Canadien de Montréal.
Et soudainement, Pacioretty se retrouvait à deux doigts d’une promotion sur la première unité d’avantage numérique, auprès des Matthews, Marner, Nylander et Tavares.
Knies a finalement participé à l'entraînement et devrait jouer. Mais il y a eu un instant, réel et lourd de sens, où Max était le prochain sur la liste.
Et là, une question se pose sérieusement : Kent Hughes regarde-t-il ce que Max Pacioretty est en train d’accomplir?
Parce qu’au moment où le Canadien prépare un camp d’entraînement qui risque d’être le plus jeune de toute la LNH, un gars comme Max Pacioretty devient une option plus que crédible pour encadrer cette jeunesse-là.
Pas juste une présence pour parler dans le vestiaire. Un vrai joueur encore capable de livrer.
Avec 8 points en 10 matchs de séries, un jeu responsable, un tir encore aussi menaçant, et une lecture du jeu toujours chirurgicale, Max est tout sauf fini.
Il faut rappeler que ce gars-là a vécu trois chirurgies au tendon d’Achille. Il s’est fait tasser et a été traité comme une pièce d’échange sans importance.
Et malgré tout ça, il est là, solide, utile, impliqué.
S’il avait eu la chance de remplacer Knies sur la première unité du powerplay pour le match #7, il l’aurait mérité. Pas par charité. Par performance.
Et là, on se tourne vers Montréal.
Kent Hughes cherche quoi, cet été? Du leadership, de l’encadrement, de l’expérience. Il ne veut pas bloquer les jeunes, mais il veut les accompagner.
Un gars comme Max Pacioretty, un an à 1.5M$, ça bloque personne.
Mais ça change tout dans une chambre. Ça fait du bien à un gars comme Ivan Demidov. Ça challenge un gars comme Slafkovsky.
Et ça donne de la crédibilité à une deuxième vague de powerplay qui a souvent manqué d’instinct cette saison.
On ne demande pas à Max de redevenir un marqueur de 30 buts. On lui demande juste d’être ce qu’il est déjà : un joueur utile. Un leader silencieux. Un professionnel.
Et il faut le dire franchement : si les Leafs lui font confiance en séries, dans des moments critiques, pourquoi pas le CH?
Surtout que, soyons honnêtes, le chapitre Pacioretty à Montréal s’est mal terminé.
Ce serait l’occasion parfaite de boucler la boucle. Une dernière danse. Une dernière saison. Une présence qui veut dire quelque chose.
En attendant, Max est à Toronto. Il joue. Il produit. Il inspire.
Et Kent Hughes, lui, ferait bien de rester alerte.
Parce que parfois, les meilleures signatures de lété… ce sont les plus inattendues.
Et au-delà de ses performances sur la glace, Max Pacioretty incarne un pan entier de l’histoire récente du Canadien de Montréal.
Capitaine durant des années marquées par l’instabilité, il a souvent porté l’équipe à bout de bras, en silence, sans se plaindre.
Malgré une relation parfois froide avec les médias ou les partisans, il a toujours représenté la ville avec classe et professionnalisme.
Son retour potentiel dans un rôle plus effacé – mais crucial – serait un clin d’œil symbolique à son parcours.
Montréal ne l’a peut-être jamais célébré comme il le méritait… mais les vrais savent.
Et Kent Hughes ferait bien de s’en souvenir.
AMEN