Mauvaise nouvelle pour Kent Hughes: le DG a besoin de Pierre Poilièvre

Mauvaise nouvelle pour Kent Hughes: le DG a besoin de Pierre Poilièvre

Par David Garel le 2025-01-12

Kent Hughes a reçu un coup dur sur le marché des agents libres.

Alors que l’équipe explorait la possibilité de structurer des contrats avec des paiements différés — une stratégie déjà utilisée par des équipes comme les Ducks d’Anaheim pour contourner les taux d’imposition élevés —, il s’avère que la loi canadienne interdit ce type de pratique. 

Cette nouvelle limite considérablement les options des équipes canadiennes pour rivaliser avec leurs homologues américains dans l’attraction de joueurs vedettes.

Cependant, une lueur d’espoir pointe à l’horizon : la future élection de Pierre Poilievre comme premier ministre au printemps prochain pourrait tout changer.

Avec son engagement à réduire les impôts des plus riches et à assouplir certaines réglementations fiscales, Poilievre pourrait donner aux équipes canadiennes et à Hughes un levier essentiel pour séduire les gros noms sur le marché des agents libres, comme Sam Bennett ou Mikko Rantanen.

La stratégie des Ducks d’Anaheim avec Frank Vatrano a fait grand bruit récemment. En structurant un contrat de trois ans pour 18 M$, dont 9 M$ en paiements différés à partir de 2035, les Ducks ont réussi à minimiser l’impact sur leur plafond salarial tout en rendant l’entente fiscalement avantageuse pour le joueur.

Ce modèle, inspiré du contrat astronomique de Shohei Ohtani en MLB, a été salué comme une manière innovante d’attirer des talents dans des marchés où les impôts sont élevés.

Pour Vatrano, qui prévoit quitter la Californie après sa carrière, cette structure lui permettra d’économiser sur les taxes, tout en garantissant une sécurité financière à long terme.

Les Canadiens, confrontés à des défis similaires avec les taux d’imposition au Québec, espéraient adapter cette approche pour convaincre des joueurs vedettes de signer à Montréal.

Mais la législation canadienne ne permet pas ce type de report salarial, mettant Kent Hughes dans une position désavantageuse par rapport à ses homologues américains.

Les équipes canadiennes font face à des défis uniques sur le marché des agents libres.

Les impôts élevés, la pression médiatique, les hivers canadiens et tous les désavantages reliés au Canada, et surtout au Québec, l'endroit le plus imposé en Amérique du Nord, mettent des bâtons dans les roues de Kent Hughes.

Les paiements différés auraient pu offrir une solution partielle à ces problèmes, en rendant les contrats fiscalement plus avantageux et en minimisant l’impact sur la masse salariale.

L’interdiction de cette pratique au Canada place donc les équipes canadiennes à un net désavantage.

L’élection anticipée de Pierre Poilievre comme premier ministre pourrait changer la donne. Le chef conservateur a promis de réduire les impôts pour les Canadiens les plus riches et de créer un environnement fiscal plus compétitif.

Selon des sources proches de son entourage, Poilievre envisagerait également de permettre l’utilisation de paiements différés dans les contrats sportifs professionnels, à condition qu’ils soient structurés pour ne pas contourner entièrement les taxes.

Cette réforme donnerait aux équipes canadiennes un outil précieux pour rivaliser avec leurs homologues américains.

Si les règles fiscales évoluent sous un gouvernement Poilievre, les Canadiens de Montréal pourraient être en position idéale pour frapper un grand coup sur le marché des agents libres cet été.

L’attaquant vedette de l’Avalanche du Colorado, Mikko Rantanen, qui deviendra joueur autonome cet été, pourrait demander un contrat dépassant 13,5 M$ par saison.

Montréal aurait les moyens de structurer une offre compétitive en utilisant des paiements différés pour alléger l’impact fiscal.

Rantanen, déjà une superstar, pourrait être séduit par l’idée de devenir le visage d’une franchise historique.

Avec un salaire actuel de 4,425 M$, Bennett pourrait exiger jusqu’à 7 M$ par saison sur son prochain contrat. Sa polyvalence et son style robuste en font une cible idéale pour combler les besoins du Canadien au poste de deuxième centre.

La possibilité de structurer son contrat de manière fiscalement avantageuse renforcerait l’attrait de Montréal.

Même avec des réformes fiscales potentielles, des obstacles demeurent.

Comme l’ont souligné plusieurs agents, les paiements différés comportent des incertitudes. Les lois fiscales peuvent évoluer, et les joueurs risquent de perdre leurs avantages si la réglementation change.

L’Association des joueurs de la LNH pourrait s’opposer à cette pratique, craignant qu’elle n’ouvre la porte à des abus ou à des conflits avec les équipes.

Alors que Kent Hughes digère le coup dur de l’interdiction des paiements différés au Canada, plusieurs agents de joueurs, eux, expriment ouvertement leur mécontentement.

L’un des plus grands dangers des paiements différés réside dans l’incertitude liée aux conflits de travail dans la LNH. Si une grève ou un lock-out survenait pendant la durée du contrat ou avant le paiement différé, les joueurs pourraient se retrouver en position de faiblesse, car ces sommes ne seraient pas priorisées dans les négociations.

Une fois que le joueur a quitté la LNH ou n’est plus actif, il pourrait bénéficier d’une protection réduite de l’Association des joueurs, ce qui augmenterait son risque financier.

Les agents considèrent ces scénarios comme de véritables menaces, surtout dans une ligue où les conflits de travail ont déjà paralysé des saisons entières (2004-2005, 2012-2013).

Si le contrat de Frank Vatrano avec les Ducks d’Anaheim a fait les manchettes, ce n’est pas un cas isolé. D’autres équipes ont déjà exploré cette avenue, démontrant à quel point cette stratégie est devenue une arme puissante pour les équipes américaines. (contrat de Seth Jarvis et Jaccob Slavin en Caroline)

Pour Kent Hughes et les Canadiens, l’incapacité d’offrir des paiements différés est un obstacle majeur dans leur quête pour attirer des joueurs vedettes.

Cependant, l’éventuelle élection de Pierre Poilievre et ses réformes fiscales pourraient tout changer.

Avec des cibles comme Mikko Rantanen et Sam Bennett sur le radar, Hughes devra être créatif cet été. Si les règles changent, les Canadiens pourraient enfin rivaliser à armes égales avec les équipes américaines, ouvrant la voie à une nouvelle ère de compétitivité...et surtout...une ère de justice.

Il est tellement ridicule que les équipes canadiennes soient désavantagés à ce point.

D’ici là, le rêve de voir des joueurs d’élite choisir Montréal dépendra autant de la créativité de Hughes que des réformes politiques à venir.

L’avenir fiscal du Canada pourrait bien déterminer l’avenir sportif du Canadien. Et cela pourrait commencer dès le printemps prochain.