Matty Beniers à Montréal : Kent Hughes a le doigt sur la gâchette

Matty Beniers à Montréal : Kent Hughes a le doigt sur la gâchette

Par André Soueidan le 2025-05-07

Depuis trop longtemps, le Canadien de Montréal cherche un deuxième centre capable de faire respirer Nick Suzuki.

Depuis trop longtemps, on jongle entre les rêves brisés de Kirby Dach, les projets inachevés à la Newhook, et les paris douteux sur les marchés autonomes.

Et si Kent Hughes tentait un coup de circuit? Un vrai. Pas juste un crochet.

Et si Matty Beniers était la clé?

Oui, ce Matty Beniers. Le récipiendaire du trophée Calder en 2023. Le joueur responsable dans les trois zones. Le jeune pivot moderne que toutes les équipes rêvent d'ajouter à leur alignement.

Mais aussi un joueur qui vient de connaître deux saisons moins explosives que prévu. Un joueur que le Kraken a vu ralentir offensivement.

Et surtout, un joueur qui vient tout juste de signer un contrat de 7 ans à 7,14 M$ par saison, sans clause de non-échange avant 2029.

Un contrat idéal pour Montréal.

Matty Beniers est signé jusqu'à l'âge de 28 ans. Il touche un salaire fixe, sans bonus de performance, sans clause restrictive à court terme.

Si Seattle se rend à la conclusion qu'il n'est plus leur centre d'avenir, le CH pourrait profiter d'une ouverture inespérée.

Et les raisons de croire à une telle ouverture existent.

Le Kraken a déjà Shane Wright. Un joueur qu'ils ont protégé, développé, et qui pourrait supplanter Beniers dans la hiérarchie dès l'année prochaine.

Matty Beniers vient de connaître une saison de 43 points en 82 matchs.

Ce n'est pas catastrophique, mais ce n'est pas non plus l'explosion attendue pour un joueur de son pedigree. L'effet d'usure est réel. Peut-être qu'un changement d'air lui ferait le plus grand bien.

Et dans ce contexte, Kent Hughes peut arriver avec une offre musclée.

Deux choix de 1er tour? Check.

Des jeunes défenseurs NHL-ready? Check.

Un gars comme Logan Mailloux  (si le prix est vraiment là)? Peut-être.

Et pourquoi pas un package incluant Kirby Dach? Un projet à relancer, pour un autre projet à relancer.

Parce que Beniers a à peine 22 ans.

Il a encore six saisons sous contrat. Il est représenté par Pat Brisson. Il a connu une saison recrue de 57 points. Il a déjà presque 250 matchs dans la LNH.

Et surtout, il ferait un duo de feu avec Ivan Demidov.

Beniers, c'est le genre de joueur intelligent, responsable, capable de compléter un joueur plus explosif.

Ce n'est pas un génie offensif, mais c'est un centre fiable, qui pourrait redéfinir la ligne offensive 2 du Canadien.

Et si Hughes veut préparer le terrain pour une vraie conquête d'ici trois ans, c'est maintenant qu'il doit bouger.

Le prix sera élevé.

Mais un centre de 22 ans, avec un contrat à long terme, c'est le genre d'acquisition qu'on ne regrette jamais.

Et Seattle? Ils ne sont pas en feu pour l'échanger. Mais avec Wright qui pousse, avec la pression de rebondir, et avec un top-10 au repêchage, il se pourrait que l'organisation cherche un shake-up plus large.

Un Logan Mailloux, un des deux choix de 1re ronde, et un espoir supplémentaire comme Beck ou Kapanen pourrait ouvrir la discussion.

Ce serait une transaction monstre. Mais ce serait une transaction à la hauteur du besoin criant du CH.

Matty Beniers à Montréal?

C'est plus qu'un rêve.

C'est une mission possible.

Mais si Kent Hughes pense vraiment faire de Matty Beniers le prochain centre du futur à Montréal, il devra frapper avant tout le monde.

Parce que le nom de Beniers commence déjà à circuler à Vancouver, à Columbus, à Ottawa et même à Detroit, où Steve Yzerman rêve d’un jeune top-6 à construire autour de Larkin et Seider.

Et le Kraken le sait.

Un contrat de 7,14 M$ jusqu’en 2031, c’est une aubaine si Beniers explose.

Mais c’est un piège si son développement plafonne. C’est ce qui rend cette situation aussi fascinante pour le CH : le joueur est jeune, déjà solide défensivement, mais il n’a jamais joué avec un tireur comme Cole Caufield ou un général comme Lane Hutson.

Imagine Beniers avec Demidov à sa gauche ...

Imagine une relance rapide orchestrée par Lane Hutson, et un centre aussi intelligent que Beniers pour gérer la transition.

On rêve? Peut-être. Mais à Montréal, on a déjà transformé un pari comme Kirby Dach en l’un des joyaux du noyau.

Et aujourd’hui, avec Dach blessé à répétition et un trou béant au centre du deuxième trio, le CH n’a plus le luxe d’attendre.

Matty Beniers à Montréal?

Kent Hughes a le doigt sur la gâchette.

La seule vraie question maintenant : est-ce que Seattle est prêt à écouter?

À suivre...