La frénésie est à son comble à Montréal. Depuis la date limite des transactions, une seule question hante les discussions des partisans, des analystes et des journalistes : qui sera le deuxième centre du Canadien de Montréal la saison prochaine?
Kent Hughes n’a jamais caché son intention de régler ce problème cet été, et il semble clair que ce sera sa priorité absolue.
Son point de presse de vendredi dernier a mis la table : il a affirmé avoir été actif au téléphone pour améliorer l’équipe au centre, et même s’il a décidé de ne rien faire à la date limite, tout indique qu’il va bouger dans les prochains mois.
Mais alors, qui sera l’heureux élu?
Jusqu’à maintenant, plusieurs noms ont circulé. Les médias québécois ont longuement parlé de John Tavares, Ryan O’Reilly, Elias Lindholm et même Sidney Crosby dans les scénarios les plus fous. Mais ces options présentent toutes des risques considérables.
John Tavares a 34 ans et cherche un contrat à long terme. Jean-Charles Lajoie parlait de 4 ans à 9 millions par année, ce qui est tout simplement impensable.
Verser 36 millions de dollars à un vétéran qui ralentit et qui coûterait une fortune sur le long terme n’a aucun sens dans la réalité actuelle du Canadien.
Ryan O’Reilly est un excellent leader et reste un joueur efficace défensivement, mais il a déjà 34 ans et son jeu physique s’use rapidement.
Le Canadien ne peut pas se permettre de payer trop cher pour un joueur qui, dans deux ans, ne sera plus une solution viable.
Elias Lindholm est un autre nom qui circule, mais son contrat de 6 ans à 7,7 millions avec les Bruins est tout simplement trop risqué. En plus, il connaît une baisse de production inquiétante.
Ce qui est clair, c’est que le Canadien doit éviter le piège de surpayer un vétéran pour une courte fenêtre qui n’existe pas encore. Le CH n’est pas à un joueur de la Coupe Stanley. Il faut penser jeune, solide et durable.
Si plusieurs analystes fantasment sur les Tavares et O’Reilly, Brayden Schenn semble pourtant être la meilleure option sous le radar.
Pourquoi personne ne parle de lui? C’est un mystère. Parce que tout indique qu’il est le centre qui intéresse le plus Kent Hughes.
D’abord, regardons les finances :
Schenn gagne 6,5 millions par année pour encore deux saisons.
Il est déjà sous contrat, donc pas besoin de négocier une entente compliquée.
Son salaire est raisonnable comparé aux autres vétérans surpayés.
Il n’y a aucun risque de devoir lui donner une prolongation ruineuse.
Ensuite, son profil colle parfaitement avec ce que recherche le Canadien :
Il est physique, robuste, capable de jouer un hockey intense.
Il peut produire 50 à 60 points par saison.
Il est fiable défensivement et peut jouer sur toutes les situations spéciales.
Il est un véritable leader, parfait pour encadrer des jeunes comme Owen Beck et Oliver Kapanen.
Bref, Brayden Schenn coche toutes les cases. Il coûte moins cher que les autres vétérans et il apporte tout ce dont le Canadien a besoin. Si Hughes est sérieux dans sa quête d’un deuxième centre, c’est vers lui qu’il doit se tourner.
Mais si le Canadien veut vraiment frapper un grand coup, il pourrait viser plus jeune et tenter une transaction majeure, comme il l’a fait avec Kirby Dach et Alex Newhook.
Mathias Brunet a soulevé plusieurs noms intéressants qui pourraient être disponibles cet été.
Mason McTavish (22 ans, Anaheim Ducks):
Un joueur extrêmement talentueux, 6 pieds 1, 219 livres.
Il connaît une saison correcte (53 points projetés), mais son développement stagne un peu avec les Ducks.
Il coûterait très cher, mais il pourrait devenir le deuxième centre du CH pour une décennie.
Marco Rossi (22 ans, Minnesota Wild)
Très bon défensivement, excellent sens du jeu, mais son développement reste incertain.
Moins de potentiel offensif que McTavish, mais un bon joueur de centre établi.
Dawson Mercer (23 ans, New Jersey Devils)
Peut jouer au centre, mais semble plus à l’aise à l’aile.
Très polyvalent, mais il a connu une grosse baisse de production cette saison.
Ce type d’acquisition est plus risqué, car ces jeunes joueurs coûtent très cher en actifs, mais ils offrent aussi une solution durable.
Une chose est claire : Kent Hughes ne peut pas se tromper cet été.
Son inaction à la date limite a frustré une partie des partisans, mais s’il réussit à ajouter un centre de qualité, il aura prouvé qu’il sait où il s’en va.
Trois scénarios semblent donc se dessiner :
1. L’option sécuritaire et logique : Brayden Schenn
Moins cher que les autres vétérans, déjà sous contrat, solution idéale à court terme.
2. L’option excitante et risquée : Mason McTavish ou Marco Rossi
Jeunes, talentueux, mais coût très élevé pour les obtenir.
3. L’option à éviter : Tavares, O’Reilly et les vétérans vieillissants
Trop cher, trop risqué, pas logique dans la vision à long terme du CH.
L’été s’annonce bouillant à Montréal, et la question ne sera pas “est-ce que Hughes va chercher un deuxième centre?”, mais bien “qui sera l’heureux élu?”.
Il est clair que le premier choix est Mason McTavish.
Lors du dernier repêchage, Norman Flynn avait fait éclater de rire la planète hockey avec une déclaration insensée : le Canadien de Montréal serait prêt à échanger son cinquième choix au total pour Mason McTavish des Ducks d’Anaheim.
Cette rumeur n’avait aucun sens, et personne ne lui avait accordé le moindre crédit. McTavish est un jeune joueur de 22 ans avec un potentiel énorme et déjà un rôle clé à Anaheim.
Les Ducks n’avaient aucune raison logique d’envisager un tel échange, et encore moins pour un simple choix de repêchage.
Mais cette année, les choses sont un peu différentes.
Avec le 13e et le 16e choix au total, l’idée d’un échange pour un centre établi prend un peu plus de crédibilité. Non pas que McTavish soit réellement disponible, mais le fait que le Canadien dispose deux choix de premier tour ouvre la porte à plusieurs scénarios.
Cette possible transaction pourrait bien définir l’avenir du Canadien.