La décision de Martin St-Louis de continuer à snober Lane Hutson pour un rôle sur la première unité d’avantage numérique a enfin une explication : selon le coach, Hutson aurait un tir des ligues mineures.
Oui, vous avez bien lu. Pendant ce temps, Mike Matheson, dont les tirs finissent régulièrement dans la baie vitrée, demeure la pierre angulaire de cette unité.
Selon St-Louis, Hutson, en dépit de son immense talent offensif et de sa vision de jeu exceptionnelle, manquerait d’une menace suffisante depuis la ligne bleue en raison de son tir.
L’argument est le suivant : un défenseur sur la première unité doit être capable de créer un danger constant avec son tir, et Matheson, malgré le fait qu'il soit nuisible, serait mieux adapté.
Mais soyons sérieux un instant. Si la puissance du tir était réellement le facteur décisif, Matheson, qui excelle davantage pour viser les baies vitrées que les filets, ne serait certainement pas le choix logique.
Pendant ce temps, Hutson, qui accumule les passes incroyables et les feintes des ligues majeures grâce à son incroyable créativité, reste confiné à un rôle secondaire. Une logique, franchement de plus en plus frustrante.
Hutson, avec sa capacité à distribuer la rondelle et à ouvrir des lignes de tir pour ses coéquipiers, pourrait transformer cette unité en une véritable force offensive.
Martin St-Louis persiste dans son entêtement à aligner Matheson seul à la pointe, une décision qui limite les possibilités créatives de l’équipe.
Matheson est prévisible, et les équipes adverses le savent. Le fait de ne pas inclure Hutson sur la première unité revient à jouer avec une main attachée dans le dos.
Dire que le tir de Hutson est faible ressemble davantage à une excuse de ne pas froisser Matheson qu’à une véritable critique.
Hutson a prouvé à tous les niveaux de compétition qu’il est capable de générer des occasions de marquer, même sans un "big shot" à la Shea Weber.
Sa force réside dans sa mobilité, sa lecture de jeu et sa capacité à exploiter les failles défensives adverses. C’est précisément ce que le Canadien semble manquer sur son avantage numérique.
Mais St-Louis s'entête. Comme s'il avait peur de la réaction de son vétéran.
Le raisonnement derrière cette exclusion est encore plus frustrant lorsque l’on considère que l’utilisation d’un double défenseur — Hutson et Matheson ensemble — pourrait maximiser leurs forces respectives.
Pourquoi ne pas tenter une formule où les deux défenseurs travaillent en tandem sur la première unité? Si St-Louis est aussi effrayé de la réaction de Matheson, qu'il enlève Kirby Dach de la première unité et qu'il y insère Hutson.
Les partisans sont en furie sur la toile. Voici quelques réactions récentes sur la toile :
« Matheson vise la baie vitrée et on ose dire que Hutson n’a pas de tir ?! Sérieusement, c’est du coaching amateur. »
« Hutson avec Matheson ensemble sur le PP pourrait changer la donne. Pourquoi diluer le talent en gardant Hutson sur le banc ? »
« Si Hutson n’a pas de tir, alors que dire des choix de Matheson qui n’arrivent jamais à destination ? »
En ne traitant pas bien un jeune joueur aussi talentueux que Lane Hutson sous prétexte qu’il n’a pas un "gros tir", Martin St-Louis envoie un message inquiétant.
Si on comprend bien, les jeunes joueurs doivent correspondre à un moule précis pour avoir une chance, même s’ils excellent dans d’autres aspects du jeu?
Hutson est un joueur de transition moderne, exactement le genre de talent que le CH devrait développer et mettre en valeur.
Mike Matheson ne sera plus là quand le CH sera prêt à gagner. Pourquoi alors le traiter comme s'il était Sidney Crosby.
David Pastrnak a réchauffé le banc pendant une période au complet à Boston. Matvei Michkov est allé dans les gradins deux matchs de suite. Et St-Louis n'est pas capable d'être dur avec son chouchou Matheson?
Si Martin St-Louis veut réellement maximiser le potentiel de son équipe, il est temps qu’il abandonne ses idées préconçues.
Hutson a prouvé qu’il méritait sa place sur la première unité. L’obstination du coach à s’en tenir à des joueurs comme Matheson, malgré leurs limites évidentes au niveau de la créativité, risque de coûter cher au Canadien — et peut-être même au coach lui-même.
Il ne s’agit pas de gagner des matchs, mais de développer les jeunes talents qui sont censés porter le Tricolore vers l’avenir.
En refusant à Hutson l’opportunité de briller, Martin St-Louis montre qu’il préfère jouer avec la peur au ventre plutôt que d’oser un pari qui pourrait faire une énorme différence.
Tout ça parce que le tir de Hutson est faible?
D'un ridicule...sans précédent...