Si Martin St-Louis pensait que son retour au travail après une semaine de congé allait se dérouler sans vague, il s’est lourdement trompé.
L’entraîneur-chef du Canadien de Montréal a déclenché une véritable tempête médiatique après avoir méprisé le tournoi des 4 Nations, une compétition qui a capté l’attention du monde entier et battu des records d’audience.
Son attitude condescendante envers le journaliste Patrick Friolet de RDS, combinée à son refus d’accorder de l’importance au plus grand événement de hockey des 10 dernières années, a fait bondir plusieurs observateurs, notamment les dirigeants de TVA Sports et de Québecor.
Pierre Karl Péladeau et ses équipes sont furieux. TVA Sports détient les droits exclusifs du tournoi au Canada et s’attendait, à tout le moins, à un minimum de reconnaissance de la part de l’entraîneur du CH, une équipe avec laquelle la chaîne entretient un partenariat privilégié.
Le mépris affiché par St-Louis ne passe pas. Le message a été envoyé : c’est inacceptable.
Voilà un retour de congé désastreux pour St-Louis
Tout a commencé avec une réponse sèche et méprisante. Lorsqu’interrogé par Patrick Friolet sur le tournoi, Martin St-Louis a balayé la question d’un revers de main :
« Honnêtement, je n’ai pas regardé beaucoup. Je vais parler du Canadien. »
Coup de tonnerre. Tout le monde savait que c’était faux.
Personne ne croit une seule seconde qu’un entraîneur de la LNH puisse ignorer un match d’une telle envergure, encore moins lorsque ses propres joueurs et anciens coéquipiers y participent.
Ce n’était pas une question banale ou anodine. On parle du Canada contre les États-Unis, le plus grand affrontement international depuis des décennies, un match qui a dépassé en audience la finale de la Coupe Stanley.
Même Jon Cooper, entraîneur d’Équipe Canada, a qualifié cet événement de « plus grande chose qui soit arrivée au hockey en 10 ans ». Pourtant, Martin St-Louis, lui, a simplement balayé tout ça d’un mépris sidérant.
Une réaction qui a clairement fait des vagues jusqu’à Québecor
C’était une chose de rejeter le tournoi, mais le contexte aggrave encore plus la situation.
Pierre Karl Péladeau a investi des sommes considérables pour faire de ce tournoi un succès télévisuel. Les cotes d’écoute ont explosé, dépassant même celles du Super Bowl au Québec.
TVA Sports misait sur un engouement massif, et s’attendait à ce que l’entraîneur du club le plus médiatisé au Canada joue le jeu et souligne l’importance de la compétition.
Au lieu de ça, St-Louis a tourné le dos à l’événement, et ses paroles ont eu l’effet d’un électrochoc à TVA Sports.
Jean-Nicolas Blanchet, journaliste influent du réseau, a publié un article cinglant dénonçant le comportement inexplicable de St-Louis, et il est clair que les patrons du réseau sont furieux.
Québecor attendait un minimum de respect de la part de St-Louis. À la place, ils ont eu droit à une insulte indirecte, une déclaration qui semble vouloir dire : « Votre tournoi ? Je m’en fous. »
Les critiques fusent. Plusieurs observateurs ont noté qu’à chaque fois que Martin St-Louis ne contrôle pas la narrative, il devient distant et méprisant.
Et lorsqu’il est confronté par un journaliste qui ose le défier, il adopte une attitude condescendante, comme il l’a fait avec Patrick Friolet.
Lorsqu’une question ne lui plaît pas, il ne cache même plus son dédain. Son regard rempli de mépris et sa réponse méprisante – « C’est une question loadée » – ont mis tout le monde mal à l’aise.
Ce n’est pas la première fois qu’il agit ainsi. Mais cette fois, il s’est tiré dans le pied. Car au lieu de passer inaperçu, son mépris a été amplifié par la colère des dirigeants de TVA Sports et de Québecor.
Fait intéressant : le lendemain matin, Martin St-Louis a changé de ton.
Subitement, il affichait un sourire radieux en conférence de presse et déclarait qu’il allait regarder la finale. Il mentionnait même à la blague que sa famille étant américaine, il allait la regarder seul en tant que Canadien.
Un virage à 180 degrés. Pourquoi ?
On peut très bien imaginer que le message de TVA Sports a été reçu. Quelqu’un, quelque part, lui a fait comprendre qu’il était allé trop loin.
Et puis, une rumeur persistante commence à circuler :
Et si St-Louis n’avait pas voulu parler du tournoi en raison de la politique américaine ?
Il est de notoriété publique que sa femme et ses enfants sont Américains. Se pourrait-il que sa femme ait voté pour Donald Trump, et que St-Louis ne veuille pas s’impliquer dans les tensions politiques autour du tournoi ?
On sait que Trump a utilisé ce tournoi comme une arme politique, déclarant que le Canada deviendrait le 51e État américain, et que plusieurs joueurs américains l’ont appuyé.
Est-ce que St-Louis a simplement voulu éviter le sujet par crainte de se compromettre politiquement ?
Une tempête qui laisse des traces assurément. Quoi qu’il en soit, les dégâts sont faits.
Le malaise autour de Martin St-Louis ne disparaîtra pas du jour au lendemain. Il s’est aliéné une partie des médias, irrité TVA Sports, et surtout, renforcé l’image d’un entraîneur parfois trop fermé et rigide.
Ce qui est certain, c’est que cette histoire va le suivre. À l’avenir, on scrutera chacune de ses réactions et chacune de ses déclarations.
Et jeudi soir, pendant que des millions de téléspectateurs seront rivés devant leur écran pour assister à la finale Canada-États-Unis, on se demandera tous : Martin St-Louis regarde-t-il vraiment le match cette fois-ci ?
On peut comprendre la colère des dirigeants de TVA Sports. Après tout, ils avaient les droits exclusifs de ce tournoi, un événement majeur qui a battu des records d’audience.
Martin St-Louis, en tant qu’entraîneur du Canadien, ne représente pas seulement son équipe, il est une figure importante du hockey au Québec.
Son mépris apparent pour le tournoi des 4 Nations envoie un message maladroit, voire irrespectueux, envers le travail des diffuseurs et l’intérêt des amateurs de hockey.
C’est une leçon pour lui : il ne peut pas agir comme s’il n’était qu’un simple entraîneur de la LNH. Il est un ambassadeur du sport dans un marché où chaque mot et chaque geste comptent.
Rejeter un tel événement, c’est renier l’importance du hockey sur la scène internationale et minimiser le rôle qu’il doit jouer dans sa promotion. TVA Sports, en colère ? On les comprend à cent pour cent.