Martin St-Louis sans pitié envers Patrick Roy: sa réponse donne la chair de poule

Martin St-Louis sans pitié envers Patrick Roy: sa réponse donne la chair de poule

Par David Garel le 2025-01-29

Il y a quelques semaines à peine, Patrick Roy était un homme acculé au mur, critiqué de toutes parts pour sa gestion des Islanders de New York.

Trop dur, trop intense, trop exigeant.

Les médias locaux le comparaient sans cesse à Martin St-Louis, le coach "moderne", "positif", qui caresse ses joueurs dans le sens du poil.

On lui suggérait même de prendre exemple sur le style plus doux du coach du Canadien, qui préfère motiver par la bienveillance plutôt que par la discipline.

Aujourd’hui, Roy tient sa revanche.

Alors que St-Louis et son CH stagnent, Roy et ses Islanders enchaînent une cinquième victoire de suite, se rapprochant à quatre maigres points d’une place en séries, soit deux petits points derrière Montréal.

Ceux qui criaient au scandale devant ses méthodes autoritaires doivent désormais ravaler leurs paroles.

On le sait tous : Patrick Roy et Martin St-Louis sont en compétition.

Leurs styles sont aux antipodes. Là où Roy impose une discipline de fer, St-Louis prône la souplesse. Là où Roy pousse ses joueurs à leurs limites, St-Louis adopte une approche plus permissive.

Ce duel de philosophies s’étend bien au-delà des vestiaires… et St-Louis l’a prouvé en lançant une pique bien sentie hier.

Interrogé par les journalistes de Montréal sur le gardien qu’il a préféré affronter dans sa carrière hier, St-Louis a répondu sans hésitation :

« Le plus grand honneur que j’ai eu, c’est d’affronter Martin Brodeur, un gardien québécois qui est le plus grand gardien de tous les temps. »

Oh que St-Louis savait ce qu’il faisait.

Il sait parfaitement que le débat fait rage sur qui est le plus grand gardien de l’histoire. Roy? Brodeur? Dominik Hasek? Il savait qu’en glissant Brodeur dans la conversation, il relançait la controverse, effaçant subtilement le nom de Roy du sommet de la hiérarchie.

Mais Patrick Roy n’est pas tombé dans le piège. Il n’a même pas répondu. Il laisse les résultats parler pour lui.

Le message subtil de Roy à ses détracteurs : Continuez de parler, moi je gagne.

Après la cinquième victoire consécutive des Islanders, Patrick Roy aurait pu savourer sa revanche, il aurait pu bombarder les médias avec des "Je vous l’avais dit" ou des "Vous voyez maintenant?".

Mais non. Il est resté froid, concentré, et a lancé une flèche subtile à ceux qui doutaient de lui :

« Je ne définis pas notre saison par une séquence de matchs. Je prends ça un match à la fois. J’ai appris une chose de l’an dernier : combien de fois suis-je revenu ici la saison dernière et tout le monde me disait que notre saison était terminée?

Dix fois, peut-être? Non, il suffit de jouer. Focalisons-nous sur le prochain match et nous verrons où nous sommes rendus à la fin. »

Traduction?

Vos analyses et vos prédictions ne valent rien. Continuez de spéculer, moi je fais gagner mon équipe.

Une réponse qui nous a donné la chair de poule.

Les médias new-yorkais qui le critiquaient hier sont soudainement bien silencieux.

Ceux qui lui conseillaient de devenir un coach plus "moderne" comme Martin St-Louis sont maintenant forcés d’admettre que Roy impose le respect et obtient des résultats.

Pendant que Patrick Roy remonte au classement, Martin St-Louis patauge un peu avec son style tout doux tout doux.

St-Louis a-t-il vraiment l’étoffe pour amener cette équipe au niveau supérieur? Il a prouvé que oui. Sa technique "douceur" marche.

Patrick Roy, lui, ne fait pas de cadeau. Il ne flatte pas ses joueurs, il ne s’embarrasse pas de fausses politesses. Il exige, il impose, et surtout : il gagne.

Deux techniques si différentes. Deux techniques qui marchent.

Michel Bergeron continue de le clamer sous tous les toits : Patrick Roy doit être l’entraîneur du Canadien en 2026, quand son contrat se termine avec les Islanders.

Et cette idée commençait à faire son chemin. Les partisans montréalais anti-StLouis rêvaient d’un retour de Roy et priaient pour que l’ère St-Louis pourrait bientôt atteindre sa limite.

Si Patrick Roy continue sur sa lancée, la pression montera encore d’un cran entre les deux hommes dans cette course aux séries incroyable.

Mais en attendant, Roy gagne. Et St-Louis doit regarder dans son rétroviseur.

Ce qui frappe dans cette rivalité, ce n’est pas seulement le contraste entre les styles, mais aussi entre les réalités des deux équipes. 

Le Canadien de Martin St-Louis est une formation jeune, en pleine reconstruction, qui tente de se frayer un chemin vers la compétitivité à long terme.

St-Louis, avec son approche pédagogique, veut bâtir sur la patience, la progression et la confiance en ses jeunes joueurs.

À l’opposé, les Islanders de Patrick Roy représentent une équipe vieillissante, sans réel avenir, construite pour gagner maintenant ou sombrer dans l’oubli.

Il n’y a pas de temps pour la douceur et les leçons de développement. Roy doit tirer le maximum de ses vétérans usés, maximiser chaque match, arracher chaque point, parce qu’il sait très bien qu’à long terme, cette équipe est vouée à l’effondrement.

Ce duel dépasse largement les bancs des entraîneurs. C’est une confrontation entre deux visions du hockey.

Ce n’est pas un hasard si Martin St-Louis a choisi Martin Brodeur comme “plus grand honneur” de sa carrière.

Il aurait pu nommer Patrick Roy. Il aurait dû nommer Patrick Roy. Mais non, il a soigneusement évité le nom de son rival.

St-Louis savait exactement ce qu’il faisait.

Il savait que la question de qui est le plus grand gardien de l’histoire reste un débat brûlant. Il savait que Roy est le plus grand selon la majorité des Québécois. 

En nommant Brodeur, il lançait une flèche subtile, il rabaissait Roy sans jamais avoir à le mentionner.

Et ça, Patrick Roy l’a bien compris.

Mais comme toujours, il n’a pas répondu. Il laisse la glace parler. Il laisse les victoires s’accumuler. Il laisse les chiffres prouver qu’on l’a enterré trop vite.

Lorsque Patrick Roy subissait défaite après défaite en début de saison, les médias new-yorkais s’en donnaient à cœur joie. Ils affirmaient que ses méthodes d'entraînement où il criait à tue-tête sur ses joueurs étaient dépassées.

On lui conseillait même de prendre exemple sur Martin St-Louis, l’homme qui traite ses joueurs comme des étudiants en quête de motivation, plutôt que comme des professionnels sous pression.

Aujourd’hui, ils sont bien obligés de ravaler leurs critiques.

“Les Islanders sont en train de défier toutes les attentes sous Roy. Ceux qui le voyaient comme un échec doivent maintenant admettre qu’il a transformé cette équipe en machine de compétition.” (New York Post)

“On pensait que les méthodes de Roy ne fonctionneraient plus en 2024. On s’est trompés.” (The Athletic)

Le coach trop intense? Il mène une équipe à bout de souffle au bord des séries.

Le coach trop rigide? Ses joueurs, pourtant vieillissants, jouent avec une intensité digne des meilleures équipes de la ligue.

Patrick Roy, une fois de plus, fait mentir ses détracteurs.

Ce qui rend ce duel si captivant, c’est que les deux entraîneurs sont en train de prouver que leurs approches fonctionnent.

St-Louis avec sa douceur et sa patience.

Roy avec sa discipline et sa rigueur.

Les deux équipes sont en pleine course aux séries, chacune à sa manière.

Prêtes à se battre jusqu'à la fin.

Prêt à prouver qui est le gagnant ultime.

Comme dans un film...