Le talent de Lane Hutson ne fait aucun doute.
Le jeune défenseur est magique tellement il est capable de déjouer les adversaires avec une aisance déconcertant.
Il fait déjà vibrer les partisans du Canadien de Montréal. Pourtant, malgré son brio, une ombre plane sur son développement : son tir manque de puissance, une lacune qui lui vaut des critiques sans pitié, y compris de Martin St-Louis et du directeur du développement, Adam Nicholas.
Dans un contexte où le CH a besoin de solutions offensives, Hutson se retrouve relégué à la deuxième unité d’avantage numérique, malgré ses habiletés de "playmaker".
Pourquoi? Selon Martin St-Louis, son tir ne possède pas l’impact nécessaire pour être menaçant à la pointe.
Avec une telle vision, le coach place automatiquement Hutson dans l'eau chaude, qui doit absolument réagir pour améliorer la puissance de son lancer.
Le coach du Canadien a préféré miser sur Mike Matheson, qu’il estime plus dangereux grâce à son tir puissant.
Une décision qui fait grincer des dents les partisans, mais qui expose un problème réel dans le jeu de Hutson.
Si les propos de St-Louis peuvent sembler durs, ils ne sont rien comparés à ceux d’Adam Nicholas, directeur du développement, qui est encore plus cinglant que Martin St-Louis.
Hutson raconte avec le sourire, mais non sans un soupçon de frustration :
« On en parle tout le temps. Il s’en prend souvent à moi, il trouve que mon tir manque de force. »
Nicholas semble déterminé à pousser le jeune défenseur à corriger cette lacune, mais les flèches répétées commencent à faire mal.
Hutson, toutefois, garde la tête haute et accepte les critiques :
« Je vais y arriver avec le temps, mais je n’aurai pas un boulet de la pointe du jour au lendemain. »
Hutson est lucide. Il sait que son tir manque d’impact et travaille déjà pour y remédier. Selon lui, ce n’est pas qu’une question de force brute :
« Ça vient avec la mentalité. Tu dois vraiment appliquer de la force sur la rondelle. Souvent, j’essaye de trouver les ouvertures et de placer la rondelle. Par conséquent, j’enlève un peu de puissance à mon tir. Je dois arrêter de penser et juste tirer la rondelle de toutes mes forces. »
Il ne s’agit pas seulement de muscler son tir, mais d’améliorer la rapidité de ses exécutions et son positionnement sur la glace. Pourtant, Hutson reste convaincu que la malchance joue un rôle :
« La rondelle ne bondit pas pour moi, oui, mais c’est une combinaison de ces deux facteurs. Il y a d’excellents gardiens dans cette ligue, et je dois apprendre à les déjouer. »
La comparaison avec Quinn Hughes revient sans cesse, mais elle trouve ses limites. Hughes possède un tir plus menaçant, un élément qui lui permet de devenir un vrai quarterback en avantage numérique.
Pour Hutson, cette lacune est un obstacle qui l’empêche d’atteindre ce statut d’élite. Et surtout, qui l'empêche de jouer sur la première unité au profit de Mike Matheson.
Hutson garde l’espoir que son premier but dans la LNH viendra briser la glace et libérer son jeu offensif.
« Ça pourrait conjurer un peu le mauvais sort. »
La décision de St-Louis de ne pas le placer sur la première unité de l’avantage numérique divise les observateurs. D’un côté, il est vrai que Hutson doit améliorer son tir. Mais de l’autre, le coach du CH a souvent été critiqué pour ne pas offrir assez de latitude à ses jeunes joueurs talentueux.
On est en reconstruction. Il n'y a aucune raison qui explique pourquoi c'est Mike Matheson qui est utilisé à sa place quand ce dernier ne sera plus à Montréal quand le CH sera prêt à gagner.
Si Hutson est vraiment un prodige, ne devrait-il pas avoir la chance d’apprendre sur la glace, dans les meilleures dispositions?
Les partisans réclament de le voir à l’œuvre, même si ses tirs ne rivalisent pas encore avec celui de Mike Matheson.
Lane Hutson est encore jeune, et son talent est indéniable. Mais pour atteindre son plein potentiel, il devra non seulement améliorer son tir, mais aussi prouver qu’il peut être un atout offensif sur la 1ère vague.
Pour l’instant, son tir énerve vraiment St-Louis. Comme si le coach n'était pas capable de passer par-dessus la faiblesse de son lancer.
Pas de pitié dans la LNH...et surtout dans les yeux de St-Louis, qui est un coach qui traite ses vétérans dans la ouate.
Et qui traîne les jeunes dans la boue.