Réjean Tremblay avait raison sur toute la ligne.
Le Canadien de Montréal a dévoilé en grande pompe la série documentaire "La Reconstruction : au cœur des Canadiens de Montréal", qui sera diffusée dès le 18 septembre sur Crave.
Un regard exclusif derrière les coulisses de cette phase cruciale de l’équipe.
Cependant, pour bien des journalistes et fans, cette transparence accrue n'efface pas les pressions qui pèsent désormais sur Martin St-Louis, surtout après l'arrivée de Patrik Laine dans l'équipe.
France Margaret Bélanger, présidente sport et divertissement des Canadiens de Montréal, a partagé ses impressions avec Mario Langlois de Cogeco Média :
"Je trouve que c’est une série vraiment exceptionnelle. On a vraiment ouvert la porte. On va pouvoir voir, comme partisan, comment ça se passe vraiment en arrière des caméras.
Alors, moi, j’ai trouvé ça très intéressant et j’avais hâte de le présenter aux gens. Puis je pense qu’il a été très bien reçu."
Il est clair que le but premier de cette série est d'enlever encore plus de pression sur les épaules de Martin St-Louis en rappelant à tout le monde que nous sommes encore en reconstruction.
Question qu'il garde son immunité. France Margaret Bélanger tente de nous feinter...pour protéger St-Louis jusqu'au bout.
«C'est une façon d'appuyer un peu la transparence avec laquelle Jeff Gorton avait parlé en novembre 2021 et de le montrer aux partisans. Oui, on en fait une... (crédit: 98,5 FM)
On passe à une nouvelle étape, on essaie de reconstruire et puis on va vous montrer aussi comment ça se passe derrière derrière les portes.
Pour nous, c'était d'appuyer un peu cette démarche-là, avec un show comme ça de huit épisodes qui montre, bien sûr, tout l'aspect hockey.
Mais ça montre aussi nos dirigeants hockey: Jeff Gorton, Kent Hughes et Martin St-Louis. On voulait vraiment montrer une vision complète et on espère que les gens vont aimer ça.»
Cependant, au-delà de la série, il faut regarder la réalité en face et comprendre que c'est sur la glace que les attentes sont plus élevées que jamais.
St-Louis, autrefois intouchable, fait désormais face à des critiques croissantes, notamment de la part de Réjean Tremblay, qui avait prévenu les amateurs dès la fin de la saison dernière.
Tremblay avait, sans détour, dénoncé la philosophie trop douce de St-Louis :
"C’est justement cet aspect qui sera à améliorer grandement la saison prochaine. Martin St-Louis a trouvé toutes les formules de la poésie du 17ème siècle pour expliquer les défaites et louanger les efforts de ses gamins. Mais c’est connu que les calinours font rarement des guerriers vainqueurs."
Avec Laine dans ses rangs, St-Louis n’a plus le luxe de l’erreur. Tremblay, toujours direct, avait prédit que le vrai test de St-Louis viendrait cette saison.
Fini les discours de motivation remplis de poésie, il est temps pour l'entraîneur d’afficher le même esprit combatif qui le définissait comme joueur. La reconstruction du Canadien n'est plus un projet à long terme, c’est un impératif immédiat. Les partisans, déjà exigeants, attendent de voir des résultats concrets sur la glace.
Et comme le souligne si bien Tremblay,
"Je pense qu’en octobre, on va enfin voir le vrai Martin St-Louis. Le grand compétiteur, le grand gagnant que j’ai connu comme joueur."
Il ne s'agit plus simplement d'inspirer, mais de transformer cette équipe en une machine à gagner.
L'arrivée de Laine, bien que risquée en raison de son historique de blessures et de ses défis personnels, pourrait être la pièce manquante du casse-tête offensif du Canadien.
Hughes, conscient du pari, a tout de même sacrifié Jordan Harris pour mettre la main sur l'attaquant étoile, un geste qui ne laisse aucune excuse à St-Louis.
Comme l’a justement rappelé Tremblay, "les calinours font rarement des guerriers vainqueurs."
Cette saison, tous les regards seront rivés sur St-Louis, car cette fois-ci, les partisans ne toléreront plus les discours doux et les justifications.
Ils veulent des résultats. Et si St-Louis ne parvient pas à amener cette équipe vers les séries éliminatoires, son immunité pourrait bien s’évaporer.
Réjean Tremblay n'aurait pu mieux dire...