Échange tendu: Martin St-Louis remet Luc Gélinas à sa place

Échange tendu: Martin St-Louis remet Luc Gélinas à sa place

Par David Garel le 2025-11-17

La situation a failli dégénérer entre Martin St-Louis et Luc Gélinas.

On a senti immédiatement que quelque chose clochait, Un simple mot posé au mauvais endroit a fait basculer l’atmosphère... vers un climat électrique.

C’est ce qui s’est produit aujourd’hui lorsque Luc Gélinas a tenté de forcer Martin Saint-Louis à prononcer les mots qu’il voulait entendre à propos de Joshua Roy.

Et ce moment-là, extrêmement tendu, prouve le malaise plus profond qui couve depuis plusieurs jours entre l’entraîneur du Canadien et le beat médiatique.

Tout a commencé par une question qui, en apparence, semblait banale : une réflexion sur le développement de Joshua Roy, rappelé en urgence à cause des blessures.

Sauf que la question n’était pas neutre. Elle n’était pas innocente. Luc Gélinas (RDS) voulait que St-Louis lui parle de la « crise d’identité » de Joshua Roy.

Comme s’il tentait de fabriquer un mini scandale autour d’un jeune joueur qui tente simplement de faire sa place. Comme s’il voulait que Saint-Louis valide une idée dramatique pour nourrir une chronique déjà écrite.

« Quand un jeune comme Josh Roy… est-ce qu’il peut se chercher, perdre son identité ? », a-t-il lancé.

Mais la réaction de Martin Saint-Louis a été instantanée, froide et sèche. Pas agressive, mais méfiante, comme un entraîneur qui comprend immédiatement qu’on tente de lui passer un message qu’il n’a jamais formulé.

Il a d’abord tenté d’expliquer calmement.

« Tous les joueurs qui arrivent dans la Ligue nationale étaient des joueurs offensifs, de premier plan. Il faut apprendre à ajuster sa game pour faire la Ligue nationale et rester dans la Ligue nationale. Si tu as une crise d’identité, ça va être plus dur de faire ta place. »

C’était clair, nuancé, logique. Mais ça ne suffisait pas. Parce que ce n’était pas la phrase que Luc voulait.

Alors la réplique est arrivée, brutale :

« Ça ne t’inquiète pas qu’il y ait une crise d’identité ? »

C’était flagrant : on lui mettait les mots dans la bouche. On voulait qu’il confirme. On voulait l’angle, le titre, le débat. On voulait associer Joshua Roy au mot « crise », au mot « identité », à l’idée d’un jeune en panique, perdu et confus selon les paroles de son coach.

C’était forcé, artificiel, et surtout, complètement déconnecté de ce que vit réellement le jeune Québécois. Et surtout, ce n'était pas du tout ce qu'avait affirmé St-Louis.

Le coach a vu rouge. Le ton a changé. Les yeux se sont plissés. L’impatience est montée.

« Non. Je ne pense pas qu’il y ait une crise d’identité. Il n’y a pas de crise d’identité. Je n'ai pas dit qu'il avait une crise d'identité. Ce n'est pas ma réponse », a-t-il répondu, de plus en plus irrité.

Cet extrait vidéo mérite d'être vu. Luc Gélinas a été remis à sa place comme jamais:

Et il a insisté :

« Josh comprend les choses. Il continue à travailler. Il a un très beau potentiel. »

Le malaise était complet.

Ce n’était plus seulement une question. C’était un rapport de force devant les caméras. C’était Gélinas qui tentait d’imposer un récit. Et c’était Saint-Louis qui refusait d’être piégé publiquement dans une formulation qui ne correspond pas à la réalité du vestiaire.

Martin Saint-Louis était déjà d’une humeur exécrable avant même que l’échange ne commence. Il en veut aux journalistes pour les critiques "non-stop" sur la gestion du power play, la mise à l'écart de Demidov de l'avantage numérique et pression accumulée alors que la lune de miel est officiellement terminée avec le public québécois.

Chaque question semble désormais peser deux fois plus lourd. Et si tu essaie de mettre des mots dans la bouche de St-Louis, il va t'attendre au tournant.

Joshua Roy, jeune Québécois, talentueux, mais controversé, en plein rappel de Laval, devient naturellement un terrain propice au "drama".

Une petite expression comme « crise d’identité » donne du croustillant, ça amuse les écrans, ça fait jaser sur les réseaux sociaux.

Sauf que le vestiaire, lui, n’est pas une émission de télé-réalité.

Et Martin Saint-Louis, qu’on aime ou pas sa gestion, ne joue pas à inventer des problèmes psychologiques à ses jeunes joueurs.

Et c’est précisément cette volonté de créer un drame qui a fait exploser la tension aujourd’hui.

Parce que depuis des jours, les médias frappent sur Saint-Louis pour tout :

Le coach est sous pression, il le sait. Il entend les murmures qui montent. Il voit les réseaux sociaux s’enflammer. Il comprend qu'il a perdu l'amour des fans.

Alors quand Luc Gélinas veut mettre des mots dans sa bouche... normal qu'il pète une coche...

Joshua Roy, lui, au milieu de tout ça, n’a rien demandé. Il tente simplement de jouer sa game. D’être utile. D’aider un club qui a besoin de lui. Mais aujourd’hui, malgré lui, il est devenu le symbole d’un conflit beaucoup plus large : celui qui oppose un entraîneur sous pression à un environnement médiatique qui cherche l’histoire qui explosera le plus vite.

Une chose est certaine : le feu est pris. Et le match de ce soir ne changera rien à l’atmosphère qui vient de s’installer.

Martin "Je suis bête" St-Louis est de retour...