Martin St-Louis avait l’air complètement perdu lorsqu’est venu le temps de défendre son choix surprenant de placer Lane Hutson avec des « plombiers » sur la deuxième unité d’avantage numérique.
Devant les journalistes, l’entraîneur-chef du Canadien de Montréal tentait tant bien que mal de justifier sa décision, mais chaque mot qui sortait de sa bouche sonnait faux.
Il jouait à l'avocat, mais un avocat qui perd son procès, incapable de convaincre qui que ce soit, même pas lui-même.
Depuis des semaines, les partisans et les experts réclament que Hutson soit placé au cœur de la première unité d’attaque massive.
Avec son flair offensif et sa vision de jeu exceptionnelle, Hutson est clairement celui qui peut transformer un avantage numérique honteux en arme redoutable.
Pourtant, Martin St-Louis a choisi de le reléguer à la deuxième unité, l’entourant de joueurs finis comme Joel Armia et Brendan Gallagher, deux vétérans qui semblent traîner des pieds.
Seul Alex Newhook fait du sens, alors qu'Alexandre Barré-Boulet, malgré toute la bonne volonté du monde, n'est pas un joueur qui est supposé se retrouver sur l'avantage numérique.
Le moment de gêne était évident lorsque St-Louis a tenté d’expliquer son choix. Il s’est accroché à des justifications fragiles, répétant que le jeu à forces égales serait la clé du succès de l’équipe et qu’il ne fallait pas s’inquiéter du manque de production en supériorité numérique pendant les matchs préparatoires.
« Je suis content qu’on n’ait rien montré à personne », a-t-il dit en souriant nerveusement, comme pour désamorcer la situation.
Mais le problème est là : le Canadien n’a rien montré du tout, ni en pré-saison, ni dans sa stratégie d’avantage numérique.
Zéro en 30. Un résultat horrible qui n’a pourtant pas semblé alarmer St-Louis, alors qu’il continuait à défendre un plan qui n’a produit aucun but en six matchs préparatoires.
Il semblait mêlé comme un jeu de cartes dans ses explications. Et pendant ce temps, les partisans regardent leur équipe s’enliser dans la hobte, alors qu’un talent comme Lane Hutson est relégué dans un rôle secondaire, aux côtés de joueurs qui n’ont plus rien à offrir en supériorité numérique.
Comment justifier que Huton le prodige joue avec Armia, un joueur qui n’a plus démontré de constance depuis des lustres?
« Ce qu’il a fait l’an passé, et ce qu’il a accompli durant le camp d’entraînement ont motivé cette décision », a osé dire St-Louis, comme si cela suffisait à expliquer cette absurdité.
Armia, un joueur qui peine à s’impliquer, et Gallagher, dont le corps magané semble à bout de souffle, entourent Hutson, le brillant quart-arrière qui mériterait bien plus qu’un rôle de soutien.
Pendant ce temps, la première unité, avec Mike Matheson en tête, continue de s’enliser dans la médiocrité. Matheson n’a pas la créativité ni la capacité de déstabiliser une défense comme Hutson peut le faire.
Mais St-Louis semble incapable de s’adapter, d’accepter que son plan ne fonctionne pas. Résultat, le jeu de puissance du Canadien est voué à l’échec avant même que la saison ne commence.
Martin St-Louis, dans son rôle d’avocat, a perdu la bataille avant même de la commencer.
Il sait que ses décisions ne tiennent pas la route, et pourtant, il persiste. Il joue la sécurité, refuse de bousculer les hiérarchies établies, et c’est Hutson qui en paie le prix.
En attendant, les fans, eux, sont de plus en plus frustrés, et il est difficile de les blâmer.
Ils voient clairement ce que St-Louis refuse d’admettre : Lane Hutson mérite d’être au centre de la première unité, et tant que cela ne sera pas le cas, l’attaque massive du Canadien restera un immense gâchis.
La honte...