Marc Bergevin largué par Luc Robitaille : les Islanders lui tendent les bras

Marc Bergevin largué par Luc Robitaille : les Islanders lui tendent les bras

Par André Soueidan le 2025-05-07

C'est maintenant chose faite. Après des semaines de rumeurs, d'hypothèses et de spéculations sur l'avenir de Marc Bergevin, l'informateurs le plus crédible de la LNH, Elliotte Friedman, vient de remettre les pendules à l'heure : les Kings de Los Angeles ne sont plus convaincus de vouloir choisir leur prochain directeur général à l'interne.

Et voilà tout ce qu’il fallait pour raviver une piste qui était, à vrai dire, bien plus crédible : celle des Islanders de New York.

Dans son plus récent podcast, Friedman a révélé que les commentaires récents de Luc Robitaille laissent planer un doute majeur sur la volonté de Los Angeles de confier les clés du camion à un homme déjà dans la maison.

Marc Bergevin, qui occupait jusqu'ici un rôle d'adjoint aux opérations hockey, semblait bien placé. Mais cette fenêtre se referme.

Et pendant ce temps, à Long Island, les échos sont tout autres. Depuis que Lou Lamoriello a été poussé vers la sortie, tous les chemins mènent vers un duo qui fait saliver les proprios new-yorkais : Marc Bergevin comme président des opérations,

Mathieu Darche comme directeur général. Une alliance parfaite entre expérience et modernité.

Ce serait aussi une claque monumentale au visage de Patrick Roy, dont l'avenir chez les Islanders semble s'évaporer à vue d'œil.

Car tout le monde le sait : Bergevin n’a jamais été un partisan du style Roy, et Darche est l’archétype du gestionnaire à la BriseBois, cartésien, sobre et rigoureux.

Rien à voir avec les éruptions volcaniques du coach québécois.

Si Friedman a raison (et il a presque toujours raison), alors le sort de Roy est pratiquement scellé. Et celui de Bergevin prend une tournure hollywoodienne... mais à New York.

Bergevin, dont la carrière semblait s'éteindre tranquillement dans l'ombre de Rob Blake, se retrouve soudainement au centre d’une nouvelle intrigue.

Un homme de confiance, toujours bien connecté, toujours respecté, qui pourrait enfin redevenir le maître du navire.

Et pour les partisans du CH? Difficile de ne pas garder un œil curieux sur la suite.

Car si Bergevin retrouve un poste de pouvoir, il ne serait pas surprenant qu’il tente de mettre la main sur certains de ses anciens joueurs favoris...

L’histoire est loin d’être terminée. Mais une chose est sûre : le chapitre « Kings » est fermé. Et celui des Islanders ne fait que commencer.

Et pendant que tout ça s’accélère, les rumeurs s’intensifient : l’annonce pourrait tomber plus tôt qu’on le pense. Les Islanders veulent agir rapidement.

Marc Bergevin n’est pas un simple candidat de fond de peloton.

Il est l’un des directeurs généraux les plus polarisants des 15 dernières années dans la LNH.

À Montréal, il aura tenu dix saisons.

Dix années à naviguer entre l’émerveillement et la frustration, entre les coups d’éclat et les impasses.

On lui doit l’arrivée de Phillip Danault dans une transaction que personne n’avait vue venir.

On lui doit l’audace d’aller chercher Shea Weber dans un échange à couper le souffle contre P.K. Subban, à l’époque adoré des partisans.

On lui doit aussi la résilience d’avoir tenu la barre en 2021, quand le Canadien s’est faufilé en séries pour finalement atteindre la finale de la Coupe Stanley contre le Lightning.

Mais on lui doit aussi l’errance du dossier Jesperi Kotkaniemi.

L’échec du pari Jonathan Drouin.

Et surtout, une valse constante de décisions incohérentes qui ont fini par étouffer le CH dans sa masse salariale.

Quand Geoff Molson l’a remercié en novembre 2021, l’équipe était en morceaux. L’identité du club avait été dévorée par des années d’essais-erreurs, et la reconstruction devenait inévitable.

Mais malgré tout, dans le monde fermé des opérations hockey, Marc Bergevin a gardé un capital de sympathie.

À Los Angeles, il s’est fondu dans l’ombre de Rob Blake comme conseiller sénior. Il a observé, analysé, pris du recul.

Et aujourd’hui, alors que la porte des Kings semble se refermer devant lui, celle des Islanders paraît s’entrouvrir avec promesse.

Pourquoi?

Parce qu’à Long Island, on ne cherche pas un poète. On cherche un gars de terrain. Un vétéran de la gestion. Un homme qui a survécu au chaos montréalais et qui peut imposer une culture claire.

Marc Bergevin incarne ça. Il est imparfait, mais il sait gérer les tempêtes. Il est intense, mais il inspire la loyauté. Et contrairement à d’autres candidats, il n’a rien à prouver à personne : il sait exactement ce qu’il veut.

Pour les Islanders, qui flirtent entre une fin de cycle et un renouveau forcé, Bergevin représente une option rassurante.

Et si, comme le murmure Chris Botta, il s’associe à un gars comme Mathieu Darche pour former un duo visionnaire, alors c’est peut-être l’équation gagnante.

Parce qu’au fond, l’histoire de Marc Bergevin dans la LNH n’est peut-être pas encore terminée.

Elle est juste en train de changer de décor.