Malheur à Washington : le verdict tombe pour Pierre-Luc Dubois

Malheur à Washington : le verdict tombe pour Pierre-Luc Dubois

Par André Soueidan le 2025-11-09

Ça fait mal. Et pas juste pour les Capitals de Washington.

Pierre-Luc Dubois sera absent pour une période de trois à quatre mois, lui qui a été opéré aux muscles abdominaux et aux abducteurs vendredi.

Le Québécois de Sainte-Agathe-des-Monts n’avait toujours pas obtenu un seul point cette saison.

Six matchs, zéro but, zéro passe. Quelque chose clochait, on le sentait dans son jeu, moins explosif, moins impliqué, presque éteint par moments.

Maintenant, tout s’explique. Il jouait blessé. Et là, c’est terminé : saison brisée avant même d’avoir commencé.

Il n’aura donc même pas eu la chance de se relancer.

Son dernier match remonte au 31 octobre contre les Islanders de New York.

Séquence banale, contact, douleur. Il quitte.

Depuis, silence radio… jusqu’à hier matin.

Les Capitals l’ont confirmé officiellement : « opéré, absent pour trois à quatre mois. »

Le pire scénario. Pierre-Luc Dubois, 27 ans, payé 8,5 millions par saison jusqu’en 2031, disparaît de l’alignement alors que Washington tente tant bien que mal de s’accrocher dans la course.

Et soudain, tout devient plus fragile.

Ce qui rend la situation encore plus inquiétante à Washington, c’est que l’équipe ne roule pas à plein régime.

Les Capitals viennent de subir deux défaites consécutives et jouent présentement pour , avec une fiche de 7 victoires, 7 défaites et une défaite en prolongation après 15 matchs.

Rien de catastrophique, mais rien de rassurant non plus. Ils sont exclus du portrait des séries, deux points derrière les Flyers qui occupent la dernière place donnant accès aux éliminatoires dans l’Est.

Sans Dubois pour stabiliser le centre et absorber des minutes importantes, la marge d’erreur se rétrécit encore davantage.

L’an dernier, Dubois avait ramené un peu d’espoir dans la capitale américaine : 20 buts, 46 passes, 66 points en 82 matchs.

Une saison complète, constante, mature.

Cette année, il devait enchaîner, confirmer qu’il n’était plus le joueur errant entre Winnipeg, Los Angeles et Columbus.

Finalement, après six matchs sans point, il quitte le tableau pour presque toute la première moitié de saison.

Ce qui fait encore plus mal à Washington, c’est ce que sa perte implique pour l’équipe. Car Dubois, ce n’est pas un simple point de la feuille de match.

C’est un centre imposant, capable de gagner des mises en jeu cruciales, de jouer en avantage comme en désavantage, de déranger les défenseurs adverses.

Sans lui, la hiérarchie change. Dylan Strome doit prendre encore plus de poids.

Et derrière ça, c’est la structure même de l’équipe qui vacille. Washington n’a pas la profondeur de Las Vegas ou de Colorado. Ça paraissait déjà. Là, c’est brutal.

Il faut se dire les vraies choses : oui, Dubois est blessé. Oui, ça va mal.

Mais ce n’est pas la fin du monde pour lui personnellement. Il est signé jusqu’en 2031.

Son salaire rentre, blessé ou pas.

Il va pouvoir se remettre en forme tranquillement, se rééduquer, revenir après Noël ou en février.

Le vrai problème, il est dans l’image. Encore une blessure. Encore une absence prolongée. Encore un doute sur sa constance, sur sa capacité à tenir un rôle de franchise player.

Après Columbus, Winnipeg et Los Angeles… voilà Washington.

Et on se pose encore la question : est-ce que Pierre-Luc Dubois sera un jour ce joueur dominant du début à la fin d’une saison, sans interruption, sans controverse?

Ce qui est encore plus cruel, c’est que cette histoire tombe à Washington au moment où le club commençait à retrouver un peu de stabilité défensive, où Ovechkin recommence à tirer davantage, où les jeunes poussent doucement.

Le timing est ridicule. Et les partisans ne l’encaissent pas. Ils l’aimaient bien Dubois, surtout après son année à 66 points.

Mais il ne restait plus de patience. Pas de point, pas de contribution, et maintenant trois à quatre mois d’absence. Ça grince des dents sur les réseaux sociaux, ça se demande ce qu’il se passe, ça retombe dans le doute.

Tout ce qu’il reste à espérer, c’est que cette pause forcée lui serve de reset complet.

Qu’il revienne en février avec un corps réparé et une tête claire.

Parce qu’on le sait, Dubois a le talent, a la vision, a la force physique. Il l’a prouvé l’an dernier. Mais il doit recommencer à zéro. Encore.

À Washington, on espérait une relance. Ce sera finalement un arrêt brutal.

Misère...