Malaise autour de Dave Morissette au Centre Bell

Malaise autour de Dave Morissette au Centre Bell

Par André Soueidan le 2025-02-23

Dimanche matin, Centre Bell. Le Canadien veut faire plaisir à ses partisans avec un concours d'habiletés, un petit bonbon avant la reprise des hostilités en saison régulière.

Bonne idée sur papier, catastrophe sur la glace.

Et au milieu du chaos, un homme : Dave Morissette.

On va se le dire tout de suite, animer un événement comme ça, c'est une job ingrate. Pas de répétition, pas de filet, juste un micro et une patinoire remplie de joueurs qui veulent juste que ça finisse.

Mais pourquoi lui ?

Pourquoi Dave Morissette a-t-il accepté ce piège ? Parce que c’est un piège, on va pas se mentir.

Dès le début, ça sentait le malaise. Des transitions désastreuses, des silences étouffants, des rires forcés, des questions qui faisaient plus suer les joueurs que leurs sprints sur 200 pieds.

« C'était quoi la stratégie des Rouges pour l’épreuve ? » demande Dave à Juraj Slafkovsky.

Réponse de Slaf, après un long moment de vide : « Qu'est-ce que tu veux dire? 

Pour revoir ce malaise sans précédent, voici l'extrai vidéo: 

Ben oui, Dave, ils n'ont pas de plan, ils veulent juste rentrer chez eux.

Les commentaires en ligne sous le LIVE du CH n’ont pas tardé à fuser. « Pourri, Dave Morissette », « Dave comme son Morissette », « IQ égal à zéro ».

C'est violent, c'est cruel, c'est gratuit.

Mais faut dire qu'il n’aide pas sa cause.

Morissette, c’est un gars de télé. En studio, il est à l’aise, il est drivé par une équipe, il est protégé par un montage qui coupe les moments trop longs.

Là, il est seul devant des milliers de partisans, avec un micro, un prompteur inexistant et des joueurs qui veulent juste qu’on arrête de leur poser des questions niaiseuses.

C’est une embuscade, pure et simple.

Et comme si ce n’était pas assez, on lui demande de traduire chaque interaction anglais-français, alors que 90 % des gens au Centre Bell comprennent très bien ce qui se dit.

Il est coincé entre son rôle de traducteur improvisé et celui d'animateur en mode survie.

Malaise, sur malaise, sur malaise.

Et le pire dans tout ça ? Les joueurs eux-mêmes ne savent pas trop quoi faire.

On les voit se regarder du coin de l’œil, un peu comme si quelqu’un avait dit quelque chose d’extrêmement déplacé à table et que tout le monde se demande qui va briser le silence.

Ça se passe sous nos yeux, en direct, au Centre Bell, un dimanche matin trop long.

On peut comprendre la volonté du CH d'organiser quelque chose pour ses partisans. Après une victoire, tout le monde est de bonne humeur.

Mais le pauvre Dave, lui, est en train de se faire démolir en direct.

Ce gars-là ne mérite pas ça.

C'est pas un mauvais gars. Il essaie juste de faire de son mieux avec ce qu'il a.

Mais la vérité, c'est que personne ne peut rendre cet événement excitant.

Tu mets un Pierre Houde, un Michel Lacroix, un gars d'expérience qui a l’habitude de jongler avec le vide, peut-être que ça passe mieux.

Mais même là, le format est boiteux. L'intérêt est proche du zéro.

Le Canadien voulait bien faire. Ils ont juste oublié que la recette, elle, était mauvaise dès le départ.

Morissette se retrouve à jouer le rôle du bouc émissaire d'un spectacle raté.

Un spectacle qui, de toute façon, était voué à l'échec.

On espère qu'il aura droit à un petit congé demain.

Parce que franchement, aujourd'hui, il a donné son show de trop.

Misère