Luc Robitaille a peur pour sa femme

Luc Robitaille a peur pour sa femme

Par Marc-André Dubois le 2025-01-10

Depuis sa maison de Santa Monica, Luc Robitaille, président des Kings de Los Angeles, vit des jours d’angoisse.

Vendredi matin, à moins de neuf kilomètres de son domicile, les flammes continuaient de ravager ce qu’il restait de Pacific Palisades, laissant derrière elles un paysage digne d’un film apocalyptique.

Santa Monica est placée sous un code d’alerte de deuxième degré. Les résidents peuvent encore rester chez eux, mais doivent être prêts à évacuer à tout moment si l’alerte atteint son niveau maximal.

Malgré l’accalmie apparente, Robitaille sait que les vents, prévus pour se lever en soirée, pourraient raviver le brasier.

« Ma femme est très nerveuse, » confie-t-il.

« On doit porter un masque pour sortir. Le climatiseur est éteint, les portes sont fermées. Heureusement, il ne fait pas trop chaud, mais ce n’est pas une situation normale. »

Le quartier de Robitaille est recouvert d’une épaisse couche de cendres, donnant l’impression que la neige s’est abattue sur Santa Monica.

Les vents violents ont transporté ces cendres jusqu’à Manhattan Beach, à proximité de l’aéroport et des installations d’entraînement des Kings.

« C’est comme si une bombe atomique avait frappé Los Angeles, » déclare Robitaille.

« À Malibu, des centaines de maisons valant des millions ont été rasées. Je n’aurais jamais cru cela possible. Ces feux se faufilent partout. Une fois que ça brûle, il n’y a plus rien à faire. »

Pacific Palisades, autrefois un quartier vivant et dynamique, est désormais réduit en cendres.

Pour Robitaille, la tragédie est d’autant plus personnelle qu’un de ses amis a tout perdu.

« Il a juste eu le temps de prendre son passeport et deux photos avant de fuir. Maintenant, il doit tout recommencer. C’est épouvantable. »

Face à l’ampleur de la catastrophe, Luc Robitaille a choisi de rester à Santa Monica pour veiller sur sa femme, leurs deux fils et leurs quatre chiens. Il ne cache pas son inquiétude, mais il tient à rester fort pour eux.

Pendant ce temps, les Kings continuent leur périple sur la route, espérant que la situation sera sous contrôle à leur retour dans une dizaine de jours.

Mais pour Robitaille, les flammes qui menacent sa ville et les vies bouleversées par ce drame rappellent une vérité incontournable : le hockey, aussi important soit-il, passe au second plan lorsque la sécurité de ceux qu’on aime est en jeu.

Alors que les vents continuent de souffler sur la Californie, c’est un père, un mari et un ami qui espère simplement que le pire est derrière lui.

« Il faut que ça s’arrête. Il faut que les gens puissent recommencer à vivre. »

Une prière que tous partagent dans ces moments sombres.

Luc Robitaille, témoin direct de l’horreur, observe avec impuissance les flammes qui dévastent Pacific Palisades. Ce quartier, autrefois synonyme de luxe et de sérénité, est devenu le symbole d’une Californie en crise.

« C’est écœurant, je n’ai jamais vu ça. C’est comme si Anjou, là où j’ai grandi, brûlait au complet, » a-t-il déclaré, exprimant son incrédulité face à l’ampleur des dégâts.

Robitaille raconte que les vents violents ont emporté les cendres jusqu’à Manhattan Beach, une région pourtant éloignée des zones d’incendie.

« Au début, on voyait la fumée s’intensifier. Maintenant, tout est recouvert de cendres, on dirait qu’il a neigé. » Cette situation illustre à quel point la destruction dépasse les limites des zones directement touchées.

L’ancien joueur vedette des Kings ne peut cacher son émotion lorsqu’il évoque les récits tragiques de ses proches.

Robitaille s’inquiète également pour les victimes moins fortunées, qui ne pourront peut-être pas reconstruire leur vie.

Les conséquences des incendies vont bien au-delà des pertes matérielles. Les Kings de Los Angeles ont dû reporter leur match contre les Flames de Calgary, et les Lakers, partenaires du Crypto.com Arena, ont annulé une rencontre prévue avec les Hornets de Charlotte.

Même la NFL, pourtant réputée pour son calendrier rigide, a déplacé un match éliminatoire des Rams au stade des Cardinals en Arizona.

Mais pour Robitaille, le plus difficile reste de voir sa femme vivre dans la peur.

« Elle est très nerveuse. »

Malgré la gravité de la situation, Robitaille reste impressionné par la solidarité des Californiens et par l’aide internationale, notamment les avions-citernes envoyés par le Québec.

« Voir ces avions québécois en action, c’est touchant. Ça me rappelle que même à des milliers de kilomètres, nos racines et notre communauté continuent de nous soutenir. »

Robitaille conclut avec une note d’espoir :

« Les feux finiront par s’éteindre, mais les souvenirs de cette tragédie resteront à jamais. Ce qui importe maintenant, c’est de soutenir ceux qui ont tout perdu et de montrer que même dans les pires moments, l’humanité peut briller. »

Alors que la Californie continue de lutter contre cet enfer, Luc Robitaille reste aux côtés de sa famille, portant en lui le courage et le courage qui caractérisent ceux qui affrontent l’inimaginable.

Nous dommes de tout coeur avec lui.