Rien ne va plus pour Logan Mailloux. Rien ne va plus pour les Blues de Saint‑Louis. Ce qui devait être une renaissance est en train de virer à la catastrophe totale.
L’équipe a été humiliée à domicile par les Blackhawks de Chicago, 8 à 3, dans un match où le jeune défenseur québécois a terminé avec un différentiel de moins 4. C’est le pire scénario imaginable pour un joueur déjà sous surveillance depuis sa transaction de Montréal.
En quatre matchs, Mailloux affiche maintenant un différentiel de moins 7, le pire de toute la LNH. Les Blues, malgré deux victoires et deux défaites, ont une fiche globale de moins 5 au différentiel, et dans ce désastre statistique, une constante : le numéro 23.
À chaque fois qu’il est sur la glace, la rondelle finit dans le filet. L’organisation commence à s’en rendre compte. Le public aussi. Et les réseaux sociaux, eux, se chargent du reste.
Hier soir, tout s’est effondré. Devant leurs partisans, les Blues ont subi l’une de leurs pires défaites à domicile depuis trois ans.
Logan Mailloux, en uniforme malgré ses deux trois matchs désastreux, semblait vouloir se racheter. Mais dès la première période, il a semblé complètement perdu.
Positionnement approximatif, relances ratées, décisions hésitantes : un joueur méconnaissable par rapport à celui qui avait ébloui les observateurs en présaison.
Cette vidéo donne des sueurs froides dans le dos:
Le visage de Maillou disait tout : crispé, immobile, les yeux rivés au sol.
Le problème, c’est que les Blues ne peuvent plus le cacher. Même s’ils ont remporté deux matchs sur quatre, la défense est une passoire.
Et Mailloux, qui devait stabiliser la troisième paire, est devenu une cible vivante. Les adversaires foncent systématiquement de son côté. Les chiffres sont accablants : il a été sur la glace pour 11 des 17 buts accordés par Saint‑Louis depuis le début de la saison.
Doug Armstrong, le directeur général, ne peut plus faire semblant que tout va bien. Il est critiqué de toutes parts pour avoir échangé Zachary Bolduc contre Mailloux.
Une décision qui, à la lumière des performances actuelles, a tout d’une erreur monumentale. À Montréal, Bolduc est en feu : trois buts, un impact immédiat, une popularité qui explose. À Saint‑Louis, on parle maintenant ouvertement de renvoyer Mailloux à Springfield dans la Ligue américaine.
Et tout porte à croire que c’est ce qui va arriver. Techniquement, Mailloux est exempté du ballottage puisqu’il est toujours sous son contrat d’entrée de trois ans (875 000 $). Les Blues peuvent donc le rétrograder sans risque de le perdre. Et il devient de plus en plus évident que Doug Armstrong n’aura pas d’autre choix que de le faire.
La patience du personnel d’entraîneurs semble déjà épuisée. Jim Montgomery lui avait fait confiance en présaison, lui donnant des minutes massives et l’exposant dans toutes les situations.
Mailloux avait alors semblé prêt, confiant, presque dominant. Mais ce qui s’est passé depuis le début de la saison officielle est tout simplement incompréhensible.
Il ne s’agit pas seulement d’erreurs techniques. C’est un effondrement mental, une perte totale de repères. À chaque présence, il joue sur la peur de faire une erreur. Et quand un joueur joue pour ne pas rater, il rate tout.
À Saint‑Louis, la grogne populaire est en train de virer à la haine. Les partisans, qui adoraient Zachary Bolduc, un buteur-né fier de représenter les Blues, n’ont jamais accepté cette transaction. Et plus les défaites s’accumulent, plus les commentaires se radicalisent.
Sur X, certains écrivent que « Mailloux est la plus grosse erreur de l'histoire des Blues. D’autres réclament carrément sa tête :
« Envoyez‑le à Springfield avant qu’il coûte un autre match. »
Ce qui était au départ un débat sportif est devenu un déversement émotionnel collectif. Des vidéos circulent de Mailloux, assis sur le banc, le regard vide, et les commentaires sont d’une violence extrême. Même ses proches, selon plusieurs sources, vivent mal cette tempête publique.
Lui qui croyait avoir trouvé la paix en quittant Montréal se retrouve à nouveau au cœur d’une tempête médiatique. Et le pire, c’est que cette fois‑ci, il ne peut accuser personne d’autre que lui‑même.
Ce qui choque encore plus, c’est la promesse initiale de Doug Armstrong. Au moment de l’échange, le DG des Blues avait affirmé que Mailloux aurait une vraie chance de percer l’alignement à long terme.
On lui avait même garanti qu’il commencerait la saison dans la LNH. Et c’est vrai : on lui a fait confiance. Mais aujourd’hui, cette promesse ressemble à un fardeau. Parce qu’à chaque match, sa présence coûte cher, sur la glace comme dans la perception du public.
Le contraste avec Bolduc est saisissant. À Montréal, Kent Hughes passe pour un génie. À Saint‑Louis, Armstrong a l’air d’un homme dépassé. Et dans une ligue aussi impitoyable que la LNH, le public ne pardonne pas les erreurs de jugement.
Le plus tragique dans tout ça, c’est la rapidité de la chute. Il y a à peine trois semaines, Mailloux était considéré comme un « stud ».
Il venait de connaître un calendrier préparatoire de rêve : plus de 22 minutes de jeu par match, des passes clés, des mises en échec solides, des éloges de Montgomery lui‑même. On parlait d’un défenseur complet, confiant, charismatique.
Aujourd’hui, il est méconnaissable. Les caméras captent un jeune homme au fond du trou, mal à l’aise, nerveux à chaque entrée de zone de l'adversaire.
Les partisans le sifflent quand il touche la rondelle. Et dans les gradins, on commence à entendre des « Bring back Bolduc! » qui en disent long sur l’état d’esprit de la ville.
Le pire? C’est que Mailloux n’est même pas le seul problème des Blues. La défensive au complet est en crise. Mais lui, à cause de son histoire, de sa réputation et de la transaction qui l’a amené là, porte tout le blâme.
Tout indique qu’une décision tombera avant la fin du mois. Le ton a déjà changé dans les points de presse. Montgomery, d’habitude protecteur, s’est contenté d’un laconique :
« Il doit apprendre à mieux gérer la pression. »
Le renvoi à Springfield approche. Et pour Logan Mailloux, ce retour dans la Ligue américaine pourrait être salvateur. Il a besoin d’air, de silence, de matchs loin des projecteurs, pour retrouver confiance. Parce qu’en ce moment, il joue contre lui‑même.
Si Doug Armstrong ne réagit pas rapidement, c’est tout Saint‑Louis qui va s’enliser avec lui. Parce qu’en ce moment, il n’y a qu’un mot pour résumer la situation : naufrage.
Un naufrage... sans précédent...