Les propos de Martin St-Louis sont révoltants: RDS s’effondre publiquement

Les propos de Martin St-Louis sont révoltants: RDS s’effondre publiquement

Par David Garel le 2024-11-15

La défaite des Canadiens de Montréal face au Wild du Minnesota, 3-0, a une fois de plus mis en lumière un problème criant : Martin St-Louis semble totalement déconnecté de la réalité.

Alors que l’équipe n’a enregistré que deux tirs en première période et neuf après deux périodes, le coach continue de jouer au philosophe optimiste, se réjouissant d’un effort qu’il qualifie de "structuré".

Pardon? On parle d’une performance où l’attaque des Canadiens ressemblait à un match de série D dans une ligue de garage.

Voici le discours absurde d’un coach en plein déni.

Martin St-Louis, questionné sur la prestation de son équipe, a tenu des propos qui confirment une chose : il est incapable de reconnaître l’urgence de la situation. Voici ce qu’il a dit :

« On a vu deux équipes structurées qui se confrontaient. C'était un match serré. »

Serré? Le Canadien n’a jamais été dans ce match. Comment peut-on qualifier de « serrée » une partie où l’adversaire domine les trois zones et où le CH semble perdu dès la mise au jeu?

« Je suis très encouragé par l'engagement des joueurs et où c'est qu'on s'en va. »

L’engagement? Où était-il? Parce qu’avec deux tirs en 20 minutes, l’unique engagement notable était celui des partisans qui ont tenu bon devant ce match ennuyant au possible.

« Défendre, pour moi, c'est tout sur l'attitude. Oui, nous avons de la structure, mais notre attitude est dans le bon endroit. Cela nous permet d'être dans les matchs. »

Permet d’être dans les matchs? Avec une défaite par blanchissage et aucune production offensive, de quoi parle-t-il?

L’attitude, ce n’est pas seulement bien patiner dans sa zone; c’est aussi vouloir gagner et avoir un minimum de fierté.

Le pire dans tout ça, c'est que les journalistes qui sont aux pieds de Martin St-Louis sont complices du malaise.

Les journalistes présents, qui devraient jouer un rôle critique, ont au contraire donné une scène confortable à St-Louis pour son monologue absurde.

Patrick Friolet, de RDS, s’est même excusé avant de poser une question :

« Je m’excuse si on te l’a déjà posée. »

S’excuser? Pour quoi, exactement? Pour faire son travail? À chaque fois que Friolet parle, il a peur que St-Louis va le chicaner comme s'il était un mauvais garçon.

De son côté, Luc Gélinas cherchait désespérément à arracher une réponse positive :

« Vous avez fait un bon travail en contenant le Minnesota à l'arrière. »

Contenir quoi, exactement? Une équipe qui n’a même pas eu à forcer pour dominer le jeu?

Pendant ce temps, les joueurs stagnent, voire régressent. Lane Hutson, supposé être l’un des éléments clés du futur, est marginalisé. Les décisions douteuses s’accumulent, mais St-Louis semble se contenter de platitudes :

« Je sais que nous n'avons pas obtenu le résultat, mais je pense que si nous continuons dans cette direction, nous aurons un meilleur résultat. »

Quand? En 2035? Pendant ce temps, les jeunes joueurs accumulent des minutes inutiles dans un système sans vision.

On se demande vraiment pourquoi aucun journaliste n'a eu le courage de demander à St-Louis pourquoi Hutson n'a joué que 13 secondes en avantage numérique, alors que Mike LE NUISIBLE Matheson continue d'être traité dans la ouate?

La toile s’est enflammée après cette autre humiliation. Martin St-Louis n'est vraiment plus le bienvenu à Montréal. 

On sent une exaspération généralisée. Les partisans ne demandent pas l’impossible : ils veulent un minimum de bon sens dans les décisions de leur entraîneur.

Mais surtout, ils veulent que leur entraîneur arrête de jouer à l'animateur de pastorale. Un peu plus et il va remettre des médaillons de participation à ses joueurs.

Martin St-Louis peut se cacher derrière des phrases gentilles et des discours encourageants, mais les faits sont clairs : son équipe ne progresse pas, et son coaching est inadapté aux exigences de la LNH.

Encore une fois, il a utilisé toutes les excuses du monde entier.

"C'est malheureux que nous prenons une pénalité de 4 minutes. Pouvons-nous créer plusd'offensivité ? Oui, mais j'aime vraiment notre équipe."

Tu aimes...ton équipe qui est bonne dernière au classement?

Mais qu'est-ce qui peut être fait pour générer plus d'offensivité, comme tu l'as mentionné ? 

"Oui. Je ne sais pas. Je ne sais pas. Je ne sais pas. Je ne sais pas."

Le pauvre. Répéter "je ne sais pas" comme si on parlait d'un étudiant qu'il n'a pas étudié avant son examen.

Pire encore, il semble content de perdre, comme un coach pee-wee qui dit à ses joueurs que l’important n'est pas la victoire, que le hockey est un jeu et que l'important est de participer.

Ce n’est pas de participation dont le CH a besoin. C’est de leadership, de vision et d’un coach capable de responsabiliser ses joueurs.

Si St-Louis ne peut pas relever le défi, il est peut-être temps de trouver quelqu’un qui le peut. Parce qu’en ce moment, c’est toute la reconstruction qui est mise en péril.

Si Martin St-Louis peut se permettre de maintenir un discours aussi déconnecté de la réalité, c’est en grande partie parce que les journalistes en place lui laissent un boulevard pour s’en tirer.

Au lieu d’affronter le coach avec des questions pertinentes et de surligner les lacunes flagrantes de son système, plusieurs semblent plus préoccupés à ne pas froisser son ego.

Si RDS et TVA Sports souhaitent réellement offrir une couverture crédible et objective des Canadiens, ils doivent cesser d’envoyer des journalistes qui ont peur de leur ombre.

Ces chaînes doivent mettre en place des hommes et des femmes capables de poser les bonnes questions, même si cela déplaît à Martin St-Louis. Des journalistes qui osent demander :

Pourquoi Lane Hutson est-il systématiquement écarté des responsabilités offensives?

Pourquoi Mike Matheson et Kirby Dach continuent-ils d’être chouchoutés malgré leurs performances médiocres?

Pourquoi l’entraîneur semble-t-il si fier d’une défaite humiliante?

Si St-Louis est incapable de répondre à ces questions de manière claire et cohérente, c’est peut-être un signe qu’il n’a pas sa place derrière le banc.

La reconstruction des Canadiens est déjà un processus délicat. Mais lorsque l’entraîneur se complaît dans un discours de satisfaction après une prestation désastreuse, et que les journalistes en place lui permettent de continuer sans le défier, tout le projet est compromis.

Les partisans méritent mieux. Ils méritent des explications, des remises en question et une organisation qui rend des comptes.

RDS et TVA Sports, si vous ne pouvez pas offrir des journalistes capables d’affronter Martin St-Louis, alors laissez la place à ceux qui le peuvent.

Parce qu’en ce moment, ce n’est pas seulement le coach qui fait mal à cette équipe. C’est tout un système de silence, de lèche-botte et de peur qui empêche les Canadiens de Montréal de progresser.

Les partisans sont fatigués des excuses. Ils veulent des réponses. Il est temps d’envoyer des journalistes avec du cran, et non des serviteurs à genoux devant un coach qui ne mérite pas tant de "gentillesse".

La prochaine fois qu'on va entendre Friolet s'excuser à St-Louis, on va vraiment lâcher le projet pour de bon.